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Faits et commentaires

Une rubrique qui s’attache aux faits et aux commentaires les plus en relation avec l’actualité immédiate. Les faits sont mentionnés rapidement, éventuellement avec les liens nécessaires, le tout assorti éventuellement d’un commentaire de présentation ou/et d’appréciation.

La Suède dit non, — mais à quoi et à qui ?

La Suède dit non, mais à quoi et à qui ? 15 septembre 2003 Le non suédois à l’euro est aussitôt expliqué comme une conséquence du comportement anti-européen des Français et des Allemands, à cause du non-respect des critères de Maastricht. Cette explication est fortement appuyée par John Vinocur, de l’International Herald Tribune, et, en général, par les commentateurs officiels américains. Cela est conforme à la nouvelle politique US de désagrégation de l’Europe, qui est désormais suivie sans vergogne par Washington et applaudie par les journalistes officiels du régime. Observons, en passant, que l’explication conduit tout de même à une contradiction. Cela n’embarrassera nullement les… La Suède dit non, — mais à quoi et à qui ?

Le désastre de la politique anglo-saxonne

Le désastre de la politique anglo-saxonne 7 septembre 2003 Le discours de GW Bush sur l’Irak, prévu pour ce soir, est annoncé comme devant marquer un tournant de sa politique. L’Observer écrit qu’il s’agit pour le président américain de sauver ses chances de réélection en annonçant une stratégie de sortie impliquant le possible retrait de forces US d’Irak, passant par un transfert des responsabilités vers l’ONU. Il semble que l’avis de Karl Rove, déterminant pour les choix politiques de GW dans son poste de conseiller pour la communication, soit de se détourner de la guerre aussi vite que possible. Cette orientation, si elle est confirmée,… Le désastre de la politique anglo-saxonne

La “New Europe” commence à mesurer le poids des faveurs US

La New Europe commence à mesurer le poids des faveurs qu’on lui fait 6 septembre 2003 Cela n’a pas été vraiment très long. Entre les déclarations lyriques des philosophes américanistes de service, Donald Rumsfeld à Washington et les dirigeants de la New Europe, ex-Europe communiste, et l’irruption de la réalité, on compte le temps d’une gestation très humaine. Il faut compter neuf mois entre les premières déclarations de Rumsfeld (New Europe contre Old Europe) et les premiers signes sérieux de désenchantement de la New Europe . De ces signes-là, on en signale un, extrêmement fort, venu de la Hongrie, qui signale, par la voie de… La “New Europe” commence à mesurer le poids des faveurs US

La désintégration du système (suite): signes d’un régime en crise

La désintégration du système (suite): signes d’un régime en crise 5 septembre 2003 Nous signalions, avant-hier, le cas du secretary White, comme caractéristique d’un malaise profond du système. D’autres éléments renforcent cette analyse, dans un sens où l’on peut commencer à examiner l’hypothèse selon laquelle une issue catastrophique, voire une situation très défavorable en Irak, pourrait amener des répercussions qui mettraient en cause gravement la stabilité du système, et du régime à Washington. Il s’agit d’un pas psychologique considérable, sans même envisager ce qu’une telle hypothèse a d’acceptable ou non. Jusqu’ici, la stabilité du régime américaniste est une sorte de dogme fondamental de toute pensée… La désintégration du système (suite): signes d’un régime en crise

Le cas du Secretary White et la désintégration du système

Le cas du Secretary White et la désintégration du système 3 septembre 2003 Partout, aujourd’hui, à Washington, dans les milieux critiques de l’administration, les rapports et les souvenirs fleurissent pour proclamer que la catastrophe irakienne était prévisible, annoncée, dénoncée (par les auteurs des rapports et des propos, notamment), et qu’elle dénote une très grande impréparation, des erreurs initiales fondamentales. Mais le cas de Thomas E. White est proprement extraordinaire et ne fait pas partie de ce courant, même s’il finissait par s’y couler. Il doit nous arrêter, comme une mesure convaincante de la désintégration accélérée du système de l’américanisme en place à Washington, sous la… Le cas du Secretary White et la désintégration du système

La question des pertes US et la situation réelle en Irak

La question des pertes US et la situation réelle en Irak 2 septembre 2003 La question des pertes dans un conflit n’est pas une question accessoire, surtout depuis qu’existe la pression des moyens de communication et celle de l’opinion publique. Il apparaît qu’elle est essentielle dans les événements d’Irak (est-ce un conflit ou pas ?), à la mesure de la polémique qui accompagne cette affaire. La question des pertes, c’est la question de l’impact médiatique de ces pertes, le soutien ou pas de la population US à la présence US en Irak, la réélection de GW et ainsi de suite. Il apparaît de plus en… La question des pertes US et la situation réelle en Irak

