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Le KC-45 pour Boeing: l’isolationnisme de la panique

En Europe, il y a des réactions assez vives, une certaine attitude classique des vicissitudes transatlantiques, des soupirs désolés et entendus, du type : Ces Américains, rien ne les changera. Lord Mandelson, archi-atlantiste et libre-échangiste zélé et croyant quoique fort élégant, toutes ces choses qui paraît-il vont ensemble, a jugé nécessaire d’avertir Obama (voir le Times du 10 mars 2010) que le retrait de Northrop Grumman/EADS de la compétition KC-X (KC-45) des ravitailleurs en vol de l’USAF, suite aux spécifications scandaleuses de l’USAF, pourrait conduire à une guerre commerciale. Lord Mandelson n’en croit pas un mot mais il faut bien parler, alors que les élections… Le KC-45 pour Boeing: l’isolationnisme de la panique

Notes sur le programme KC-45 comme laboratoire

Notes sur le programme KC-45 comme laboratoire On a vu, il y a quelques jours sur ce site, le 3 septembre 2009, notre présentation des projets de l’OSD (Office of Secretary of Defense) pour le programme de ravitailleurs en vol KC-45 (ex-KC-X) de l’USAF. Ces projets, qui ont dénoté à première vue une certaine confusion, ont été présentés par Ashton Carter, n°3 dans la hiérarchie civile du Pentagone, d’ailleurs conformément à son rôle de tzar de l’acquisition des systèmes à ce même Pentagone. Mais la présentation par Carter avait une autre implication. Il s’agit de la signification que l’organisation de la nouvelle phase de lancement… Notes sur le programme KC-45 comme laboratoire

KC-45 (Boeing versus Airbus): le désordre s’organise

Le Pentagone s’est tout de même rendu compte qu’il y avait une grosse affaire pendante, qu’il serait temps d’organiser après les énormes catastrophes que cette affaire a connues tout au long de la première moitié de l’année 2008. Il s’agit du choix d’un nouveau ravitailleur en vol pour l’USAF, le KC-45, qui se fait entre Boeing et EADS (Airbus). Nous en avons reparlé récemment (le 21 août 2009). On nous annonce donc, par le biais de Defense News ce 2 septembre 2009, qu’on s’y prépare. L’idée est la suivante: l’USAF sera complètement impliquée dans la détermination et l’organisation du programme, mais l’entièreté du Pentagone aura… KC-45 (Boeing versus Airbus): le désordre s’organise

Le KC-45 (Airbus) et l’Europe entre Gates et Obama

Le KC-45 (Airbus) et l’Europe entre Gates et Obama 21 août 2009 Dans le nombre incalculable de cas de programmes de défense en attente ou menacés de restructuration dans le cadre de cet énorme désordre qu’est actuellement le Pentagone, et désordre dont on nous dit que l’administration Obama a décidé d’y mettre bon ordre, le programme de ravitailleurs en vol KC-45 trône en bonne place. On en connaît les péripéties sans nombre et la position qu’il occupe actuellement: pas plus avancé qu’en 2001, lorsque fut lancé ce programme de remplacement des KC-135 des années 1950 tous ces avions encore en vol et en mission et… Le KC-45 (Airbus) et l’Europe entre Gates et Obama

Boeing et Airbus piquent dans la crise

L’aviation civile de transport touchée de plein fouet par la crise, tel est le verdict principal avant même le procès, au Salon aéronautique de Farnborough qui s’ouvre aujourd’hui. La tradition des grands salons aéronautiques de ces dernières années est brisée. Il n’y aura pas la folle compétition habituelle des commandes gargantuesques entre Boeing et Airbus, parce qu’il semble bien qu’il n’y aura guère de commandes gargantuesques. La seule attendue pour l’instant est un marché de $20 milliard pour Etihad, compagnie de l’émirat d’Abou Dhabi. Farnborough est le premier salon de la Grande Crise, avec cette annonce par le Times d’aujourd’hui d’une prévision de l’effondrement des… Boeing et Airbus piquent dans la crise

“Tremblement de terre” au Pentagone et alentour

Tremblement de terre au Pentagone et alentour 1er mars 2008 La victoire de EADS (Airbus) dans l’énorme marché des ravitailleurs en vol de l’USAF ($35-$40 milliards d’abord, pour atteindre et sans doute dépasser $100 milliards avec deux autres commandes pour près de 200 ravitailleurs en vol baptisés KC-45) est un tremblement de terre à Washington. («This isn’t an upset, it’s an earthquake.», selon notre ami Loren B. Thompson.) La surprise est complète, y compris pour nous-mêmes, tant est inattendue la victoire des Français (pour la plupart des commentateurs US, Airbus/EADS reste français plus qu’européen, ce qui est un heureux et révélateur lapsus linguae). Cela mérite… “Tremblement de terre” au Pentagone et alentour

