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Bloc-Notes

Les surprises de la G4G et les nécessités d’une redéfinition

Les Israéliens vont, avec le Hezbollah, de surprise en surprise. La découverte de l’équipement et de l’usage de systèmes et de techniques de hautes technologies par leurs adversaires n’est pas la moindre. Un court article du Guardian, aujourd’hui, apporte des précisions très intéressantes. On y remarque également l’apparition du désarroi des Israéliens au niveau des chefs, avec cette remarque du général Ido Nehushtan: « We have to recognise that we will be dealing with new definitions of victory. There will be no white flags being raised on this battlefield. » Voici quelques extraits du texte signalé : « Israeli forces have been astonished at the… Les surprises de la G4G et les nécessités d’une redéfinition

Pendant ce temps, la guerre des généraux…

On peut admettre que, désormais, the fog of the war commence à se dissiper sur l’état réel du conflit entre Israël et le Hezbollah. L’indication la plus nette des difficultés de Tsahal nous est sans aucun doute donnée par ce que Uri Avnery désigne comme la guerre des généraux, dans un excellent article qu’il publie le 10 août sur le site Information Clearing House. (Avnery, journaliste et écrivain israélien, membre actif du mouvement pour la paix Gush Shalom.) La guerre des généraux est marquée surtout par la querelle entre le chef d’état-major et son commandant de théâtre au Liban Sud (voir aussi Haaretz du 9… Pendant ce temps, la guerre des généraux…

CUFI : les “chrétiens sionistes” à la droite de GW et à la droite de Dieu

La documentation s’amoncelle sur le poids et le rôle de l’organisation de lobbying CUFI (Christians United For Israel), dont les membres se disent eux-mêmes chrétiens sionistes. Menée par le pasteur télévangéliste et milliardaire John Hagee, cette organisation a pour programme la Bible et pour but de favoriser Armageddon et la seconde venue du Messie. Elle est à 100% pro-israélienne, favorable à la droite israélienne la plus dure, à une politique expansionniste d’Israël et à une attaque (si possible nucléaire) de l’Iran. Ce n’est évidemment pas une plaisanterie. CUFI a l’oreille (la droite) de GW, et éventuellement les deux. Il ne faut pas se dissimuler le… CUFI : les “chrétiens sionistes” à la droite de GW et à la droite de Dieu

Blair assiégé

Tony Blair est en vacances mais il téléphone. Il téléphone à George Bush pour faire évoluer les choses, bien entendu sans succès. C’est au Royaume-Uni qu’elles évoluent. Le Premier ministre britannique est de plus en plus assiégé par des pressions convergentes dont l’effet recherché est une évolution décisive de la position britannique vers un durcissement par rapport à l’action israélienne au Liban. • Plus de 130 parlementaires ont signé une lettre commune pour Jack Straw, ministre chargé des affaires parlementaires. Ils demandent une convocation extraordinaire des Communes pour discuter de la situation au Moyen-Orient. L’appréciation générale est que Straw, qui a déjà pris ses distances… Blair assiégé

Les troubles de Tsahal

Amy Goodman, de Democracy Now !, interrogeait hier plusieurs officiers de réserve israéliens contestataires sur les conditions actuelles au sein de Tsahal, justement du point de vue de cette contestation. Nous donnons ici des extraits de la très intéressante conversation que Goodman a eue avec Dan Tamir, officier de réserve du renseignement, et Yonathan Shapira, ancien capitaine dans la Force Aérienne. L’un des deux hommes (Shapira) a également été interviewé pour un récent article du Guardian (mentionné dans l’interview), dont nous avons rendu compte. L’intérêt ici est que les détails sont encore plus nombreux, sur la forme de la contestation, le comportement des pilotes, la… Les troubles de Tsahal

L’avis placide d’un expert sans complication

On s’interroge beaucoup sur l’étonnante (contre-) peformance de Tsahal, y compris parmi nos lecteurs (voir le Forum au 8 août). Il y a les explications complexes, avançant notamment diverses thèses de manuvres dissimulées, plans secrets, etc. Il y a aussi les avis simples, ceux qui s’en tiennent au constat de l’évidence. C’est le cas de Amyas Godfrey, dans le Guardian aujourd’hui. Expert très classique du RUSI (Royal United Services Institute de Londres, également connu par son lieu d’élection pour les discussions d’experts de Chatham House), Godfrey ne fait finalement qu’aligner les évidences. La surprise est qu’il faille effectivement les répéter, et qu’il faille les répéter… L’avis placide d’un expert sans complication

