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Leur guerre est une drogue

La guerre en Afghanistan est un sujet sans fin d’étude des situations et de la dynamique du Système, comme la guerre en Irak le fut entre 2003 et 2007. Dans cet article du 4 janvier 2011 (sur Antiwar.com), Tom Engelhardt l’aborde du point de vue de la pathologie, et le titre de l’édition originale de son article, sur son site, l’indique parfaitement : «War is a drug» «…In this single New York Times piece (and other hints about cross-border operations), you can sense just how addictive war is for the war planners. Once you begin down the path of invasion and occupation, turning back is… Leur guerre est une drogue

Petraeus crie victoire… pour un petit succès en demi-teinte.

Petraeus crie victoire… pour un petit succès en demi-teinte. C’est un modèle du genre qu’a offert ce dimanche le Washington Post (voir le 12 décembre 2010), avec un article à la gloire des succès US dans la petite région de Nawa, en Afghanistan. Tout en louant le succès de l’offensive d’il y a quelques mois, puis de la « reconstruction » qui a suivi, il distille ici ou là des informations totalement contradictoires avec ces louanges. Ce ton prévaut dès la première page : «We started achieving progress with security, then governance, and then citizen confidence that’s literally how it plays out, Petraeus said in a récent… Petraeus crie victoire… pour un petit succès en demi-teinte.

Manhattan, vue d’un drone

Manhattan, vue d’un drone Voici une vidéo prise à partir d’un avion radiocommandé survolant Manhattan. Ce sont des images splendides, avec des passages à couper le souffle et un fort impact émotionnel. Elles soulèvent aussi d’intéressantes questions. http://www.youtube.com/watch?v=M9cSxEqKQ78 L’avion est une aile en mousse d’1,40 m d’envergure. Propulsé par un moteur électrique, il pèse 2,2 kg et dispose d’une autonomie de 30-40 km. Sa vitesse de pointe en vol horizontal est de 100 km/h, et son plafond de 4000 m. Il embarque une caméra qui retransmet les images en temps réel, c’est à dire que le pilote, resté au sol avec ses lunettes et son… Manhattan, vue d’un drone

Sarko l’Américain, ou les fausses confidences de Wikileaks

Sarko l’Américain, ou les fausses confidences de Wikileaks On savait la fascination du président français pour une Amérique qu’il connaît d’ailleurs bien peu, et le peu qu’il connaît bien mal, représentation de clichés éculés et désormais dépassés, quand ils n’ont pas été toujours faux. De ce point de vue Wikileaks ne nous apprend pas grand chose. Le Monde vient de faire une synthèse instructive de ces fausses confidences. Par delà le portrait limpide d’un bonhomme d’un simplisme consternant qui voit dans l’Amérique autoritaire et paternaliste (ce en quoi il n’a pas tort, et c’est ce qui est intéressant dans son américanolâtrie) le substitut freudien d’un… Sarko l’Américain, ou les fausses confidences de Wikileaks

Gorbatchev à BHO : quittez l’Afghanistan, vite

L’ancien (et dernier) dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev a donné une interview à la BBC, reprise dans BBC.News le 27 octobre 2010. Il parlait au correspondant de la BBC à Moscou, Steve Rosenberg. «Mr Gorbachev praised President Barack Obama for his decision to begin withdrawing troops next year, but said the US would struggle to get out of the situation. Victory is impossible in Afghanistan. Obama is right to pull the troops out. No matter how difficult it will be, Mr Gorbachev said. »He said before the Soviet Union withdrew from Afghanistan, an agreement had been reached with Iran, India, Pakistan and the US. We had… Gorbatchev à BHO : quittez l’Afghanistan, vite

Dépression ou hystérie ? Effondrement garanti…

Dépression ou hystérie ? Effondrement garanti… 12 octobre 2010 — Il y a une occasion de faire avancer un débat intéressant, considérant la position et la dynamique du système, la position des dirigeants politiques, notre propre position par rapport à ce système. L’occasion en est essentiellement la guerre en Afghanistan. Nous considérons au moins trois éléments… • La possible/probable dépression du président Obama. • La présence en Afghanistan, ou dans la réflexion sur l’Afghanistan, du fameux Docteur Folamour de Stanley Kubrick. Nous rappelons quelques extraits du texte de Thomas Ruttig, de Afghanistan Analysts Networks (AAN), publié notamment dans Foreign Policy, et justifiant parfaitement le titre… Dépression ou hystérie ? Effondrement garanti…

