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Bloc-Notes

Pourquoi pas Powell ?

On cherche désespérément à Washington un homme, vertueux, populaire, qui pourrait prendre en charge un poste créé pour l’occasion de coordinateur général des secours et de la reconstruction post-Katrina. On attendrait de lui qu’il désamorce la crise politique en train de prendre des proportions préoccupantes pour GW. Quel homme choisir? Pourquoi pas Colin Powell? Il est vertueux et populaire (et noir de surcroît). Il est d’une droiture exemplaire, tant dans sa vie publique que dans sa vie privée. Par les temps qui courent, c’est une perle rare. On en parle à Washington, comme le précise le site Radar OnLine. « With George W. Bush’s approval… Pourquoi pas Powell ?

…Eh bien, il semble bien que ce soit non

D’autre part, et suivant les informations mentionnées dans notre précédente note, il semble bien que l’on ait déjà la réponse de Powell, un non catégorique. On peut considérer que cette intervention sur CNN de l’ancien secrétaire d’État constitue indirectement une fin de non-recevoir de la proposition éventuelle de diriger une structure fédérale prenant en charge l’effort d’aide et de reconstruction de La Nouvelle Orléans. Outre l’une ou l’autre source US, il y a ci-après ce résumé, en sources internes, de l’intervention de Powell : « L’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell a admis jeudi que sa présentation en 2003 devant l’Onu sur les armes de… …Eh bien, il semble bien que ce soit non

Spéculations autour de la war zone

Le site WSWS.org revient sur l’un de ses thèmes favoris, qui est l’activisme des structures militaires US aux Etats-Unis mêmes, à propos de la transformation de New Orleans en zone de guerre. D’une part, le site note que les délais dans l’intervention humanitaire ont été dus à la préparation d’une intervention qui s’apparente à une opération militaire d’investissement de la zone, où sont aujourd’hui rassemblés 65.000 hommes : « It is becoming increasingly apparent that the disastrous delay in providing aid to the city’s beleaguered citizens was in large part a matter of waiting until this massive military force was ready to deploy. » Les… Spéculations autour de la war zone

Ah, là-dessus, un attentat terroriste aux USA arrangerait bien des choses

Joseph P. Diaferia, développe sur le site OnLine Journal la thèse de la possibilité d’un attentat de type terrorisme synthétique (terrorisme fabriqué, ou encore : provocation, manipulation, etc). Il faut dire que, vu les ennuis de GW et à l’occasion du quatrième anniversaire du 11 septembre, cela ferait assez bien dans le paysage. Gratuite et un peu parano, la thèse de Diaferia? A propos de paranoïa, à laquelle la presse sérieuse est prompte à se référer dès qu’un journaliste semi-dissident évoque la possibilité de montages, il faudrait mesurer son usage par les dirigeants sérieux du monde occidental, américanistes pour commencer, dans les quatre dernières années.… Ah, là-dessus, un attentat terroriste aux USA arrangerait bien des choses

L’ONU part en guerre contre Washington en dénonçant les USA-Tiers-Monde

L’ONU vient de publier un rapport sur la pauvreté dans le monde avec une section consacrée aux États-Unis qui est une dénonciation dévastatrice de la situation sociale dans ce pays. Le rapport met clairement en évidence ce que la catastrophe de l’ouragan Katrina illustre de façon dramatique: à nombre d’égards, et notamment au niveau de sa population la plus démunie, les USA sont au niveau du Tiers-Monde. The Independent, qui commente cette publication aujourd’hui, fait cette remarque : « Claims that the New Orleans floods have laid bare a growing racial and economic divide in the US have, until now, been rejected by the American… L’ONU part en guerre contre Washington en dénonçant les USA-Tiers-Monde

Welcome to New Orleans, USA, chers amis européens

Une des caractéristiques (sans surprise) de la crise US de l’ouragan Katrina est la mauvaise volonté mise par les autorités officielles américanistes pour faciliter l’accès de l’aide internationale aux victimes. Toute sornette sur la démocratie américaniste mise de côté pour la bonne santé de nos esprits, on observera que c’est une situation assez proche de celle qu’on expérimentait du temps de l’URSS, lorsqu’un tel cas se présentait. On connaît les difficultés qu’ont connu des avions français acheminant de l’aide vers La Nouvelle Orléans, attendant plusieurs jours en Guadeloupe l’autorisation de rejoindre les USA, et finalement détournés loin de la zone de dévastation (on allait écrire… Welcome to New Orleans, USA, chers amis européens