Les agacements considérables du député Pierre Lellouche

Pierre Lellouche est connu dans le milieu. Abattage, sarcasme de bon aloi et bon aloi parisien, belle allure de toujours-jeune expert portant beau, en avant la musique. Là-dessus, un pro-américanisme à peine dissimulé derrière un atlantisme classique qu’il arrive à faire passer, par le ton et par la véhémence, pour de l’originalité et du non-conformisme. Bravo l’artiste. (D’autant qu’il est président en exercice de l’Assemblée de l’Atlantique Nord.) Là-dessus, bis repetitat, on pourrait penser que quelque chose a bougé. Les deux derniers articles de Lellouche, coup sur coup et le même jour dans Le Monde (le 9 août) et Le Figaro (évidemment du 9 août),… Les agacements considérables du député Pierre Lellouche

La défaite de Lieberman et la contradiction américaine

Le sénateur démocrate Joe Lieberman, célèbre pour son activisme pro-guerre et ses prises de position favorables à la politique agressive de l’administration, a été battu dans les primaires du Connecticut, pour la désignation à la candidature au Sénat de son parti. C’est l’anti-guerre Ned Lamont qui l’emporte. Le commentaire de ABC.News/AP (via RAW Story) met en lumière la signification de cette victoire : « Sen. Joe Lieberman’s primary defeat Tuesday night came at the hands of Democratic voters angry over the war in Iraq and demanding that lawmakers stand up to President Bush rather than stand with him. » It wasn’t a polite message they… La défaite de Lieberman et la contradiction américaine

Le premier désaccord GW-Condi ?

La crise libanaise et la guerre entre Israël et le Hezbollah marquent le premier désaccord important entre le président GW Bush et sa secrétaire d’Etat Condoleeza Rice, selon Insight Magazine du 8 août. Selon Insight Magazine : « The U.S. response to the Israeli-Hezbollah war was said to have divided both the administration as well as the family of President George W. Bush. At the same time, it marked the first time since Ms. Rice became secretary of state that the president has overruled her. For the last 18 months, Condi was given nearly carte blanche in setting foreign policy guidelines, a senior government source… Le premier désaccord GW-Condi ?

A lire (à peine) entre les lignes : la foi de la Navy dans le JSF décline

Mardi dernier (1er août), le Chief of Naval Operations de l’U.S. Navy, l’amiral Muellen, présidait la cérémonie de la livraison du premier Boeing F-18 de guerre électronique, le EA-18G Growler qui doit remplacer les EA-6B Prowler. Des journalistes l’ont interrogé sur le sort du JSF du point de vue de la Navy. La principale question abordée a été la réduction de fonds de plus d’un $milliard décidée par le Sénat (une réduction a été également décidée par la Chambre, mais moins importante). Il s’agit surtout d’une décision qui implique de façon explicite le retard d’un à deux ans du programme pour permettre la mise au… A lire (à peine) entre les lignes : la foi de la Navy dans le JSF décline

Le Mexique et Obrador vers l’épreuve de force ?

Après la décision de la Cour fédérale mexicaine d’un recomptage partiel du résultat des élections présidentielles, et le rejet de cette décision par le candidat de centre-gauche Obrador, la tension a monté à Mexico. Bien que le recomptage reste à faire et que la Cour peut prendre d’autres décisions (y compris l’annulation de l’élection), il apparaît de plus en plus qu’une possibilité d’épreuve de force existe désormais au Mexique, en-dehors des canaux légaux. Obrador contrôle ses partisans massivement mobilisés, mais en entretenant cette mobilisation au risque de perdre ce contrôle. C’est une situation de cercle vicieux classique, dont l’effet est toujours l’augmentation de la tension.… Le Mexique et Obrador vers l’épreuve de force ?

L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Dans la tension très forte existant aujourd’hui entre Londres (Tony Blair mis à part) et Washington, on revient beaucoup dans la presse britannique sur le limogeage de Jack Straw en avril. La version d’une intervention de Washington est désormais communément admise. Il est significatif qu’un commentateur aussi conservateur que William Rees-Mogg, dans le Times du 7 août, s’attarde en détails sur le cas, avec des phrases qui ne laissent guère de doutes sur les sentiments généraux entourant cette affaire (« That confirms that the Foreign Secretary was effectively dismissed by an American President. »). Tout cela reste complètement d’actualité, également parce que Straw a pris… L’amère “pilule” Straw a du mal à passer

