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Bloc-Notes

Mille milliards de milliards de bullets de 5,56mm !

Dans son excellent texte du 20 septembre 2005, résumé par la question de savoir si Will Neocon Fanaticism Destroy America?, Paul Craig Roberts nous donne quelques détails sur les statistiques des munitions de petit calibre (5,56mm, munition standard du M-16 et des dérivés) tirées en Irak, depuis qu’ils y sont, par les Américains 1 milliard 800 millions ! C’est simple, l’industrie US ne suit plus. C’est un bon exemple, au plus bas de l’échelle de l’armement d’une armée en campagne (les munitions de petit calibre), des formidables habitudes d’overkill et d’overpower des Américains, de leur conception de la guerre, de la confiance aveugle dans l’écrasement… Mille milliards de milliards de bullets de 5,56mm !

So… Comment sauver la présidence?

On voit par ailleurs sur ce site que l’on s’active autour d’une politique industrielle européenne et de la mise en place de coopérations stratégiques dans l’industrie de défense. On sait, on l’a signalé hier, que les projets-flonflons de la présidence britannique de l’UE, essentiellement anti-français, ont du plomb dans l’aile. Que reste-t-il pour sauver les meubles ? Comme en 1998 (après une désastreuse présidence britannique de janvier à juillet) : la défense pardi, c’est-à-dire un éventuel projet qui se ferait principalement avec les Français, et complètement dans un sens pro-français en matière de politique européenne. Ironie des choses, ou force des choses c’est selon. Pour… So… Comment sauver la présidence?

GW, sa conviction, la guerre et la lettre du Pape

Luciana Bohne, professeur qui enseigne le cinéma et la littérature à l’Université de Edinboro de Pennsylvanie, rapporte, sur OnLine Journal le 17 septembre, une intervention du cardinal Pio Laghi sur la radio italienne RAI. Laghi fut l’envoyé spécial du pape Jean-Paul II auprès du président GW Bush en mars 2003, peu avant le déclenchement de la guerre contre l’Irak. Sa mission était de remettre au président américain une lettre personnelle du Pape. L’anecdote est intéressante dans la mesure où elle nous donne, sur le vif, sans la moindre interférence des dispositions habituelles des contacts diplomates, d’homme à homme si l’on peut dire, un aperçu révélateur… GW, sa conviction, la guerre et la lettre du Pape

La présidence de Tony de plus en plus assombrie

Une rumeur ricanante se répand de plus en plus dans les couloirs des bureaucraties européennes : où va la présidence britannique, dont on nous avait annoncé avec si grand fracas qu’elle serait exceptionnelle jusqu’à transformer l’Europe? On ne trouve, jusqu’à ce jour, dans les décisions et propositions des organes communautaires ou provenant du gouvernement britannique, rien sur le budget, rien sur l’agriculture, rien sur tous les grands sujets que Tony Blair avait présentés comme les fondements d’une réforme en profondeur d’une Europe vieillie et dépassée vers les zones libérées de l’hyper-libéralisme. Ces difficultés semblent être visibles au niveau de ces bureaucraties européennes, notamment dans les… La présidence de Tony de plus en plus assombrie

En avant pour la “coalition du chaos”

Qui sera chancelier ? Quelle sera la coalition ? Le grand chaos semble la réponse générale que les électeurs ont fournie. La plus belle innovation dans les hypothèses nombreuses que ce scrutin allemand a engendrées vient de la formule qui est née dans l’imagination féconde des commentateurs, d’une coalition CDU/CSU-FDP-Verts. Die Welt, qui recommande cette formule, la juge « étrangement fascinante », là, le mot est juste, sans nul doute. Le journal, en même temps qu’il déplore l’absence de réponse claire et précise de l’électorat, estime pourtant que « L’Allemagne est confrontée à d’importants problèmes qui requièrent un leadership et des décisions difficiles ». Il… En avant pour la “coalition du chaos”

La BBC met les choses au point

Après les divers articles parus dans la presse britannique sur la confidence de Tony Blair à Rupert Murdoch, selon laquelle la couverture de Katrina par la BBC avait été « full of hatred of America and gloating at the country’s plight », la BBC est intervenue publiquement pour démentir que son action ait été dans ce sens. La précision intéressante est que la BBC a révélé qu’aucune remarque du 10 Downing Street ne lui avait été communiquée dans ce sens, ce qui est la procédure normale pour cette sorte de situation et une appréciation critique du Premier ministre. Cela semblerait confirmer que Blair réserve effectivement… La BBC met les choses au point

Où en est la militarisation de New Orleans?