Les Britanniques et leur otage : un désenchantement tragique

Les circonstances de la mort de l’otage des talibans, Linda Norgrove, que des forces spéciales évidemment US partaient libérer à la grenade, se sont révélées presque certainement pour ce qu’elles sont. Au mensonge initial US/OTAN d’une otage tuée délibérément par un taliban alors que les glorieux soldats-commandos américanistes approchaient pour la délivrer avec la délicatesse qu’on leur connaît, a succédé la version d’une mort comme d’habitude, par des soldats également commandos et américanistes qui ne vivent que pour tirer, pour bombarder, pour assommer sous le feu, avec les dégâts collatéraux qui vont bien. A côté d’un excellent article (le 12 octobre 2010) de Kim Sengupta… Les Britanniques et leur otage : un désenchantement tragique

Docteur Folamour en Afghanistan

Docteur Folamour en Afghanistan Vendredi 8 octobre, Antiwar.com signalait ce texte du 28 septembre 2010 de Foreign Policy, de Thomas Ruttig, de Afghanistan Analysts Networks (AAN), qui l’avait lui-même mis en ligne sur son site le 27 septembre 2010. Le texte est intitulé l’Empire est en train de devenir fou et il décrit l’incohérence de la situation en Afghanistan, autant, et encore plus, selon notre point de vue, qu’aux Etats-Unis même. Le fait même que ce texte ait été repris sur Foreign Policy est en soi une indication intéressante. La qualité du texte n’est certainement pas ici la référence qui importe, outre le fait que… Docteur Folamour en Afghanistan

Houle transatlantique et terroriste

Houle transatlantique et terroriste 8 octobre 2010 L’actuelle tension (mais oui, mais oui) transatlantique concerne-t-elle le terrorisme, ou bien la stratégie occidentale (c’est-à-dire US) en Afghanistan, ou bien le destin électoral de Barack Obama, ou bien les relations transatlantiques ? Les quatre, mon colonel, répondra-t-on respectueusement, car nul n’est avare aujourd’hui de l’abondance des sujets, ni de leur mélange parfois étonnant au point de détoner. Les diverses alertes au terrorisme de ces derniers jours relèvent de diverses initiatives américanistes (et de renseignements à mesure, espère-t-on sans trop y croire) et elles sont parfois exprimées en termes grotesques. (Voir notre Ouverture libre de ce 8 octobre… Houle transatlantique et terroriste

Bruits de “paix”

…En Afghanistan, bien sûr. Plusieurs articles parus simultanément dans la presse anglo-saxonne font état de discussions de paix concernant l’Afghanistan, entre les talibans au plus haut niveau (dont Mohammad Omar, ou Mollah Omar) et le gouvernement Karzaï. Il s’agit notamment d’un article de The Independent de ce 7 octobre 2010 et d’un article du Washington Post du 6 octobre 2010. The Independent affirme que les négociations ont lieu à Doubaï, tandis que le Post est moins affirmatif tout en citant cette possibilité. Les deux articles affirment que les USA, sans être impliqués directement, sont plutôt favorables. The Independent parle d’une participation des talibans au gouvernement… Bruits de “paix”

Décembre 2010, dernière chance de BHO ?

Décembre 2010, dernière chance de BHO ? Un des commentaires les plus en vogue aujourd’hui est de mesurer le temps qu’il reste à Obama pour éviter que sa présidence s’achève en déroute, et dans quelles conditions. Andrew J. Bacevich, excellent commentateur des affaires militaires et stratégiques, se livre à ce jeu dans The New Republic du 4 octobre 2010. C’est l’Afghanistan qui importe à Bacevich. S’appuyant notamment sur le livre de Bob Woodward (Obama’s Wars), Bacevich constate que Obama n’a pas la force ni la volonté de résister à ses généraux. Le plus grave dans ce constat est bien qu’Obama n’ignore pas qu’il est l’objet… Décembre 2010, dernière chance de BHO ?

BHO prisonnier du système

BHO prisonnier du système William Pfaff, rapportant ses impressions de lecture du nouveau livre de Andrew J. Bacevich («A splendid and courageous new book» Washington Rules, Metropolitan Books, New York), souscrit entièrement à la thèse d’un Obama prisonnier du système. Ici, il s’agit de BHO face au Pentagone, pour la décision à prendre concernant la guerre en Afghanistan. (Sur le site personnel de Pfaff, WilliamPfaff.com, le 30 septembre 2010.) «Andrew J. Bacevich [] describes with lucidity the degree to which the power of the American presidency over war and peace has been weakened in our day, and in important respects superceded »One might call this… BHO prisonnier du système

