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L’Afghanistan et les contradictions d’Obama…

L’expression de changement dans la continuité est une spécialité bien politique (et bien française, d’ailleurs: Giscard l’avait employée en 1974, Sarkozy au début 2007). Elle indique qu’on voudrait ou devrait changer complètement une politique sans trop le paraitre; ou bien qu’on devrait montrer à la fois le visage du changement et le visage de la continuité et qu’on ne le peut pas complètement pour aucun des deux; qu’on espère changer tout de même et que cela se voit; qu’on espère également être perçu comme maintenant une politique et ainsi de suite Comme on s’en doute, cette situation contradictoire et potentiellement très déstabilisante de politique générale… L’Afghanistan et les contradictions d’Obama…

La Russie (et l’Europe), premier enjeu d’Obama

Nous sommes alternativement en accord et en désaccord avec les analyses de George Friedman, de Stratfor.com, selon les sujets, selon le mode de traitement des sujets, voire selon l’humeur des choses. Cette fois, ce serait plutôt un accord, sur le sujet du premier grand enjeu de politique extérieure de BHO, le nouveau président US. «Obama Enters the Great Game», nous dit Friedman ce 19 janvier 2009. Le thème est une question: mises à part les surprises, sur quoi on ne peut par définition supputer, quel est le premier grand dossier qui attend BHO à la Maison Blanche? La réponse est : la Russie, mise à… La Russie (et l’Europe), premier enjeu d’Obama

La crise nous révèle et nous contraint

La crise nous révèle et nous contraint 15 janvier 2009 Sans nul doute, au niveau du symbole et de la communication dont on sait l’importance dans l’élaboration de la politique aujourd’hui, l’intervention du secrétaire au Foreign Office britannique David Miliband a une réelle importance. On ne manquera pas, dans son aspect révisionniste de la politique générale occidentale suivie depuis 2001-2002, de la mettre en parallèle avec l’évolution constatée par ailleurs, ce même jour, dans les relations de l’UE avec l’Europe de l’Est activiste et anti-russe. Il s’agit d’une révision, ou plutôt d’une dynamique de répudiation générale des concepts qui ont guidé l’action de l’Occident depuis… La crise nous révèle et nous contraint

Les 30.000 d’Obama, – pardon, de Mullen?

On sait désormais que le président du comité des chefs d’état-major (le JCS, ou Joint Chief of Staff), l’amiral Mullen, a des intentions précises pour ce qui concerne l’Afghanistan. Mullen a annoncé que les USA enverraient en Afghanistan, d’ici la mi-2009, 30.000 hommes de plus. C’est un renforcement théorique de 100% (actuellement, les USA déploient 32.000 hommes dans le pays). C’est évidemment considérable en terme d’intention stratégique. Cela justifie bien entendu de se demander si Mullen a l’accord d’Obama. …C’est ce que fait Robert Dreyfuss, dans The Dreyfuss Report, dans The Nation, le 23 décembre. Et la réponse semble bien être: oui, ce qui effraie… Les 30.000 d’Obama, – pardon, de Mullen?

Grève type G4G

Le ravitaillement des forces occidentales en Afghanistan, déjà perturbé par des attaques de talibans, risque de l’être un peu plus par les remous syndicaux, par exemple si une menace de grève d’une majorité des chauffeurs (pakistanais) assurant la conduite des véhicules se concrétise. Bien entendu, les deux événements sont liés, la menace de grève étant causée par les récentes attaques talibanes contre les voies de communication (en général dans des dépôts de véhicules). La route visée, qui assure 60 à 70% du ravitaillement de l’OTAN par le passage de Khyber, avait été fermée il y a neuf jours, après une attaque, et a été rouverte… Grève type G4G

Tous les chemins mènent en Afghanistan

L’affaire afghane est une étrange aventure, une énigme stratégique quand on en vient à examiner le comportement occidental. Personne ne sait exactement ce que l’OTAN, et les pays occidentaux avec elle, y font sinon s’exposer à des revers militaires peu flatteurs, coûteux, politiquement pénalisants et ainsi de suite. On y comprend encore moins quand on voit que la lourdeur de l’appareil occidental, sa boulimie extraordinaire de logistique et de ravitaillement pour accoucher d’une campagne inepte et self-defeating, conduit cette même OTAN et ces similaires pays occidentaux à se placer en obligés des Russes, voire à la merci des Russes en certaines circonstances. (Mais trêve d’hypocrisie:… Tous les chemins mènent en Afghanistan