Il est temps que nous changions de fond en comble, dit Gargantua

Il est temps que nous changions de fond en comble, dit Gargantua 1er septembre 2003 La réflexion bat son plein à Washington, vieille habitude de Washington. Le Washington Times, qui relaie souvent les milieux militaires et ultra-conservateurs, nous dit, dans un éditorial signifiant qu’il s’agit de la position du journal, que l’armée américaine va devoir changer de fond en comble. Cette déclaration nous surprend, d’abord selon une remarque de bon sens : nous pensions que ce changement de fond en comble était déjà en cours, puisque Rumsfeld nous en parle depuis pratiquement son arrivée. (On ajoutera que tout le monde, secrétaires à la défense, généraux,… Il est temps que nous changions de fond en comble, dit Gargantua

Bravo l’artiste mais à quoi bon (suite funèbre)

Bravo l’artiste mais à quoi bon (suite funèbre) 30 août 2003 Ce n’était pas inattendu mais ce fut une surprise pour nous tous. Après tant de spéculations, d’hypothèses, de commentaires venimeux sur son départ imminent, on avait fini par croire qu’Alastair Campbell, le vice Premier, le vice Premier à la place du Premier, l’éminence grise de Blair que David Aaronovitch avait malencontreusement, ou justement dans son inconscient, désigné comme « the Richelieu of Blair » , on avait fini par croire qu’il resterait, au moins jusqu’à la fin de la bataille de la Commission Hutton. (A propos, de contre-interrogatoires en interrogatoires de vérification, cette enquête… Bravo l’artiste mais à quoi bon (suite funèbre)

Bravo l’artiste, mais à quoi bon …

Bravo l’artiste, mais à quoi bon … 29 août 2003 Effectivement, ce fut une confrontation entre le spin-system et la réalité cruelle du monde. Personne n’a jamais dit que le système virtualiste que nous avons érigé pour tenter de contrôler ce qui nous échappe, le sort du monde, en gros n’était qu’une montagne de mensonges. C’est une montagne de mensonges, avec quelques escarpements qui brillent de la plus intense vérité, celle de la conviction. Tony Blair est un escarpement de vérité, si la conviction est une sorte de vérité, peut-être la plus noble en vérité, et l’escarpement est effectivement du plus pur granit. Cet homme… Bravo l’artiste, mais à quoi bon …

La crise climatique, ou comment appeler un chat un chat

La crise climatique, ou comment appeler un chat un chat 28 août 2003 Après en avoir fait une crise à la française comme les chroniqueurs et présentateurs TV parisiens savent faire, la mortalité soudaine des personnes âgées à cause de la chaleur devient une question européenne, c’est-à-dire une polémique touchant tous les pays affectés par la vague de chaleur. Les Britanniques eux-mêmes, au milieu des auditions de la Commission Hutton, ont pris le temps de constater les effets de la vague de chaleur. Cela indique la puissance du phénomène plus que notre souplesse d’esprit. Dans une époque qui s’applaudit elle-même pour son ouverture d’esprit, pour… La crise climatique, ou comment appeler un chat un chat

Blair coincé sur l’euro, le “grand écart” perd une jambe

Blair coincé sur l’euro, le grand écart perd une jambe 27 août 2003 Après la paralysie constatée sur la question des OGM, c’est sur la question de l’euro que Blair se trouve aujourd’hui coincé. La cause est toujours la même : la désastreuse campagne irakienne et tout ce qui suit, la mort du docteur Kelly, l’enquête Hutton, la chute de popularité du Premier ministre, sa paralysie auto-provoquée (avec si peu de soutien, comment lancer telle ou telle initiative ? On repousse les décisions, les choix, etc). La situation générale de Tony Blair, d’absence de contrôle sur sa politique, est quasi-officiellement admise, selon le même article… Blair coincé sur l’euro, le “grand écart” perd une jambe

Washington et la “vietnamisation” de Washington

Washington et la vietnamisation de Washington 25 août 2003 Dans un texte léché, précis, convaincant si c’était le bon cas et comme si c’était le bon temps, Sir Robert Keegan nous explique que l’Irak n’est pas le Viet-nâm. Le cas est convaincant, sauf que ce n’est pas le bon cas. Sir Robert Keegan, historien anglais de tendance néo-impérialiste, ou néo-conservateur à l’anglaise était évidemment et reste partisan de l’invasion de l’Irak. Il a conscience des difficultés de la situation actuelle. Il cherche à rassurer son monde. Il a même un mot amical pour les anti-guerre, ceux qu’il critiquait sans ménagement lorsque le temps était à… Washington et la “vietnamisation” de Washington