La presse US à boulets rouges…

Pour compléter le compte-rendu de la conférence de presse de la Maison-Blanche, le 6 septembre, voici ceci, de James Cafferty, de CNN, le 6 septembre 2005 (Mr. Brown est le chef de la FEMA, l’organisation fédérale de secours aux catastrophes): « Why are we talking about the blame game there are thousands of people dead because government officials failed to do what they’re supposed to be doing. That’s criminal behavior. I mean, that’s no game. There are poeple dead in the city of New Orelans and up and down the gulf coast because people charged with seeing to their welfare failed to do that. I… La presse US à boulets rouges…

Katrina évidemment (au moins) aussi cher que l’Irak

Un tel événement doit avoir toutes les mesures de l’exceptionnel : on annonce donc d’ores et déjà que Katrina et ses suites seront au moins aussi chers que l’Irak. A l’évaluation initiale de $100 milliards dont un quart serait payé par les assurances, tend à se substituer une évaluation de $80-$100 milliards en argent public, en plus de l’intervention des assurances. Cela se situe au niveau du coût d’un an de guerre en Irak. Ces évaluations sont générales et théoriques. Elles devraient enfler, comme c’est l’habitude avec la bureaucratie américaniste. Les conditions naturelles et industrielles de La Nouvelle Orléans constituent un handicap supplémentaire qui devrait… Katrina évidemment (au moins) aussi cher que l’Irak

Un bon tableau du débat fondamental qui s’ouvre en Amérique

La chronique du jour de Justin Raimundo vaut d’être lue parce qu’elle embrasse bien le débat qui est en train d’embraser l’Amérique. Raimundo présente assez justement la position de ses archi-adversaires, les néo-conservateurs, qui se montrent également très critiques de l’administration. Le titre de la chronique (« Katrina and the End of Illusions The storm passes or has it only just begun? ») restitue bien l’atmosphère que dépeint le texte. La sensation générale est qu’une nouvelle époque s’ouvre, l’ère post-Katrina. Elle est caractérisée par des inconnus, des incertitudes et un sentiment général de grand malaise, renversant complètement le sentiment initial qui avait suivi l’attaque du… Un bon tableau du débat fondamental qui s’ouvre en Amérique

A nos lecteurs : Katrina, pas Kristina !

Demande d’excuses générales de la part de dedefensa.org, à nos lecteurs. Comme le fait justement remarquer notre lecteur Fred (faute corrigée après son intervention, dont nous le remercions), il nous arrive bien (trop) souvent de confondre et d’écrire Kristina pour Katrina. Sans doute freudien, ou bien un vieil amour pas encore oublié. Des excuses aussi pour Katrina. Que l’ouragan Force-5 n’y voit aucune mauvaise intention, il n’y en a pas. Mis en ligne le 7 septembre 2005 à 09H46

La Nouvelle Orléans, war zone

Curieux autant qu’étrange L’opération de sauvetage de La Nouvelle Orléans, entamée avec la lenteur qu’on sait, transforme la ville sinistrée en une zone de guerre où la compassion et l’efficacité restent assez rares. Le Monde, rapportant le 6 septembre les étonnements d’une équipe de la BBC, observe : « Le spectacle est particulièrement incongru dans le quartier français de La Nouvelle-Orléans, reconnaissable à ses élégants balcons en fer forgé. Ces soldats sont censés faire fuir les pillards, mais le quartier français a été totalement calme depuis notre arrivée ici, poursuit le journaliste [de la BBC]. Il y a désormais 60.000 soldats et gardes nationaux déployés… La Nouvelle Orléans, war zone

En attendant le Big One à Frisco

Dans une chronique incendiaire pour le Financial Times du 5 septembre, sous le titre de « Tragic costs of Bush’s Iraq obsession », l’expert américain Michael Lind nous rappelle ceci : « In early 2001, shortly after President George W.Bush was inaugurated and before 9/11, the Federal Emergency Management Agency warned of the three most devastating disasters that could strike the US: a terrorist attack on New York City, a hurricane flooding New Orleans and a San Francisco earthquake. The Bush administration was focused on its priority: Iraq. » Les deux premières prévisions se sont réalisées, sans qu’aucune préparation pour les prévenir ou en atténuer… En attendant le Big One à Frisco