De sommet en sommet, de Londres (G20) à Strasbourg (OTAN)

Il se chuchote avec de plus en plus d’insistance que la date du 2 avril 2009 serait retenue pour le prochain sommet du G20 de crise à Londres, dont le principe a été décidé au premier sommet de crise du G20 à Washington le 15 novembre. Stupeur et inquiétude dans ce cas, dans les milieux atlantistes et de la défense, notamment à Bruxelles où se trouve le siège de l’OTAN: le 3 avril 2009 se tient le sommet de Strasbourg des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OTAN, pour le soixantième anniversaire de l’Alliance. «Si c’est le cas, observe une source dans ces milieux de… De sommet en sommet, de Londres (G20) à Strasbourg (OTAN)

En Afghanistan, la victoire sera “made in USA” ou ne sera pas

En Afghanistan, la victoire sera made in USA ou ne sera pas 22 novembre 2008 Des indications venues de sources dans les milieux de la défense à Bruxelles et un éditorial du New York Times qui recoupent ces indications en fixant leur esprit permettent de reconstituer les projets US pour l’Afghanistan avec la nouvelle présidence. Sont-ce ceux d’Obama ou non? C’est une autre affaire et il est encore trop tôt pour y répondre, nous verrons plus loin nos spéculations à cet égard. D’une part, nos sources dans les milieux de la défense à Bruxelles, à partir de constats très récents sur place, à un niveau… En Afghanistan, la victoire sera “made in USA” ou ne sera pas

A marché forcée – Rubrique de defensa, Volume 23 n°10 du 10 février 2008

Les faux-frais de la civilisation Les récents événements ont mis à jour la fabrique d’une étrange évolution économique. Il ne s’agit même plus de la fable de la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le buf mais de celle de ces oiseaux escortant parfois les éléphants, nichant presque sur eux et picorant les parasites installés dans les plis de la peau de l’énorme et majestueux animal, qui prétendraient se faire plus gros que leur hôte temporaire. Encore ces oiseaux, selon l’immense sagesse de ce que les Américains nomment Mother Nature, ont-ils un rôle fondamentalement utile puisqu’ils s’occupent des parasites de l’éléphant. Dans notre… A marché forcée – Rubrique de defensa, Volume 23 n°10 du 10 février 2008

Parler aux talibans avec des arrière-pensées?

Il y a beaucoup de rumeurs très précises de pourparlers avec les talibans. Dans un premier temps, des suggestions britanniques en faveur de cette possibilité ont amené une certaine tension avec les USA. Cette tension devrait être en voie d’effacement si l’on en croit ce qui suit, ou bien s’agit-il simplement d’une intervention personnelle de Robert Gates, cité ci-après, qui ne représenterait pas pour autant l’avis de l’administration Bush elle-même, puisque la chose existerait encore? Dans tous les cas, Gates a déclaré que l’on pouvait effectivement envisager de tels pourparler avec les talibans sous certaines conditions, selon le Financial Times du 9 octobre «Robert Gates,… Parler aux talibans avec des arrière-pensées?

Combien de guerres, combien de défaites? Deux, trois, quatre?

Avec un sarcasme désenchanté, William S. Lind envisage une hypothèse stratégique concernant la situation US dans l’arc de crise, avec les engagements US effectifs en Irak et en Afghanistan, et les engagements possibles au Pakistan et en Iran. Son hypothèse, exposée aujourd’hui sur Antiwar.com, s’appuie sur l’analogie allemande des deux guerres mondiales, avec les deux fronts, à l’Est et à l’Ouest. «One way to look at the wars in Iraq and Afghanistan is to see them as one war with two fronts. Germany fought two-front wars twice in the 20th century, and it was almost able to prevail because it had the advantage of interior… Combien de guerres, combien de défaites? Deux, trois, quatre?

Les massacres “as usual” deviennent un problème politique

Les massacres as usual deviennent un problème politique 9 septembre 2008 Le 28 août, la Russie pressée de toutes parts pour les massacres perpétrés en Géorgie, proposait une résolution à l’ONU pour condamner l’attaque US en Afghanistan qui, par erreur, avait coûté le 22 août la vie à 90 civils dont 60 enfants dans un village afghan. Selon le Daily Times du Pakistan de ce même 28 août, la proposition était sèchement accueillie, comme une basse manuvre de diversion, assez grossière et indigne, sans doute l’uvre de semi-barbares: «I think the Russians want to divert attention from Georgia and annoy the Americans, said one diplomat.»… Les massacres “as usual” deviennent un problème politique

