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Bloc-Notes

Leur nouvelle tactique postmoderne : terre brûlée et nettoyage ethnique

Pressée par les réactions internationales et par son échec militaire face au Hezbollah, Tsahal commence à paniquer et applique des formules totalitaires pour tenter de résoudre le problème du Liban Sud en ne perdant pas trop la face, ni son statut national, sur la scène politique israélienne. Tsahal est devenue un parfait système bureaucratique à l’image du Pentagone et toute son action reflète les préoccupations naturelles de cette situation. Sur le terrain, il en résulte des mesures d’urgence et d’une brutalité inouïe. Tsahal abandonne toute idée d’implantation, évacue sans gloire la place-forte de Bint Jbeil, où elle a essuyé une défaite mercredi dernier, et s’en… Leur nouvelle tactique postmoderne : terre brûlée et nettoyage ethnique

Après les “bombardements humanitaires”, il y a les “missiles humanitaires”

Nous revenons sur un passage sur Fox News, le 23 juillet, de Paul Gigot, directeur des pages Opinion du Wall Street Journal. Le passage a été remarqué et retenu par le site RAW Story, le 24 juillet. Gigot indiquait au présentateur Juan Williams qu’il était partisan de la livraison accélérée de missiles américains à Israël. Voici le passage, avec un paragraphe de présentation et d’interprétation de RAW Story : « After implying that accelerated delivery of U.S. missiles to Israel is a humanitarian action, Juan Williams remarked that powerful bunker buster’ bombs were being shipped to Israel. Gigot exclaimed, Thank God, for the Bunker Busters’.… Après les “bombardements humanitaires”, il y a les “missiles humanitaires”

Une guerre très, très coûteuse

Des sources militaires européennes indiquent que le Hezbollah a très largement développé une technique déjà utilisée par les Serbes durant la guerre du Kosovo : la technique du leurre pour les armes de haute précision. Les Serbes étaient les premiers à exploiter d’une façon systématique la particularité de ces armes d’être également des armes de ratage de haute précision. Les Serbes avaient notamment développé l’art des leurres (en bois) figurant des chars, et identifiés comme chars par les systèmes de reconnaissance optique. L’OTAN termina la guerre en affirmant avoir détruit au Kosovo plus de 150 chars serbes. Finalement, on retrouve 13 carcasses de chars. Les… Une guerre très, très coûteuse

Portrait de Tony Blair

Sur le chemin d’une importante mission, Blair s’arrêtera à Washington pour tenter de convaincre GW qu’un cessez-le-feu au Liban serait une chose bienvenue. Mais le but principal de son voyage reste le discours qu’il doit prononcer en Californie à une conférence organisée par son ami et mentor Rupert Murdoch. Cela vaut au Premier ministre britannique ce commentaire (dans The Independent) : « Sir Stephen Wall, one of the Prime Minister’s most trusted former advisers, said [] There are times, such as the past two weeks, when a British prime minister should have been thinking less about private influence and more about public advocacy. » Dans… Portrait de Tony Blair

Sont-ils les agents électoraux du Hezbollah?

Depuis le début de l’attaque israélienne, le Hezbollah est devenu immensément populaire au Liban, et non plus seulement chez les chiites du Liban. Le Christian Science Monitor nous rapporte ces nouvelles : « The stakes are high for Hizbullah, but it seems it can count on an unprecedented swell of public support that cuts across sectarian lines. According to a poll released by the Beirut Center for Research and Information, 87 percent of Lebanese support Hizbullah’s fight with Israel, a rise of 29 percent on a similar poll conducted in February. More striking, however, is the level of support for Hizbullah’s resistance from non-Shiite communities.… Sont-ils les agents électoraux du Hezbollah?

Le Mossad pas d’accord avec Tsahal sur l’état du Hezbollah

C’est un cas très rare de désaccord rendu public entre le fameux Mossad israélien et le renseignement militaire (Tsahal). Il concerne l’appréciation fondamentale des capacités de combat du Hezbollah après près de deux semaines d’offensive israélienne. Les indications sont très imprécises car il s’agit d’un sujet hautement sensible. Elles se contentent de fixer les tendances essentielles des deux positions. Il semble que l’information ait été donnée à Haaretz (publication dans ses éditions du jour) par le Mossad. Le service de renseignement israélien veut officialiser une évaluation différente de celle des militaires. Le Mossad se doute qu’il y aura des réglements de compte après la guerre… Le Mossad pas d’accord avec Tsahal sur l’état du Hezbollah