Tsahal et les relations publiques

Après quelques semaines d’opérations militaires incertaines, la campagne militaire de Tsahal au Liban est désormais l’objet de diverses spéculations. Certains auteurs et certaines révélations tendent à apprécier l’étonnante lenteur de Tsahal, ou certaines de ses faiblesses opérationnelles, comme des tactiques délibérées. Il faut considérer ces diverses appréciations à la fois d’un esprit ouvert et avec un il critique (ce n’est pas des plus simples). Elles peuvent aussi bien faire partie du constat d’une complication très réelle du conflit que d’une campagne de désinformation, la première explication pouvant d’ailleurs englober la seconde Une affirmation de cette sorte vient du journaliste Thomas Ricks, du Washington Post, un… Tsahal et les relations publiques

La scène diplomatique de crise

La crise israélo-libanaise se développe aujourd’hui (depuis vendredi) sur un deuxième théâtre, celui de la diplomatie à l’ONU. C’est pour l’instant un constat bien plus qu’une promesse ou un espoir, tant la résolution envisagée est loin de rencontrer l’accord des parties. Le Liban (soutenu par les pays arabes) est le plus virulent, qui repousse justement une résolution qui ne prévoit pas de retrait israélien. Dans cette occurrence, le Liban est perçu par le fait même comme le représentant de la partie qui comprend essentiellement, sur le théâtre des opérations, le Hezbollah. Cette évolution tend à donner une certaine légitimité au Hezbollah, dans tous les cas… La scène diplomatique de crise

Le renseignement et l’arrogance de l’Ouest

Ahmed Rashid, auteur de Jihad: The Rise of Militant Islam in Central Asia, nous fait la leçon et il nous la fait à bon escient. Il détaille (dans un article pour l’International Herald Tribune, aujourd’hui) les très nombreuses et catastrophiques erreurs de nos services de renseignement tant vantés. Nous avons le choix : erreurs israéliennes concernant le Hezbollah, erreurs concernant Saddam et ses ADM, concernant les capacités de résurgence des Talibans, concernant les islamistes en Somalie, concernant le succès électoral du Hamas, concernant la rupture de l’Ouzbekistan et ainsi de suite. Pourquoi toutes ces erreurs? interroge Rashid. Il cite l’accent mis sur la technologie mais… Le renseignement et l’arrogance de l’Ouest

La “scène diplomatique” : une odeur de carnage

Très intéressant article de Mark Perry and Alastair Crooke sur le site Atimes.com, en date du 8 août, sur l’évolution de la situation diplomatique à l’ONU, entre la France et les USA. Le titre nous indique le climat : « The loser in Lebanon: The Atlantic alliance », non pas l’OTAN perdante par rapport à son rôle ou son absence de rôle dans une force multinationale au Liban, mais par rapport à la cohésion entre Européens et Américains. Ce que nous disent Perry-Crooke, c’est que la résolution en cours de discussion est une sorte de demi mesure faite pour contenir les désaccords, ou plutôt les… La “scène diplomatique” : une odeur de carnage

Les pilotes de Tsahal ont du vague à l’âme

Pour la première fois, des précisions circonstanciées sont apportées sur des problèmes de moral chez les Israéliens, à cause de la forme qu’a prise la guerre au Liban. L’article de The Observer du 6 août développe effectivement des témoignages sur des ratages volontaires de cibles, de crainte de tuer des civils. « As international outrage over civilian deaths grows, the spotlight is increasingly turning on Israeli air operations. The Observer has learnt that one senior commander who has been involved in the air attacks in Lebanon has already raised concerns that some of the air force’s actions might be considered war crimes. » Yonatan Shapiro,… Les pilotes de Tsahal ont du vague à l’âme

L’échec de Tsahal : une médiocrité étrangement classique

Le plus étonnant dans l’actuelle crise Israël-Hezbollah, c’est le contraste entre la présentation initiale de cette crise (explosive, révolutionnaire, peut-être le début de la Guerre mondiale n°III ou n°IV, etc.) et éventuellement ses effets très indirects (comme par exemple, certains aspects de la situation britannique), et, d’autre part, le caractère incroyablement classique, habituel, répétitif, des erreurs qui y sont commises dès le départ. Ce contraste est d’ailleurs plus que saisissant, il est paralysant pour le théâtre de la crise lui-même. Comment espérer des événements révolutionnaires directs avec des outils aussi mal adaptés, aussi pervertis dès l’origine? De ce point de vue de la médiocrité qu’est… L’échec de Tsahal : une médiocrité étrangement classique