Sur le site de la station de radio Democracy Now!, en date du 16 septembre, un entretien en direct de New Orleans avec Jeremy Scahill, correspondant de la radio dans la ville. Le thème : où en est la militarisation de New Orleans ? « …What’s incredible is that you see [those soldiers] doing almost nothing. They’re either just standing around or sitting around. There’s very little work being done by the military. You do see units like the 82nd airborne patrolling the streets. It looks like the aftermath of a massacre or war zone where you have soldiers patrolling around. You also see a… Où en est la militarisation de New Orleans?

L’Américain aussi pessimiste qu’en 1992

Le choc de Katrina est effectivement considérable. Le calcul récent de l’évolution prévisible de l’index de confiance du consommateur montre les Américains aussi pessimistes qu’en 1992, avec une chute considérable entre août et septembre 2005. « U.S. consumer confidence plummeted to a 13-year low in early September, battered by record high gasoline prices and the full force of Hurricane Katrina, a report showed on Friday. Separate data showed the U.S. current account deficit, the broadest measure of U.S. trade with the rest of the world, narrowed in the second quarter but remained at levels seen as unsustainable over the long term. » The University of… L’Américain aussi pessimiste qu’en 1992

Ils commencent à parler d’une “exit strategy

Extraordinaire audition au Congrès, par le thème choisi : l’examen de la possibilité d’une exit strategy d’Irak pour les forces américaines. Deux douzaines de parlementaires (dont un républicain) menées par le député Lynn Woolsey, Démocrate de Californie, ont examiné cette question le 16 septembre. Paul Dreyfuss, de TomPaine.com, expose les péripéties de cette réunion. Le sénateur Max Cleland, un ancien combattant gravement blessé au Viêt-nam, a résumé l’état d’esprit de cette réunion par ces mots : « We need an exit strategy we choose or it will certainly be chosen for us. » Les auditions ont permis d’apprendre que des contacts avaient été pris par… Ils commencent à parler d’une “exit strategy

Entre l’Irak et Katrina, les Américains n’hésitent pas

Un important sondage Wall Street Journal/NBC.News montre que les premières tendances populaires après l’ouragan Katrina se confirment et se renforcent. Il s’agit sans aucun doute d’un tournant vers les préoccupations intérieures. Les résultats de ce sondage, qui ont été publiés hier, montrent essentiellement deux points, qui se complètent l’un l’autre : • Les Américains établissent un lien direct entre l’Irak et Katrina, estimant que l’Irak doit payer pour Katrina. Cela implique qu’ils jugent que le gouvernement doit transférer une partie de l’argent consacré à l’Irak à la reconstruction de la zone sinistrée. • Au-delà de l’aspect budgétaire, ce lien a en soi une signification politique… Entre l’Irak et Katrina, les Américains n’hésitent pas

Fureur “post-Katrina” de Thomas Friedman, qui plaide pour l’État responsable, régalien et interventionniste

L’article de Thomas Friedman du 15 septembre donne une bonne mesure du mécontentement anti-Bush après Katrina. Friedman est traditionnellement le libéral de service pour assurer aux entreprises diverses de l’administration le vernis d’un soutien soi-disant bipartisan. Il est belliciste, souvent sans la moindre vergogne et avec une argumentation stalinienne de la chose. Pourtant, voici qu’il en a assez. Dans cet article du 15 septembre, Friedman, qui se trouve à Singapour, exalte la responsabilité des autorités de cette ville-État, l’importance du rôle (de l’intervention) du gouvernement, sa vertu interventionniste, etc. C’est une orgie d’argumentation en faveur d’une bonne gouvernance, tout ce dont manque radicalement aujourd’hui l’Amérique… Fureur “post-Katrina” de Thomas Friedman, qui plaide pour l’État responsable, régalien et interventionniste

Offensive fédérale

Le quotidien USA Today publie une analyse d’AP qui signale une offensive de la bureaucratie fédérale à l’aide des moyens habituels (avis d’experts évidemment indépendants, affirmation péremptoires, ou authoritative, etc.). Il s’agit de nous convaincre que l’usage des troupes fédérales pour les cas de troubles ou de catastrophes intérieures (aux USA) est plus approprié que l’usage d’unités de la Garde Nationale. L’argument employé est que les troupes fédérales sont prêtes à l’intervention tandis que celles de la Garde Nationale ne le sont pas. Le fait qu’on ait glissé dans un discours de GW qu’il s’agissait d’une question intéressante montre que la bureaucratie en a décidé… Offensive fédérale