A Washington, on exulte

Le rapport que fait Sidney Blumenthal de la situation à Washington est vraiment très étonnant, c’est-à-dire significatif et extraordinairement révélateur. La politique américaniste est vraiment conçue et développée en fonction d’une image fabriquée à partir de conceptions d’une naïveté qui surprend malgré l’habitude. Aucune attention n’est accordée à la réalité (notamment la réalité des considérables difficultés israéliennes). Il semble que Washington soit à nouveau lancé dans une politique conceptuelle similaire à celle qui avait conduit l’affaire irakienne, notamment dans l’analyse politique qui en était faite. Les néo-conservateurs sont de retour parce qu’eux seuls peuvent apporter une dialectique et des conceptions si complètement libérées de la… A Washington, on exulte

Visions de GW

Confirmation de ce qui précède : la vision du monde de GW, et de la crise israélo-libanaise par conséquent, n’a pas varié. Le phénomène est considérable de voir le contraste entre une situation politique explosive, changeante, incontrôlable, révolutionnaire, et la vision du président américaniste, immuable, assurée, affirmée, intangible, verrouillée à double tour. Chaque événement qui montre le contraire de ce qu’il croit le met dans un état de transe dont on peut déduire qu’il juge sa vision du monde confirmée par les événements. C’est le plus étonnant président des Etats-Unis que nous ayons à vous offrir Voici ce qu’en dit Maureen Dowd (et d’autres), hier… Visions de GW

William Pfaff et la question de la signification de l’Histoire

William Pfaff et la question de la signification de l’Histoire William Pfaff est l’un des vraiment très rares chroniqueurs internationaux dont on peut dire qu’il est aussi (mais nous dirions: d’abord) un historien, et qu’il a de l’Histoire une vision proche du transcendantalisme. Régulièrement, il publie une chronique, très courte comme toutes ses chroniques, où il fixe rapidement mais d’une façon très substantielle, les données et l’état d’un problème fondamental. Lisez donc sa chronique du 20 juillet, sur son site personnel (WilliamPfaff.com), à propos de la signification de l’Histoire (« Whose Meaning of History’? » : nous employons le terme de signification pour éviter celui… William Pfaff et la question de la signification de l’Histoire

A chaque jour sa (très mauvaise) surprise

Un autre domaine où Israël découvre des faiblesses béantes de son système de sécurité nationale, c’est celui du renseignement. Il s’agit pourtant du domaine d’élection d’Israël, notamment avec le fameux Mossad. Pourtant, nous dit Defense News/Reuters, les faiblesses du renseignement israélien au Liban sont béantes. « Israel’s spy services are scrambling to make up for a lack of intelligence on Lebanon that has hindered an offensive against Hizbollah guerrillas, senior security sources said on July 24. They said Israel now realizes, after 13 days of shelling that have killed more than 370 people, mostly civilians, but failed to crush Hizbollah or free two snatched soldiers,… A chaque jour sa (très mauvaise) surprise

L’échec du Doha Round, — à cause du Liban ?

Les négociateurs commerciaux du monde entier ont dressé un bilan d’échec pour les négociations du Doha Round, après le dernier week-end de négociations à Genève. Négociations suspendues « The WTO negotiations are suspended, Indian Commerce and Industry Minister Kamal Nath told journalists. When asked how long the suspension could last, he replied: Anywhere from months to years. » (Selon Reuters, via Truthout.org.) Pour expliquer cet échec, un accusé: Washington. « The European Union and India firmly pointed the finger at the United States for the final breakdown, saying that Washington had been demanding too high a price for cutting into the some $20 billion it… L’échec du Doha Round, — à cause du Liban ?

