Discours sur la Vertu
Discours sur la Vertu Si quelqu’un m’avait naguère prédit que le jour viendrait où je prononcerais sous la Coupole, et en costume d’apparat, le discours annuel sur la vertu, j’aurais trouvé l’idée incongrue voire offensante, et j’aurais répondu, en haussant les épaules, que, même teintée d’ironie ou de malice, l’édification n’était pas mon fort. Hors de question pour moi de finir en vieux sage sévère ou bienveillant. Je ne serais jamais ni un grand-papa ronchon (malgré les apparences) ni le bénisseur espiègle du monde qui vient. Et je ne voulais pas davantage sermonner un public captif que fuir l’homélie dans le badinage. Aussi étais-je bien… Discours sur la Vertu