Le choix du KC-X, “terrain miné”

L’analyste des questions aérospatiales et d’armement Loren B. Thompson, du Lexington Institute, publie le 15 janvier sur le site de cet institut, et le 16 janvier sur UPI, un article évaluant la situation de l’énorme contrat des nouveaux ravitailleurs en vol de l’USAF (programme dit KC-X opposant Boeing et son KC-767 à Airbus associé à Northrop Grumman avec le KC-30). Thompson, qui est un commentateur avisé des intérêts du complexe militaro-industriel, donne une appréciation assez neutre de la situation (sans prendre position pour l’un ou l’autre candidat). Il met en évidence le caractère extrêmement polémique du marché, la tension qui l’accompagne, la difficulté d’un choix… Le choix du KC-X, “terrain miné”

Surprise, surprise… Boeing grand favori pour le prochain ravitailleur en vol de l’USAF

Surprise, surprise? Sans doute pas pour Wall Street. Deux analystes proches de Wall Street, prenant de grands risques intellectuels, prédisent une victoire de Boeing dans la compétition pour un futur ravitailleur en vol de l’USAF. (L’un de ces deux spécialistes est notre ami Richard Aboulafia, également spécialiste de la supériorité du JSF.) La décision est annoncée pour février 2008. Le Seattle-Post Intelligencer du 16 décembre consacre un article à cette situation, signé par le spécialiste financier du groupe Hearst, Eric Rosenberg. «Paul Nisbet and Richard Aboulafia, two respected industry experts, believe that Chicago-based Boeing will win when the Air Force awards the contract next year.… Surprise, surprise… Boeing grand favori pour le prochain ravitailleur en vol de l’USAF

Le contrat Areva avec la Chine : dans la voie d’une révolution

Les milieux économiques des institutions européennes sont particulièrement impressionnés par la perspective de la signature d’un contrat entre la Chine et Areva, lors de la visite de Sarkozy en Chine qui commence (de ce dimanche 25 au mardi 27). Il s’agit du gigantesque contrat d’environ 7 milliards d’euros (livraison de deux réacteurs nucléaires de troisième génération EPR, ainsi que du combustible nécessaire à leur bon fonctionnement). La cause de cette si forte impression est essentiellement la devise choisie pour la transaction. Si elle est réalisée, cette transaction en euros est une grande première, les Chinois réglant habituellement leurs fournisseurs étrangers en dollar, monnaie à laquelle… Le contrat Areva avec la Chine : dans la voie d’une révolution

Les habits neufs de l’antiaméricanisme

Les habits neufs de l’antiaméricanisme 24 novembre 2007 — Au grand dam de BHL, l’antiaméricanisme honni ne dételle pas malgré les agitations de Sarkozy à Washington. Pire, on cherche à l’évacuer par la fenêtre et il semble revenir par la grande porte, sans crier gare, sans que personne ne s’aperçoive du phénomène, – car il revient comme une dynamique politique plus que comme un jugement sur le fond. Le col de sa chemise blanche plus largement ouvert que jamais, BHL peut effectivement tonner; il tonne en porte-à-faux. L’antiaméricanisme actuel est moins une idéologie qu’une révolte contre une contrainte politique de plus en plus insupportable, une… Les habits neufs de l’antiaméricanisme

Airbus est-il un casus belli?

Désormais, l’alarme ne connaît plus aucune nuance parce que l’affaire est une question de vie ou de mort. Les déclarations de Tom Enders, patron d’Airbus, reprise aujourd’hui notamment par le Financial Times, sont sans la moindre nuance: Airbus est menacé de mort, par qui? Par le dollar, bien entendu. On appréciera l’amertume du sel de la situation, qui met en évidence l’absurdité de cette même situation. Le système international est tout entier organisé autour de la piraterie de l’hégémonie US (la position arbitraire du dollar), laquelle menace ce que l’Europe a sans doute de plus puissant par le fait même de son propre affaiblissement dramatique.… Airbus est-il un casus belli?