Fiasco : tout le monde y a droit

Dans la d’ores et déjà considérable bibliographie consacrée à la folle aventure irakienne, une très grande place a été faite aux erreurs sans nombre du pouvoir civil. Un peu par défaut, et parce que certaines prises de position restent en mémoire (notamment celle du général Shinseki, chef d’état-major très mal-aimé de l’U.S. Army jusqu’en 2003), on considère souvent que les forces armées ont plutôt bien figuré dans l’aventure : la désapprouvant au départ, freinant son organisation, tentant de limiter les dégâts, etc. Le livre récemment publié Fiasco The American Military Adventure in Iraq, de Thomas E. Ricks, journaliste du Washington Post, remet les choses un… Fiasco : tout le monde y a droit

Mexico, de pire en pire ?

La Cour fédérale mexicaine a rendu une décision à la suite des plaintes du candidat Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), concernant les irrégularités du vote des élections présidentielles. Elle a ordonné le recomptage, la semaine prochaine, de 9% (11.839 bureaux de vote) des 130.500 bureaux de vote. « C’est une décision bizarre, ou bien une décision prise dans la panique », observe une source indépendante européenne. C’est faire allusion au fait que ce recomptage devrait être mis en cause par Obrador et ses partisans parce qu’il a lieu pour l’essentiel dans des bureaux de vote des provinces du Nord, où Calderon a gagné avec des… Mexico, de pire en pire ?

Pourquoi Tony Blair n’est-il pas parti en vacances ?

Le degré d’amertume, de colère, le malaise profond qui caractérisent l’état d’esprit au Royaume-Uni aujourd’hui sont bien résumés par ces deux paragraphes du début de l’éditorial de The Independent (accès payant). La force du propos n’est pas dans le ton mais, de façon plus profonde, dans le sens même des mots et des phrases. Il y a peu de mots et peu de phrases qui expriment avec autant de force le discrédit où est tombé aujourd’hui Tony Blair, l’irritation et le mépris où sa politique autant que son entêtement à rester à son poste sont devenus les premiers sentiments dominant la vie politique britannique. Voici… Pourquoi Tony Blair n’est-il pas parti en vacances ?

Le Merkava vulnérable

Le char lourd israélien Merkava est un des chars les plus puissants du monde, avec l’accent mis sur la protection et le blindage. L’une des nombreuses surprises désagréables de Tsahal dans la campagne en cours au Liban est sa vulnérabilité. Les bilans sont très difficiles à établir pour l’instant mais il semble qu’au moins trois d’entre eux ont été détruits ou gravement endommagés dans les deux derniers jours. Parallèlement, et ceci expliquant cela bien sûr, il apparaît que l’équipement anti-chars du Hezbollah dans les combats rapprochés est extrêmement efficace. Il s’agit d’engins anti-chars Metis-M (russes) et Milan (Euromissiles). Associated Press, par le San Diego Union-Tribune,… Le Merkava vulnérable

Brzezinski : le commencement de la fin pour Israël

Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller pour la sécurité nationale de Jimmy Carter (1977-81), ne cesse de se radicaliser dans la critique de la politique de l’administration GW et tout ce qui va avec. Sa cible favorite est la politique inspirée des thèses néo-conservatrices, et ses constats le rapprochent de certaines thèses dissidentes (hors-establishment). C’est une indication sérieuse du désarroi qui, aujourd’hui, secoue Washington. C’est l’unité même de l’establishment qui est en cause, sous la pression des tensions imposées par cette politique. Un exemple très récent (Financial Times du 31 juillet) de la radicalisation de Brzezinski : « It is absolutely baffling to me and almost everyone… Brzezinski : le commencement de la fin pour Israël

GW, les sunnites, les chiites, — et les musulmans

La question de la culture de base (de l’inculture de base) de GW Bush a toujours été un dossier fourmillant d’anecdotes entendues et de clins d’yeux complices. Hors de ce folklore sympathique, force est de constater que, dans certains cas, cette inculture soulève de très sérieuses questions. C’est le cas lorsqu’on nous apprend que, jusqu’au début 2003, GW ignorait qu’il existait des chiites et des sunnites, et que, lorsqu’on l’en instruisit un peu par inadvertance, il s’exclama : « Je pensais que les Irakiens étaient tous des musulmans ! » Plus préoccupant encore, le fait que cette inculture n’ait pas vraiment été considérée comme une… GW, les sunnites, les chiites, — et les musulmans