Officiel : New Orleans est (de loin) le deuxième front de l’Empire

Avec 50.000 hommes déployés dans la région, New Orleans et ses environs (les deux États de la Louisiane et du Mississipi) sont, et de loin, devenus le deuxième théâtre d’opération des forces armées américaines. Ce contingent devrait être encore renforcé ces prochains jours. D’autre part, un contingent d’une dizaine d’unités navales, dont le porte-avions d’attaque Harry-Truman, croise au large des côtes. Le Herald Sun de Melbourne, Australie, détaille les mesures prises par le Pentagone à partir d’une interview de l’amiral Keating, commandant le Northern Command (commandement nouvellement créé du territoire des USA). « Nnumber of US military forces in storm-ravaged Gulf Coast states has swelled… Officiel : New Orleans est (de loin) le deuxième front de l’Empire

En dire trop ou pas assez, c’est reculer devant la question essentielle

L’article de Jonathan Freedland dans le Guardian de ce matin est peut-être très exemplaire des blocages du jugement des Européens sur la situation américaine. Il est d’autant plus exemplaire qu’il vient d’un commentateur britannique qui, d’habitude, n’a pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit de juger l’Amérique. Effectivement, Freedland n’a pas froid aux yeux lorsqu’il détaille l’état de l’Amérique. Par ailleurs, si la chose était audacieuse il y a trois ans elle est commune aujourd’hui : tout le monde commence à comprendre ou à envisager, même si avec réticence et à contrecoeur, que l’Amérique n’est qu’une hyperpuissance de carton-pâte, qu’elle est caractérisée par des faiblesses et… En dire trop ou pas assez, c’est reculer devant la question essentielle

La haine du temps présent, parfaitement autorisée, à l’état brut et pathologique

Le Net nous révèle, c’est-à-dire qu’il révèle les moeurs de notre temps historique. Qu’il soit béni pour cela et qu’il continue dans sa course révélatrice. Il révèle chaque jour que la haine n’est pas cantonnée à ce qui est officiellement qualifié de discours de haine par le système, à partir de sujets très minutieusement sélectionnés pour être démonisés sans risque. (On parle ici de la dénonciation du discours de haine venu évidemment du passé. La dénonciation de l’Ennemi pulvérisé depuis plus d’un demi-siècle permet en toute sécurité d’affirmer la nécessité du système.) La chronique de ce matin de Justin Raimundo sur Antiwar.com nous fait rentrer… La haine du temps présent, parfaitement autorisée, à l’état brut et pathologique

Oups! Aurions-nous eu raison à l’insu de notre plein gré?

L’article du Los Angeles Times du 3 septembre apporte une lumière nouvelle sur le départ de Joseph E. Schmitz du Pentagone. Nous en avions rendu compte, sur la foi d’un article incolore de Defense News, en laissant, nous semble-t-il, percer ici et là tout le mauvais esprit qui nous caractérise. L’article du Los Angeles Times justifie a posteriori ce mauvais esprit. Peut-être est-ce que les grands esprits se rencontrent. (La différence de ton et d’information entre les deux articles, Defense News et le Los Angeles Times, est révélatrice. Cela mesure la relativité de l’information. Le moins qu’on puisse dire est que Defense News, qui dispose… Oups! Aurions-nous eu raison à l’insu de notre plein gré?

Panique générale: GW est convié par ses conseillers à s’apercevoir qu’il se passe quelque chose

Le New York Times du 4 septembre signale que la Maison Blanche commence à se douter de quelque chose. La consigne semble être parvenue à GW, samedi, qu’il est temps de prendre les choses au sérieux. En conséquence, GW ne doit plus plaisanter ni faire des jeux de mots stupides. Il doit prendre l’air grave. Il doit parler selon le modèle certifié type-9/11. Il s’exécute. « In a sign of the mounting anxiety at the White House, Mr. Bush made a rare Saturday appearance in the Rose Garden before live television cameras to announce that he was dispatching additional active-duty troops to the Gulf Coast.… Panique générale: GW est convié par ses conseillers à s’apercevoir qu’il se passe quelque chose

Panique générale : les blacks parlent aussi

Puisqu’un lecteur a eu l’amabilité de nous signaler le texte (ajouté à l’intervention de manu kodeck, du 3 septembre 2005), nous nous précipitons dessus. Il s’agit de l’intervention (non programmée) du rappeur Kanye West. (Cela ne se fait pas mais il faut bien le dire : Kanye West est black.) Dans le Washington Post du même 3 septembre, on trouve le récit détaillé, et assez ironique, de l’incident ; et l’indication sans le moindre doute que la panique est générale dans les grands médias mainstream où il faut rendre compte de la catastrophe, la déplorer hautement sans paraître trouver à y redire, critiquer Bush sans… Panique générale : les blacks parlent aussi