Un regard allemand réaliste sur le “compromis de juillet” d’EADS

Un regard allemand réaliste sur le compromis de juillet d’EADS 26 juillet 2007 Un intéressant article de Dinah Deckstein, de Spiegel Online du 23 juillet, donne une vision allemande que nous jugerions réaliste de l’accord franco-allemand du 13 juillet sur la restructuration de la direction d’EADS. L’argument est clair. Malgré les apparences que peuvent donner les répartitions des postes (la présidence du Conseil de Direction à l’Allemand Rüdiger Grube, le poste de président d’EADS au Français Louis Gallois, le poste de président d’Airbus à l’Allemand Tom Enders), le verdict de Deckstein est clair: ce sont les Français qui l’emportent (« despite Berlin’s celebrations, it is… Un regard allemand réaliste sur le “compromis de juillet” d’EADS

Airbus (via Northrop-Grumman) face à l’increvable roc du Pentagone : l’American Dream avec du plomb dans l’aile

Pour l’Europe, particulièrement pour les Allemands (et aussi, plus ou moins secrètement, pour nombre de Français), le programme des nouveaux ravitailleurs en vol de l’USAF fait figure d’Eldorado, d’American Dream et ainsi de suite. Airbus (EADS, donc principalement les Allemands et les Français) concourt pour ce programme énorme qui pourrait atteindre dans les méandres pentagonesques la somme de $200 milliards, déjà épique avec des péripéties qui remontent à 2000-2001, déjà souligné de scandales divers. Airbus s’est allié avec Northrop-Grumman pour présenter le KC-30, extrapolation de l’Airbus 330, contre Boeing. Mais les conditions mises par l’USAF, qui concernent surtout les prix, font que Northrop-Grumman/EADS n’a guère… Airbus (via Northrop-Grumman) face à l’increvable roc du Pentagone : l’American Dream avec du plomb dans l’aile

Le triste sort prévisible de l’American Dream de EADS

Le triste sort prévisible de l’American Dream de EADS 28 septembre 2005 On se demande régulièrement, par rapport à ce monde par nature soi-disant impitoyable de l’industrie d’armement, ce qui justifie la déconcertante naïveté des dirigeants européens de cette industrie lorsqu’on leur parle du marché américain. EADS, qui investit à coups de centaines de millions aux USA, est le dernier exemple en date. EADS investit dans l’espoir de renforcer sa cause pour remporter le marché des avions ravitailleurs (tankers) de l’USAF. (EADS vient de s’allier à Northrop Grumman pour américaniser sa proposition, ce qui fait toujours l’affaire de la trésorerie de l’Américain et donne un… Le triste sort prévisible de l’American Dream de EADS

EADS versus Boeing : McCain veille mais Hunter ne chôme pas

EADS versus Boeing : McCain veille mais Hunter ne chôme pas 26 mai 2005 On va vers un affrontement entre le Sénat et la Chambre à propos de l’affaire des tankers de l’USAF et de l’attitude du Congrès vis-à-vis d’Airbus. Le livret est simple : Boeing, dégommé du marché de $23 milliards pour des tankers KC-767 à cause de malversations diverses, tient à prendre tout de même ce marché. Le seul concurrent possible de Boeing, c’est EADS (Airbus). Si EADS/Airbus est bloqué par punition et pour mauvaise conduite transatlantique, comme le voudraient la Chambre et le député Norm Dicks (de l’État de Washington, où Boeing… EADS versus Boeing : McCain veille mais Hunter ne chôme pas

L’offensive américaine contre le reste du monde (Europe d’abord)

Les signes se multiplient d’une offensive américaniste dans le domaine des technologies, de l’armement, etc., par les moyens affectionnés par l’américanisme : pressions politiques et économiques et ce qu’on pourrait nommer bureaucratisme, c’est-à-dire la machinerie aussi bien de l’administration que du Congrès pour générer des pressions qui paraissent objectives, comme nées du système lui-même, pour tenter de contraindre le partenaire-adversaire dans une politique de soumission. Les deux principales cibles sont l’Europe et la Chine, les deux servant à se renforcer l’une l’autre selon les besoins de la cause, l’affectation des rôles étant en général de contraindre l’Europe à cause de ses liens réels ou prétendus,… L’offensive américaine contre le reste du monde (Europe d’abord)