La question de la position de Bush et la question de la psychologie américaine

Dans sa rubrique hebdomadaire sur les événements de Washington, Peter S. Canellos, chef du bureau du Boston Globe à Washington, analyse les réactions du public américain après Katrina. Il s’agit d’une analyse très complète, tenant compte notamment des nombreux sondages publiés après l’ouragan. Il conteste l’appréciation des démocrates selon laquelle Bush est vulnérable sur la question de son comportement face à Katrina et met en évidence qu’il l’est plutôt sur l’Irak et sur la situation extérieure. Le problème pour les démocrates est qu’ils n’ont rien de nouveau à apporter sur la question irakienne et au niveau intérieur. Par contre, Canellos confirme l’effet psychologique important et… La question de la position de Bush et la question de la psychologie américaine

Le sombre anniversaire vu d’outre-Atlantique

L’éditorial du 12 septembre du Guardian est un texte intéressant à plus d’un égard, qui vaut la lecture. Il donne une vue réaliste sur la situation américaine quatre ans après l’attaque du 11 septembre 2001. La conclusion en est fulgurante: « Bin Laden’s organisation may have been damaged and disrupted since 2001, and his dreadful cause may in many places be in the hands of amateurs, but he could never have dreamed that the world four years after the twin towers would look so favourable to his objectives. » On résumera l’intérêt et l’importance de ce texte avec trois citations. • La guerre contre la… Le sombre anniversaire vu d’outre-Atlantique

Dieu est vachement utile

Les projets de reconstruction de La Nouvelle Orléans et d’autres villes de la région dévastée comprennent clairement une sorte de nettoyage ethnique en douceur. On a évacué les pauvres, blacks ou pas, on les a dispersés un peu partout, de façon à rendre leur retour sur place difficile, voire impossible. Des sans domicile fixe’ à l’échelle du continent, comme les Okies du Dust Bowl (la sécheresse de l’Oklahoma de 1933-34), avec lesquels la comparaison est faite. Joel Garreau, du Washington Post, a publié un commentaire le 11 septembre, sous le titre « A Sad Truth: Cities Aren’t Forever », où il nous dit : «… Dieu est vachement utile

L’U.S. Army brisée?

Il est assuré que James Carroll est un des chroniqueurs les plus talentueux de la presse libre américaine (non-américaniste), notamment avec sa chronique du Boston Globe. Fils du général qui fonda la Defense Intelligence Agency, Carroll prit le parti inverse en s’opposant à la guerre du Viet-nâm. Carroll fut un prêtre dans la religion catholique. Il a publié plusieurs livres qui comptent dans la pensée politique et morale de ce qu’il reste de l’Amérique. Lisez la formidable interview de Carroll par Tom Engelhardt, publiée sur Antiwar.com le 12 septembre. Le titre annonce la couleur : « The Mosquito and the Hammer. » Ici, nous signalons… L’U.S. Army brisée?

… Et les USA comme l’URSS?

En effet, poursuivons cette évocation de l’interview de James Carroll en citant le paragraphe suivant la citation présentée précédemment. Carroll poursuit et termine sa prévision sur l’évolution des forces armées américaines, et particulièrement de l’U.S. Army, par ces mots: « You know, in this way, we’re now like the Soviet Union once it collapsed into Russia. When it could no longer pay the salaries of its soldiers, Russia fell back on its nuclear arsenal as its only source of power. In a way the Soviet Union never was, Russia is now a radically nuclear-dependent military power. The Red Army doesn’t really count for much any… … Et les USA comme l’URSS?

Dieu protège les “riches”, — “I guess

Un article paru aujourd’hui dans le Guardian nous gratifie de quelques précisions concernant le rôle des mercenaires de Blackwater Inc. à New Orleans. Nous voilà rassurés : ils sont là, surtout, pour protéger les biens des riches qui ont pris la poudre d’escampette à l’heure où il fallait, des incartades inacceptables des pauvres restés sur place. Ces mercenaires sont plusieurs centaines. On trouve parmi eux différentes nationalités, dont des Israéliens. L’un d’eux, interrogé par le Guardian, se nomme Yovi. Yovi a fourni aimablement les précisions qu’il faut. Il nous rapporte notamment qu’il a téléphoné à un de ces riches, il y a quelques jours, pour… Dieu protège les “riches”, — “I guess