La barbarie en Géorgie, les incidents afghans et l’indignation internationale

Dans un article publié après une visite en Géorgie pour constater les dégâts causés par l’attaque russe, le journaliste Borzou Daragahi du Los Angeles Times, décrivait le 19 août une situation assez modérément catastrophique par rapport aux exclamations de l’indignation internationale: «the 19 international journalists on a daylong tour found just a few signs of Russian destruction, not very evident amid the sleepy resort towns of the Black Sea coast and the lush inland valleys. Just as Russians are suspected of having exaggerated the number of casualties and damage in the initial Georgian offensive that sparked the war in Georgia’s breakaway region of South Ossetia,… La barbarie en Géorgie, les incidents afghans et l’indignation internationale

La Russie invite la crise afghane dans notre grande crise

Le domaine de la crise géorgienne ne cesse de s’étendre, confirmant sa puissance et son importance, et son caractère de crise centrale. Cette crise centrale affecte désormais directement, ou absorbe la crise afghane, avec des déclarations de l’ambassadeur russe en Afghanistan faites au Times de Londres aujourd’hui. Les Russes n’ont pas perdu de temps : ils mettent directement en cause l’accord d’avril dernier entre la Russie et l’OTAN pour le transit par la Russie de ravitaillements et d’équipements de l’OTAN destinés à l’Afghanistan. «Zamir Kabulov, the Russian Ambassador to Afghanistan, told The Times in an interview that he believed the deal was no longer valid… La Russie invite la crise afghane dans notre grande crise

Du Sud au Nord, la crise bascule

Du Sud au Nord, la crise bascule 25 août 2008 Décidément, l’affaire géorgienne apparaît d’une importance considérable. Rien ni personne dans le monde des autorités politiques, notamment en Occident, ne semble capable d’en prendre la mesure, a fortiori d’envisager une initiative ou l’autre qui puisse relancer la marche des choses vers une matière plus constructive. Effectivement, comme l’écrivait d’une plume angoissé le Britannique Michael Binyon du Times (le 16 août), la crise n’évolue nullement comme font d’habitude les crises lorsqu’on est parvenu à les contenir sur le terrain et sa tension reste plus que jamais active et proliférante («This conflict threatens to trigger a struggle… Du Sud au Nord, la crise bascule

La “guerre-qui-ne-sert-à-rien” en héritage

La guerre-qui-ne-sert-à-rien en héritage 4 août 2008 Décidément, la RAND Corporation n’y va pas de main morte. Après s’être payé l’attaque de l’Iran, voilà qu’elle se paye la guerre contre la terreur. L’excellent Progress Report du site ThinkProgress.org, du 1er août, commente le rapport du 29 juillet de la RAND. (Le Progress Report est un excellent support dans la mesure où il fournit une multitude de liens extrêmement judicieux pour éclairer le sujet dont il traite.) «The federally-funded RAND Corp. a public policy research institute that counsels the Pentagon released a study this week examining how terrorist groups end and concluded that the United States… La “guerre-qui-ne-sert-à-rien” en héritage

L’“impatience” US impatiente grandement les Pakistanais

On se demande si on pourrait trouver une meilleure chronologie et une meilleure absence de coordination à l’intérieur du gouvernement US, remarque faite au premier ou un second degré, c’est selon. La rencontre entre le Premier ministre pakistanais, en visite à Washington, et GW Bush a été précédée de quelques heures par une nouvelle attaque US contre un village pakistanais, avec (peut-être) l’habituelle bavure. Ou bien non, il y a une autre façon qu’insister sur la possible bavure, pour présenter la chose: cette attaque a-t-elle été volontairement lancée avant la rencontre pour démontrer au Premier ministre pakistanais l’efficacité des interventions US en coordination ou pas… L’“impatience” US impatiente grandement les Pakistanais

La guerre d’Afghanistan emprisonne le futur président

Ainsi s’avère-t-il de plus en plus évident que Barack Obama, quasi-d’ores et déjà président, ou McCain, sans doute président si l’occasion se présentait, va s’engager sur la voie du changement de champ de bataille prioritaire, passant de l’Irak à l’Afghanistan. Par conséquent, cette évolution en train de se faire intéresse les commentateurs, qui s’interrogent pour savoir de quelle guerre il s’agit, pourquoi elle est faite, à quoi elle sert et ainsi de suite. Les questions qui tuent, en un sens, puisqu’elles conduisent à s’interroger pour savoir si cette guerre a un sens. Nous retenons deux de ces commentateurs, pour présenter par leur intermédiaire deux axes… La guerre d’Afghanistan emprisonne le futur président