La bombe de Tsahal, c’est la césarienne de Condi

La diplomatie américaniste a atteint son domaine absolu de prédilection et de nirvana, après une longue marche commencée à Hiroshima en août 1945. La diplomatie américaniste est désormais tout entière contenue dans une bombe, et il n’est même plus nécessaire (ouf de soulagement !) qu’elle soit nucléaire. C’est ainsi qu’on devrait interpréter les déclarations de Condi Rice, samedi, déclarations que tout esprit de bon sens pourrait qualifier, en passant et sans trop s’émouvoir, de surréalistes et d’à vous couper le souffle, avant de vaquer à ses occupations. Ainsi Aljazeera.net et AP rapportent-ils la chose : « Condoleezza Rice has described the plight of Lebanon as… La bombe de Tsahal, c’est la césarienne de Condi

Dans la crise libanaise, Londres fait de plus en plus désordre

Alors qu’hier la chose était présentée comme tactique, aujourd’hui elle paraît plutôt polémique. Le désordre (créateur ou pas, on verra) étant partout, il est également à Londres. Les écarts de l’adjoint de la secrétaire au Foreign Office Kim Howells se confirment et s’amplifient, commençant à mettre Blair et sa fine politique dans une position difficile. On dit qu’il y a déjà eu des coups de téléphone de Washington. On s’étonne. On s’inquiète. Peut-être ne sera-t-il pas seulement question du tricot Burberry à £90 lors de la rencontre Blair-Bush, vendredi prochain. Bref, puisqu’on s’inquiète à Washington on commence à paniquer à Londres des propos de Howells,… Dans la crise libanaise, Londres fait de plus en plus désordre

Comment faire croire que Bush est intelligent? Essayez ceci: en paraissant plus bête que lui

Sans doute le Daily Telegraph, dans son zèle à regarder Washington avec les yeux de Rita Hayworth regardant Orson Welles (au début), a-t-il trouvé la formule. Il nous signale en effet que la Maison-Blanche vit, rien que ça, a leadership moment. A cause du Liban. Voici le passage de l’article qui nous fait croire effectivement qu’à paraître plus con que l’actuel président des Etats-Unis, on parvient à faire paraître ce dernier intelligent. Et c’est ce qui importe, semble-t-il. « White House aides have said they consider the Lebanon crisis to be a leadership moment for Mr Bush and an opportunity to proceed with his post-September… Comment faire croire que Bush est intelligent? Essayez ceci: en paraissant plus bête que lui

Nouvelles de Bagdad-“neo-con

Les nouvelles courantes de Bagdad poursuivent dans la voie surréaliste de l’effondrement irakien suivant la libération américaniste du pays. Une dépêche de Reuters du 21 juillet nous avise des quelques observations suivantes : « Iraq as a political project is finished, a top government official told Reuters anonymously because the coalition of Shi’ite Prime Minister Nuri al-Maliki remains committed in public to a U.S.-sponsored constitution preserving Iraq’s unity. The parties have moved to Plan B, the official said, saying Sunni, ethnic Kurdish and majority Shi’ite blocs were looking at ways to divide power and resources and to solve the conundrum of Baghdad’s mixed population of… Nouvelles de Bagdad-“neo-con

Guerre économique et conséquences morales

Intéressante interview de Ali Kaafarani, membre de la direction du mouvement chiite libanais Amal, par l’agence Novosti, en date du 20 juillet. Si Kaafarani confirme l’échec israélien jusqu’ici dans sa tentative de détruire le Hezbollah, il avance des hypothèses plus générales sur des effets annexes, qui pourraient tenir une place importante dans la stratégie israélienne : « Israël n’a pas délivré ses deux soldats, pris en otages par le Hezbollah, et ne s’est même pas approché de cet objectif. Il n’a pas, non plus, démantelé le potentiel militaire, y compris balistique, du Hezbollah. Il n’en a pas liquidé les leaders. Il n’a même pas perturbé… Guerre économique et conséquences morales

Après tout, les Syriens sont sympas, non?

La diplomatie américaniste est faite toute de courbes et de tournants divers, en général d’une sorte de chatoiement de changements d’orientation, contre-pieds, changements de rythme et de bandes de circulation sans avertir. C’est tout son charme. Ainsi commence-t-on à chuchoter que, non, après tout, les Syriens ne sont pas si mauvais types. Et l’on commence à comploter pour les délivrer des mauvaises fréquentations (l’Iran en l’occurrence). Car figurez-vous que la Syrie est centrale dans tout plan pour résoudre la crise au Moyen-Orient (au Liban). Voilà qui nous ouvre des perspectives, çà, qu’il y ait une crise au Moyen-Orient et que la Syrie soit centrale Voyez… Après tout, les Syriens sont sympas, non?

Tony Blair est-il plus à l’aise avec les tricots Burberry à £90 qu’avec la politique israélienne de GW ?