La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique

La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique C’est un véritable cataclysme social et psychologique, avec toutes les conséquences économiques, que décrivent les économistes Joseph Stiglitz (Prix Nobel 2000) et Linda Bilmes, professeur à Harvard, dans une conférence de presse avant une audition au Congrès (voir Stars & Stripes du 29 septembre 2010). Leur estimation du coût de la guerre, où peu à peu l’Afghanistan s’intègre à l’Irak, passe, pour l’Irak, de $3.000 milliards à $4.000 à $6.000 milliards, notamment à cause du coût pharamineux des suites humaines et médicales de l’énorme traumatisme infligé aux participants à cette guerre (ces guerres). Dans… La guerre à $6.000 milliards (au moins) et la dévastation psychologique

Le “prisonnier de la guerre” vu par Bacevich

Le >prisonnier de la guerre< vu par Bacevich En nous référant à notre Bloc-Notes du 24 septembre 2010 sur les descriptions que fait Bob Woodward des débats au sein de la direction Obama sur la poursuite de la guerre en Afghanistan, nous signalons l’excellent article de Andrew J. Bacevich sur ce même livre de Bob Woodward (Obama’s Wars). (Bacevitch, sur TomDispatch.com, le 26 septembre 2010.) Bacevich a, comme introduction bienvenue, quelques mots assez méprisants pour Woodward, qui conviennent au personnage et à sa production en série : «Once a serious journalist, the Washington Post’s Bob Woodward now makes a very fine living as chief gossip-monger… Le “prisonnier de la guerre” vu par Bacevich

Prisonniers de la guerre (et du système)

Plus personne n’hésite à qualifier Bob Woodward, du Washington Post et du Watergate réunis, d’historien officiel de la Maison-Blanche, quel que soit le président et le parti. Homme de piètre qualité morale, totalement acquis au système, mais avec les excellentes qualités techniques du bon professionnel, couvert d’or pour ses succès de librairie, Woodward s’est donc exécuté pour la première péripétie majeure de l’administration Obama, dans son livre intitulé sans grande originalité mais d’une façon elliptique Obama’s War. Rupert Cornwell, dans The Independent, en fait un excellent rapport ce 23 septembre 2010. Il nous indique les principales révélations de Woodward, excellemment servi par ses nombreuses sources… Prisonniers de la guerre (et du système)

Traduction sans interprétation

Traduction sans interprétation L’une des dernières mésaventures de la civilisation en cours d’installation en Afghanistan est celle des traducteurs de l’U.S. Army. Il s’agit de traducteurs fournis par une société privée, sous contrat avec l’U.S. Army (montant sympathique des contrats: $1,4 milliard). Un de ces traducteurs, qui vient de quitter son emploi, rapporte qu’un nombre significatif (28% en 2008-2009) de ses collègues en activité en Afghanistan ne sont pas qualifiés dans l’usage courant des langues impliquées (manipulation des examens d’aptitude par la société contractante). Ainsi informent-ils les soldats selon une adaptation approximative des confidences recueillies sur place, auprès des habitants, ce qui conduit à de… Traduction sans interprétation

9/11, le Coran du pasteur Jones et l’Afghanistan du général Petraeus

L’aventure du pasteur Jones et de son opération d’autodafé du Coran se poursuit avec l’extension à une dimension de sécurité nationale, et l’intervention du général Petraeus. Nous avons parlé, le 31 août 2010, de ce piètre développement du système de communication d’un pasteur inconnu gagnant soudain la célébrité express et nationale avec son appel à l’autodafé du Coran. Jones a modifié ses intentions concernant le lieu de l’affaire, préférant le lieu saint de Floride où il officie à un Ground Zero où il rencontrerait bien des difficultés. Petraeus, le chef des phalanges américanistes en Afghanistan, est entré dans l’arène avec une interview au Wall Street… 9/11, le Coran du pasteur Jones et l’Afghanistan du général Petraeus

L’espion qui corrompait l’espion qui corrompait l’espion qui corrompait…

L’espion qui corrompait l’espion qui corrompait l’espion qui corrompait Le député démocrate de l’Ohio Dennis Kucinich, réputé pour ses positions radicales, n’a pas eu besoin de forcer son radicalisme pour publier un communiqué qui donne une image édifiante et consternante de ce qui est en train de devenir la folie afghane L’Afghanistan devient un carnaval de corruption de l’espion qui espionne l’espion qui espionne l’espion [] Nous payons tous les côtés pour se battre contre tous les côtés et trahir tous les côtés. Les récents articles du New York Times et du Washington Post sur la corruption et le rôle de l’argent en Afghanistan excitent… L’espion qui corrompait l’espion qui corrompait l’espion qui corrompait…