De l’Irak à l’Afghanistan

De l’Irak à l’Afghanistan Nous avons toujours considéré la société Stratfor (site Stratfor.com) avec une certaine retenue. Ses engagements nous paraissent évidents, dans le sens de l’école géopolitique US dure, et tordent souvent le jugement et l’analyse dans un sens qui fait la part trop belle au seul poids de la puissance, donc aux USA. On connaît la cause principale de cette tendance, outre le simple aspect intellectuel: il y a une proximité connue entre Stratfor et certains centres de puissance US (notamment certains centres du renseignement). D’autre part, et selon les auteurs, Stratfor peut apporter une vision intéressante, paradoxalement à propos de la position… De l’Irak à l’Afghanistan

Bourbiers pour un “camé”

Bourbiers pour un camé 28 juillet 2008 Une guerre chasse l’autre, comme on dit un clou chasse l’autre. Mais l’esprit reste le même, signe que l’esprit bushiste dépassera l’administration de la même qualification, et que GW, idiot du village global et de l’américanisme, est en même temps complètement significatif de son époque. Nous sommes dans une époque bushiste et GW en est l’emblème; on mesure le cloaque où nous sommes, sans doute uvre du dernier homme que Nietzsche nous annonçait, qui nous fait un décor adéquat pour saluer le crépuscule saltimbanque de cette civilisation si contente d’elle-même. Ce qui signifie, concrètement que, si les neocons… Bourbiers pour un “camé”

Comment ben Laden ne fut pas capturé

L’administration GW Bush est-elle l’administration la plus destituable de l’histoire des USA? Selon le député démocrate Hinchey, sans nul doute: «[T]he Bush administration is the most impeachable administration in the history of this country.» Dommage, penseront certains, qu’on n’en ait pas profité Mais Hinchey a autre chose à nous apprendre, selon l’interview qu’il a donnée le 25 juillet à Politico.com. Hinchey affirme que l’administration Bush pouvait capturer Ben Laden en décembre 2001, dans les montagnes de Tora Bora, en Afghanistan, où se déroula une bataille fameuse, mais qu’elle ne le fit pas parce que cette capture aurait rendu difficile, sinon impossible de lancer la guerre… Comment ben Laden ne fut pas capturé

L’Amérique ou ROW? Il faut choisir, Barack…

Qui a écrit que Barack Obama ne parlait pas substance et s’employait essentiellement à un tour de promotion et de relations publiques dans les terres extérieures? Parmi d’autres, dedefensa.org a fait cela. Il est temps de songer à son mea culpa. Hier, Barack a parlé substance, et comment, et combien précisément! Il suffit de lire ces remarques, reproduites par CNN.News hier, à partir d’une interview donnée par Obama à CNN: «Barack Obama said Friday that persuading NATO allies to contribute more troops to Afghanistan could lead to U.S. troop cuts and help improve the U.S. economy, with reduced military expenditure being diverted into tax cuts… L’Amérique ou ROW? Il faut choisir, Barack…

L’Europe et le futur président

Les échanges sont intenses entre Bruxelles et Washington, essentiellement dans ce sens (Bruxelles-Washington). Les Européens veulent suivre précisément l’évolution de la situation washingtonienne durant la dernière phase de la campagne électorale, pour mieux préparer ce qu’ils espèrent être la grande réconciliation transatlantique. Les derniers bruits ne sont pas vraiment encourageants. Le premier constat est que l’évolution actuelle tendrait vers une homogénéisation des projets de politique extérieure des deux candidats. C’est comme si le système tendait à reprendre le dessus après les excès des primaires, ou bien comme si l’intérêt pour la politique extérieure allait décroissant et qu’on tendait à se fixer sur des orientations bipartisanes.… L’Europe et le futur président

Considérations sur la souveraineté

Ceci en complément du grand débat, de la grande absence de débat, en France, autour du discours de Sarko La question de la souveraineté et de l’indépendance, par rapport à l’acte de rentrer dans l’OTAN (avec les limites qu’on sait, la chose étant techniquement quasiment faite). Le problème de l’OTAN est moins la sujétion aux USA qu’une érosion du sens de l’intérêt national. De Gaulle fustigeait les putschistes d’Alger d’avril 1961, dont le général Challe qui avait été commandant en chef Centre-Europe et avait de nombreuses amitiés dans les milieux de l’OTAN, moins pour leur subordination supposée aux USA, que pour la dénaturation du sentiment… Considérations sur la souveraineté