Les temps ont donc changé. Tony Blair, usé jusqu’à la corde, n’est plus du tout à l’aise dans sa position de soutien inconditionnel à la ligne US, lorsque celle-ci se résume à un soutien inconditionnel à la ligne israélienne. D’où cet étonnant épisode : un ministre de Blair condamne nettement la politique israélienne au Liban et le soutien US ; Tony Blair fait dire que tout va à peu près bien avec Washington mais qu’il ne désavoue absolument pas son ministre, loin de là, et qu’il penserait peut-être bien la même chose. Entre-temps, on apprend qu’il (Blair) a téléphoné à Olmert pour le presser de… Tony Blair est-il plus à l’aise avec les tricots Burberry à £90 qu’avec la politique israélienne de GW ?

Les mauvaises surprises

L’armée israélienne n’a eu que des mauvaises surprises depuis qu’elle a lancé son attaque contre le Hezbollah et contre le Liban. Parmi ces surprises, trois peuvent être détaillées, avec les enseignements qui vont avec. • Une attaque contre un bunker, ou supposé tel, avec 23 tonnes d’explosifs, dans la banlieue de Beyrouth dans la nuit du mercredi 19 juillet, s’est avérée un échec complet. Le bunker était censé abriter le quartier général et la direction du Hezbollah. Les Israéliens constatent que les explosifs n’ont pas réussi à percer le béton de la construction. Le Hezbollah a une autre version : il ne s’agissait pas d’un… Les mauvaises surprises

La carrière de John McCain (et le JSF)

Le sénateur républicain de l’Arizona John McCain rue dans les brancards. C’est dans son script : il tient, pour se faire identifier hautement et vertueusement auprès des électeurs, le rôle de maverick, celui qui, à l’image de ces vaches rétives, entend se tenir hors du troupeau. Certes, c’est un rôle de composition et McCain ne prendra jamais aucune initiative dangereuse contre un des fondements du système ; mais dans les bornes du système, il importe qu’il se manifeste. Sa nouvelle bête noire, c’est un repiquage de son rôle favori : pourfendeur des gaspillages dans les grands programmes de l’Air Force, où il a déjà sévi.… La carrière de John McCain (et le JSF)

Tony à nouveau en première ligne

L’étonnante carrière de Tony Blair se poursuit. Le Premier ministre britannique est sur la voie de se trouver de plus en plus isolé dans son soutien total, inconditionnel et aveugle à ce qu’il suppose être la politique américaniste du jour, c’est-à-dire le soutien total, inconditionnel et aveugle à Israël. Blair se trouve contesté dans son gouvernement, dans son parti, voire dans la vie politique britannique au sens large puisque les conservateurs ont pris la précaution de prendre une position officielle critique du comportement israélien. Blair ne bouge pas de sa Ligne Maginot : rien, surtout pas d’un cessez-le-feu qui risquerait de briser le rythme des… Tony à nouveau en première ligne

Les opérations s’étendent et la critique grandit

L’opération Changement de Direction de Tsahal contre le Hezbollah devait durer une semaine ou deux. Le chef d’état-major, le lieutenant général Dan Halutz, vient d’avertir ses forces que la bataille pourrait durer plus longtemps que prévu. Une invasion terrestre n’est pas écartée. D’une façon générale, cet élargissement du conflit est moins perçu comme une affirmation d’ambitions nouvelles que comme l’indice des difficultés de Tsahal à remplir sa mission initiale, qui est la destruction du Hezbollah. Le porte-parole de Tsahal affirme que 50% des capacités du Hezbollah sont détruites, sans avancer l’ombre d’une indication convaincante pour corroborer une évaluation qui semble du pur virtualisme de communication.… Les opérations s’étendent et la critique grandit

L’Orient (même Moyen) est compliqué

Les commentateurs américanistes proches de Cheney et de son groupe avaient avancé l’idée triomphante que l’attaque israélienne contre le Hezbollah (pro-iranien) serait soutenue par nombre de pays arabes soucieux de réduire l’influence de l’Iran dans la région. C’est l’habituelle thèse des sunnites (les pays arabes en question) contre les chiites (les Iraniens et le Hezbollah). L’Orient, Moyen ou pas, est compliqué, concluaient tous ces spécialistes de la géopolitique arabe, l’air entendu. Mais l’Orient, Moyen ou pas, est encore plus compliqué que cela. Que dire désormais de cette complication, du même côté américaniste, quand le Premier ministre irakien salué avec forces flonflons par Washington comme preuve… L’Orient (même Moyen) est compliqué