L’objet du délit

Pour clore le sujet, voici, citée d’après la transcription du Washington Post du 3 septembre, l’intervention de Kanye West, aux côtés de (et en même temps que) le présentateur Bill Myers, complètement paniqué. (…) « Myers: The landscape of the city has changed dramatically, tragically and perhaps irreversibly. There is now over 25 feet of water where there was once city streets and thriving neighborhoods. » (Myers throws to West, who looked extremely nervous in his super-preppy designer rugby shirt and white pants, which is not like the arrogant West and which, in retrospect, should have been a tip-off.) » West: I hate the way… L’objet du délit

Un état d’esprit révolutionnaire

Certes, Norman Solomon n’est pas un journaliste ni un auteur de l’establishment. Il est pourtant, à la tête de l’organisation FAIR respectée et crainte des médias mainstream, un dissident établi qui peut prétendre représenter certaines valeurs américaines. Outre ce qu’elle vaut par elle-même, son opinion représente une opinion établie du spectre politique américain. Son article d’aujourd’hui n’en est, par conséquent, que plus significatif. A peine entre les lignes, et par instants de façon ouverte, c’est un appel à la rébellion ouverte : « It’s time to end the impunity of President George W. Bush. () But it’s up to us to create maximum pressure for… Un état d’esprit révolutionnaire

Le charme étrange de La Nouvelle Orléans s’en est allé…

La Nouvelle Orléans, ou New Orleans, l’une des villes américaines qui portent le plus les traces de la France du passé et où s’y rencontrent les traditions du jazz, où le racisme y est bien moins présent que dans le reste du Sud, tout cela donne à La Nouvelle Orléans un charme étrange, ou bien faut-il écrire : donnait? Ce n’est pas le moindre signe du Ciel, et le plus étrange, que la catastrophe ait frappé cette ville, mais qu’elle l’ait frappée pour pouvoir mieux dénoncer l’imposture historique du système qui règne sur l’immense pays. Comme si La Nouvelle Orléans était aussi bien une victime… Le charme étrange de La Nouvelle Orléans s’en est allé…

Enfin, ils sont augmentés

Le système étant caricature de tout, c’est-à-dire d’abord de lui-même, tout est donc possible. La perception faith-based marchant à fond, il est devenu impossible pour le système de mesurer sa propre indignité, son indécence et, au bout du compte, son ridicule en exposant en pleine lumière la grossièreté de ses pratiques. Pour ce cas, il s’agit des traitements des dirigeants (CEO) des entreprises de défense américaines (du complexe militaro-industriel), qui ont augmenté d’une façon exponentielle depuis le 11 septembre 2001. Defense News observe, sobrement il faut en convenir, dans un article consacré à la question, le 30 août, que « Chief executives at top U.S.… Enfin, ils sont augmentés

Des “revolving doors” un peu trop bien huilées

En français, l’expression américaine revolving doors (portes tournantes) se traduit à peu près par renvoi d’ascenseur. C’est une des techniques les plus au point dans le complexe militaro-industriel: le passage des officiels, civils ou militaires, de la fonction publique au privé (et l’inverse). Cela garantit qu’on sera attentif aux amis dans l’une ou l’autre position. Cela assure solidité et pérennité au système, tant que le système reste dans une philosophie de fonctionnement raisonnable et pas trop voyante. Le dernier cas est exemplaire et illustratif, et peut-être significatif justement du dérèglement du système, lorsqu’on ne prend plus de gants… Joseph Schmitz, le watchdog du Pentagone depuis… Des “revolving doors” un peu trop bien huilées

GW et “Katrina” vus par Sidney Blumenthal

Dans un superbe article du Guardian aujourd’hui, le chroniqueur Sidney Blumenthal, ancien de l’administration Clinton, nous trace quelques perspectives essentielles sur la responsabilité de l’administration GW dans le désastre qui suit Katrina. Tout y est : impréparation, corruption, désintérêt pour les structures sociales et géographiques, etc. Le spectacle de La Nouvelle Orléans, c’est le spectacle du gouvernement le plus scandaleusement incompétent et inexistant du monde. Même dans les gouvernements des pays d’Afrique, réputés pour la chose et dont nous dénonçons les turpitudes, on trouverait plus de sens de responsabilité et d’humanité. Voici le début et la fin de l’article de Blumenthal dont le reste résume… GW et “Katrina” vus par Sidney Blumenthal