Le mystère Schröder

Gerhardt Schröder veut-il être réélu? La question se pose bien qu’il soit désormais question qu’il puisse l’être. Il y a, autour de Schröder un cas personnel qui est intéressant. Il illustre bien les murs politiques de l’époque : non pas tant l’éventuelle lassitude ou le goût de l’argent facilement gagné, ou les pressions d’une épouse, ou l’adoption d’une petite fille, toutes choses qui ont existé de tous temps. Il illustre plutôt les caractéristiques de la fonction d’homme politique : débattue selon des critères normaux, sans qu’une idée comme les nécessités de la défense du bien public ou une ambition comme une grande politique nationale soit… Le mystère Schröder

Katrina est vraiment une guerre: triplez (au moins) tous les coûts annoncés

L’intervention du Pentagone dans la crise-Katrina et l’étrange militarisation de ce qui ne devrait être qu’une opération humanitaire sont en train de faire sentir leurs effets. Les coûts de l’opération et de la reconstruction s’envolent. Parti d’une estimation de $100 milliards, on en est désormais à $200-$300 milliards, soit le coût de quatre ans des deux guerres en cours, en Afghanistan et en Irak. De ce point de vue, le progrès est au rendez-vous, observe Associated Press, relayée par MSNBC, dans tous les cas si l’on compare avec des cas approchants et en gardant à l’esprit que les estimations actuelles sont encore provisoires : «… Katrina est vraiment une guerre: triplez (au moins) tous les coûts annoncés

Une conclusion post-Katrina : la France avait raison

Une curieuse conséquence de l’ouragan Katrina et des énormes coûts qu’il va occasionner est un changement d’humeur à l’égard de la France dans les milieux financiers occidentaux, notamment anglo-saxons. C’est l’observation du chroniqueur financier John Keegan, aujourd’hui dans The Observer. Keegan évoque au début de sa chronique sa rencontre d’un Américain de La Nouvelle Orléans, en Provence au début août, et l’évocation par cet Américain de l’inévitabilité d’un désastre causé « one of these days » par un ouragan s’abattant sur sa ville. Keegan observe alors: « He was one of many Americans who had opted for Provence rather than risk encountering bombers in London.… Une conclusion post-Katrina : la France avait raison

Blackwater (mercenaires) à New Orleans : au moins pour 6 mois?

Un excellent texte de Jeremy Scahill et Daniela Crespo sur Antiwar.com nous instruit de l’étonnante nouvelle que les mercenaires de Blackwater Inc. se trouvent déployés à New Orleans. Ces hommes sont réputés en Irak pour leur violence, leurs activités douteuses et leur désintérêt complet pour le respect des lois. Leur déploiement dans la zone touchée par l’ouragan accroît encore l’impression d’une transformation de celle-ci en war zone, avec toutes les habitudes les plus sinistres acquises ces dernières années. Les deux journalistes ont rencontré des hommes de Blackwater et les ont interrogés. Dans l’extrait ci-dessous du texte, on note que ces hommes disent être sous contrat… Blackwater (mercenaires) à New Orleans : au moins pour 6 mois?

Americans are depressed…

Pour la première fois, des résultats de sondages, signalés par Reuters le 9 septembre, montrent que le président américain a souffert dans l’opinion publique à la suite de l’ouragan Katrina. Il s’agit d’un sondage Pew Research Center, avec 67% de réponses jugeant que GW Bush aurait pu faire mieux après Katrina (contre 28% approbateurs). Le pourcentage de soutien à Bush tombe à 40%, avec 4% en moins par rapport à juillet. Plus important, les résultats concernant l’état d’esprit des Américains. « The Pew poll also found a shift in public priorities after Katrina caused a jump in gasoline prices last week, with a majority saying… Americans are depressed…

Le monde enchanteur et fantasmagorique de GW: même les Français sont avec lui…

Placé devant l’énigme de Katrina (pourquoi un ouragan contre l’Amérique ? Pourquoi les choses ne s’arrangent-elles d’elles-mêmes ? Etc.), GW a décidé d’en revenir à sa Méthode. Puisque les choses sont si différentes, faisons comme si elles étaient semblables. L’ouragan qui frappe remplace les armes de destruction massive des terroristes? On fera de l’ouragan, par analogie de proximité et de catégorie dans le discours, un ouragan de destruction massive, sous-catégorie des ADM (GW le 6 septembre : « We want to make sure that we can respond properly if there’s a WMD attack or another major storm. »). Encore plus beau dans la construction virtualiste… Le monde enchanteur et fantasmagorique de GW: même les Français sont avec lui…