L’école buissonnière de la vérité

L’école buissonnière de la vérité 26 août 2010 On lit par ailleurs, dans Ouverture libre ce 26 août 2010, des extraits d’une chronique critique de Paul Woodward (War in Context) sur une question mêlant l’interprétation de l’arrestation d’un chef taliban et l’évolution et l’utilisation de l’information à cet égard, notamment dans le chef du New York Times. Il s’agit de la capture, en janvier dernier, du n°2 des talibans, Abdul Ghani Baradar, par des agents de l’ISI pakistanais et de la CIA américaniste. (La capture de Baradar se plaçait dans un contexte où d’autres dirigeants talibans avaient été arrêtés au Pakistan.) La version initiale et… L’école buissonnière de la vérité

La vérité du New York Times, 6 mois plus tard

La vérité du New York Times, 6 mois plus tard Sur son site The War in Context, Paul Woodward cite un texte du New York Times 23 août 2010 sur la capture en février dernier du chef taliban Abdul Ghani Baradar. Il observe que l’interprétation qu’il avait lui-même proposée le 17 février est aujourd’hui développée par le New York Times, 6 mois plus tard, après que ce journal ait d’abord répercuté les versions officielles. (Voir aussi dedefensa.org le 27 février 2010) «In the [23 August] New York Times, Dexter Filkins reports: «When American and Pakistani agents captured Abdul Ghani Baradar, the Taliban’s operational commander, in… La vérité du New York Times, 6 mois plus tard

La Hollande, un verrou en train de sauter…

La Hollande, un verrou en train de sauter 10 août 2010 Deux nouvelles viennent à peu près simultanément, pour signaler la concrétisation de ce qui devrait être un tournant politique important dans les relations transatlantiques. Les deux nouvelles sont hollandaises, d’un pays-test et pays-phare de l’alignement européen sérieux sur les USA. (Parce que la Hollande est un pays à la fois sérieux et avisé, qui sait mesurer les obligations et les intérêts d’une alliance, et qui sait compter ses sous.) Elles ont une signification pour les relations entre la Hollande et les USA mais, surtout, pour les relations transatlantiques. Elles ont un rapport évident avec… La Hollande, un verrou en train de sauter…

Afghanistan, si, Mexico, no !

Dans Ouverture libre, nous citons une analyse de Bernd Debusmann, de Reuters, sur une question intéressante, partant d’une comparaison : pourquoi tant d’efforts US pour l’Afghanistan, et si peu pour la frontière mexicaine ? Les extraits du texte (cité ce 2 août 2010) donnent des faits extrêmement significatifs. A notre connaissance, c’est la première fois qu’un commentateur établit ce parallèle factuel, avec la dimension politique qu’elle implique. La question intéressante doit être détaillée : pourquoi tant d’efforts pour un conflit si incertain et si éloigné des USA, et si peu pour un conflit si clairement identifié dans sa menace directe, sur la frontière sud, contre… Afghanistan, si, Mexico, no !

La fin du concept de “victoire”

La fin du concept de victoire Le 30 juillet 2010, le professeur (et ancien colonel de l’U.S. Army) Andrew J. Bacevich publie, sur TomDispatch.com, un essai sur la fin du concept de victoire. C’est une variation fondamentale sur le thème qui caractérise notre époque de la fin de la guerre comme moyen utile et efficace de réguler les situations des relations internationales. (Bacevich met cette idée en pendant de la proposition de Francis Fukuyama, en 1989, de la fin de l’Histoire.) (Nous-mêmes avons développé ce thème à plusieurs reprises, voir notamment le 7 janvier 2005) Bacevich observe que cette idée était déjà largement acceptée dès… La fin du concept de “victoire”

Après la tempête Wikileaks

Deux ou trois jours d’emportement médiatique, puis le silence presque complet… En attendant, malgré l’affaire Wikileaks, la Chambre des Représentants qui vote comme un seul homme, à une majorité beaucoup plus large que prévue, les crédits pour la guerre d’Obama, en Afghanistan. Pourtant, pour tirer une synthèse de cet événement et de son apparent étouffement, nous citons trois articles de trois auteurs bien différents, sur lesquels notamment s’appuie notre commentaire. George Friedman, ce 30 juillet 2010, sur Ouverture libre (texte du 27 juillet), avec cette conclusion (dernière phrase) «Whoever it [Wikileaks] proves to have been has just made the most powerful case yet for withdrawal… Après la tempête Wikileaks