La crise climatique révèle les contradictions du système

La crise climatique révèle les contradictions du système 24 août 2003 On signale ici le très intéressant article dans l’International Herald Tribune du 22 août, du professeur de sociologie de New York University Eric Klinenberg. Il s’attache à une comparaison entre la vague de chaleur qui, en juillet 1995, tua 739 personnes à Chicago, et celle qui, en France, a tué des milliers de personnes, jusqu’à plus de 10.000 selon l’association des pompes funèbres. Klinenberg montre bien ce qu’il y a de naturel dans ces événements, en raison du caractère extraordinaire et extraordinairement dur d’une température très élevée maintenue pendant plusieurs jours, voire deux ou… La crise climatique révèle les contradictions du système

Face aux crises de la déstructuration, le pouvoir politique chancelle

Face aux crises de la déstructuration, le pouvoir politique chancelle 24 août 2003 Voici un cas qu’on pourrait juger d’application immédiate, etun cas inattendu, dans un domaine indirect intéressant, de ces rapports entre le pouvoir politique et les questions de la crise environnementale en général, cas que nous évoquons par ailleurs ce même jour. D’autre part, ce même cas doit être évidemment lié à la guerre en Irak et au désastre politique que celle-ci constitue pour Blair. Tous ces rapprochements n’ont rien de sollicité : la crise de l’environnement autant que la crise irakienne procède, directement et indirectement, de la même tendance à la déstructuration… Face aux crises de la déstructuration, le pouvoir politique chancelle

L’Irak,— de la “guerre symbolique” totale à la fin de la légitimité

L’Irak, de la guerre symbolique totale à la fin de la légitimité 22 août 2003 Toutes considérations humanitaires mises à part, malgré qu’elles forment le fond de la pensée de nombre de nos dirigeants, il faut le savoir, et en se conformant à la logique habituelle du jugement, on aurait du mal à considérer la tragédie de l’attentat contre l’ONU à Bagdad comme un événement stratégique. Entre 20 et 30 morts, une centaine de blessés sur le chef de non-combattants, c’est autant de tragédies humaines mais ce n’est pas un événement historique. Nous voulons dire par là, sans irrespect pour les victimes, que l’histoire en… L’Irak,— de la “guerre symbolique” totale à la fin de la légitimité

Un enchaînement de violences qui n’est surprenant que par sa rapidité

Un enchaînement de violence qui n’est surprenant que par sa rapidité 20 août 2003 Sans doute est-ce ce titre du Guardian qui correspond le mieux à la situation : « Iraq: the agony goes on ». Il y a en effet une allure d’enchaînement logique et d’enchaînement fatal dans les événements en Irak, et principalement avec l’attentat du 19 août. Les deux seuls aspects surprenants de cette évolution vers le désordre et le chaos sont : d’une part, sa rapidité et même son accélération ; d’autre part, l’impuissance et l’inefficacité presque caricaturales à force de constance des Américains à en modifier le cours et, par… Un enchaînement de violences qui n’est surprenant que par sa rapidité

La “nervosité” des G.I., indication du sérieux de la situation

La nervosité des G.I., indication du sérieux de la situation 19 août 2003 Avant l’explosion du quartier-général de l’ONU à Bagdad, dans l’après-midi du 19 août, l’événement important de la situation en Irak était la mort du cameraman de Reuters Mazen Dana dans des conditions extrêmement délicates, que rapporte le Guardian, parlant des « US troops crazy’ in killing of cameraman ». Les détails, notamment les témoignages, que rapporte le journal sont extrêmement significatifs. « Journalists who were with a Reuters news cameraman shot dead by US troops while filming outside a Baghdad prison yesterday accused the soldiers of behaving in a crazy and negligent… La “nervosité” des G.I., indication du sérieux de la situation

La crise britannique sous le regard courroucé de saint-Kelly, suicidé et “canonisé”

La crise britannique sous le regard courroucé de saint-Kelly, suicidé et canonisé 18 août 2003 Dans un intéressant article en date du 13 août, Brendan O’Neill met en évidence combien le docteur David Kelly, mort probablement par suicide le 19 juillet, est en train de devenir une sorte de saint dans la crise politique britannique par une sorte de processus de canonisation psychologique et médiatique. O’Neill fait remarquer, en citant des exemples explicites, que ce processus, effectivement très fortement médiatique et alimenté par une sorte de moralisme sentimental, peut être caractérisé par le D-word, c’est-à-dire à la manière de la canonisation laïque que connut la… La crise britannique sous le regard courroucé de saint-Kelly, suicidé et “canonisé”