EADS entre Chine et USA, avec l’“American Dream” pour toute raison

Il est caractéristique d’observer combien les industriels européens de l’armement, ces gens qui se définissent eux-mêmes comme réalistes et peu sentimentaux, vivent dans l’intense fascination de l’American Dream (exprimé pour ce cas en contrats portant sur des $milliards). L’à-propos de cette remarque vient de la déclaration d’un des co-présidents d’EADS, selon laquelle le consortium européen déclare ne pas envisager de vendre des armes à la Chine, même si l’embargo est levé. EADS, avec BAE, est le second très grand groupe européen (guillemets pour BAE) à annoncer son intention de ne pas commercer avec la Chine dans le domaine des armements, pour rester disponible pour Washington.… EADS entre Chine et USA, avec l’“American Dream” pour toute raison

Négocions, négocions… comme la lune

Soupir général de satisfaction, soulagement palpable, avec commentaires rassurés dans la presse-chic: les négociations USA-Europe sur la querelle Airbus-Boeing ne sont pas rompues, mais prolongées de quelques mois. Commentaire typique, hier soir, sur le site LExpansion.com : « Tant qu’aucune action n’est engagée à l’OMC et qu’aucune aide compatible avec ses règles n’est décidée, il y a une fenêtre pour négocier. La déclaration du porte-parole du commissaire au Commerce, Peter Mandelson, résume finalement bien l’état d’esprit général qui anime les deux parties. Alors que la trêve prend fin ce soir, lundi, Européens et Américains ne souhaitent nullement pour l’instant porter l’affaire devant l’OMC, avec procès… Négocions, négocions… comme la lune

Boeing et le Pentagone battus par McCain et la corruption

Boeing batt par McCain et la corruption 25 novembre 2004 — Le Pentagone a rouvert la compétition pour un marché de cent avions ravitailleurs en vol (tankers), pour un budget compris entre $19 et $23 milliards. Ce marché considérable secoue le Pentagone depuis trois ans, alors qu’il semblait initialement ne s’agir que d’une simple formalité pour que Boeing emporte le budget d’un peu plus de $17 milliards pour cent Boeing 767 (désignés KC-767) en leasing pour dix ans. La proposition introduite dans le trouble et l’atmosphère hyper-patriotarde qui suivait le 11 septembre 2001 ne semblait ne devoir soulever aucune difficulté. A la fin du printemps… Boeing et le Pentagone battus par McCain et la corruption

L’étrange destin de la supériorité du “modèle” anglo-saxon

L’étrange destin de la supériorité du modèle anglo-saxon 27 janvier 2004 Un des rares domaines spécialisés de l’aviation militaire où les Américains gardaient le monopole était celui des ravitailleurs en vol. Cela n’est plus vrai du tout. Les ambitions de BAE, l’énorme consortium britannique, étaient d’établir la première grande société de technologies militaires et d’aviation transatlantique. Elles sont aujourd’hui ridiculisées, alors que BAE ne parvient même plus à décrocher ses marchés nationaux. (La parole de Geoffrey Hoon, il y a un an, était prémonitoire : « BAE is no longer British ». Ce qui justifie ces considérations introductrices, c’est l’énorme marché de £13 milliards que… L’étrange destin de la supériorité du “modèle” anglo-saxon

Les emplettes européennes du Pentagone

Les emplettes européennes du Pentagone 27 septembre 2003 Un éditorial de Defense News du 22 septembre ouvre des perspectives importantes et inattendues. Il s’appuie sur une tendance perceptible depuis quelques semaines à Washington, et caractérisée notamment par le destin de plusieurs programmes : • Le missile de croisière européen Storm Shadow (nom de la version anglaise) ou Scalp (nom de la version française), un missile anglo-français très avancé développé à partir de la technologie du missile anti-piste français Apache. • L’Airbus dans une version de ravitaillement en vol, dans une affaire où le concurrent qui semblait choisi, Boeing et son 767, l’a été dans des… Les emplettes européennes du Pentagone

Le Salon Ouest-Ouest (Le Bourget 2001)

Le salon Ouest-Ouest Rarement les choses ne furent plus claires à un Salon du Bourget qu’à celui de 2001. (Rarement, par conséquent, un Salon du Bourget eut plus d’utilité que celui-ci.) La grande rivalité Airbus-Boeing, qui est une rivalité USA-Europe, qui est une rivalité fondamentalement stratégique et politique, domine tout. Les déclarations des uns et des autres ont clairement montré les enjeux et les conditions de ce qui est une bataille politique et stratégique. Boeing a ouvert le feu. Boeing a une stratégie douteuse (ou, si l’on veut, pas de stratégie du tout) face au programme A380 de Airbus; par conséquent, Boeing est sur la… Le Salon Ouest-Ouest (Le Bourget 2001)