Le terrorisme contre la globalisation

Le terrorisme contre la globalisation 18 août 2003 Un texte du groupe PINR (Power and Interest News Report) développe l’analyse d’un terrorisme toujours clairement orienté vers des objectifs symbolisant et concrétisant la globalisation. L’attaque continue à être anti-américaine, mais contre ce que la politique américaine développe sous le nom de globalisation. L’attaque récente contre l’hôtel Marriott de Djakarta se place dans cette orientation stratégique, selon l’analyste Matthew Riemer. Ce constat est d’autant plus intéressant qu’il est fait pour ce cas, au moment où, en Irak, la guérilla anti-américaine semble prendre un tournant vers une action plus large et, surtout, contre des objectifs économiques dont certains… Le terrorisme contre la globalisation

De la Grande Panne de 2003 aux Grandes Tours détruites de 2001

De la Grande Panne de 2003 aux Grandes Tours détruites de 2001 15 août 2003 Avec une extrême rapidité, dans la soirée du 14 août, le maire de New York, le gouverneur de New York, Washington et le président GW Bush annoncèrent qu’il ne s’agissait pas d’un acte de terrorisme. La Grande Panne de l’Amérique du Nord était due à un événement mystérieux, un éclair touchant une centrale dans la région du Niagara, quelque chose dans l’Ohio, une erreur des Canadiens selon les Américains, une erreur des Américains selon les Canadiens. Dans la journée du 15, les diverses autorités ont du mal à rétablir une… De la Grande Panne de 2003 aux Grandes Tours détruites de 2001

Tout s’éclaire, — ils se corrompent eux-mêmes

Tout s’éclaire, ils se corrompent eux-mêmes 14 août 2003 Comment fonctionne la machine GW ?, se demande-t-on. Plus précisément : comment arrivent-ils à supporter tant de mensonges, à les coordonner, à les mettre en musique, à bâtir des situations virtualistes, etc ? La réponse ne cesse de s’étoffer au gré des multiples découvertes que l’on fait de leurs activités. Dernier élément en date : ils s’achètent eux-mêmes. Il faut donc lire l’article de World Net Daily sur l’histoire de ce haut fonctionnaire du département de l’Énergie qui a reçu autour de $20.000 en bonus dans les mois qui ont précédé l’attaque, pour corroborer les versions… Tout s’éclaire, — ils se corrompent eux-mêmes

La saga des “mensonges vrais” et la crise washingtonienne

La saga des mensonges vrais et la crise washingtonienne 12 août 2003 On a vu la formule de Tony Blair, un peu comme celle du Pastis : un volume de vrai (ou, disons, de pas-faux), 5 volumes de bidon. (« Blair’s government is five parts spin to one part substance », selon Clive Crook, du National Journal). Une autre formule est celle d’un film de Schwarzeneger, culturiste, acteur, fils de dignitaire nazi autrichien et futur gouverneur de Californie, film titré, à la sauce hollywoodienne : True Lies. L’éditorial de BuzzFlash, ci-après, avec sa hargne, son exaspération, nous restitue l’atmosphère actuelle à Washington, où tout nous… La saga des “mensonges vrais” et la crise washingtonienne

Il faut se donner les moyens de faire ce que l’on veut faire

Il faut se donner les moyens de faire ce que l’on veut faire 11 août 2003 Le débat devient sérieux désormais, au sein de la droite radicale et idéologique qui inspire et soutient GW et sa politique. Comme on peut s’y attendre, il se fait entre la branche conservatrice (Rumsfeld et compagnie), représentant les nationalistes américanistes, et la branche libérale-interventionniste (néo-conservateurs, ralliant enfin les ex-libéraux et les ex-progressistes dans une politique d’intervention impérialiste maximale). Le débat devient sérieux parce qu’il porte sur l’essentiel pour cette administration et pour les forces bureaucratiques qui s’affrontent, les perspectives budgétaires, la structure des forces armées US, leur avenir, par… Il faut se donner les moyens de faire ce que l’on veut faire

Tony Blair est-il à jeter après qu’on s’en soit servi?

Tony Blair est-il à jeter après qu’on s’en soit servi? 9 août 2003 Voici deux textes que nous jugerons significatifs d’un climat qui s’installe à Washington, qui peut être résumé par ceci : Tony Blair, avec ses scandales, son impopularité, commence à faire désordre, et à coûter plus qu’il ne rapporte aux amis US. D’où la question qui flotte à Washington, dont on retrouve la trace in fine dans ces deux articles : Blair nous est-il encore utile ? • L’article (un édito) du New York Times est un monument gracieusement ciselé d’une certaine tartufferie néo-libérale, new-yorkaise et élégante (et, notamment, l’art de rejeter sur… Tony Blair est-il à jeter après qu’on s’en soit servi?