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Bloc-Notes

Le triomphe de Tony Blair : l’irrésistible besoin de nihilisme jusqu’au bout

Nous vous recommandons de lire le texte d’analyse du site WSWS.org d’aujourd’hui sur le triomphe de Tony Blair aux assises annuelles du parti travailliste. Bien qu’il s’agisse d’un texte officiel de la section britannique de la IVème Internationale (Statement by the Socialist Equality Party Britain), les assommantes lourdeurs idéologiques sont assez rares et la finesse de l’analyse politique est bien là. Effectivement, la description faite du triomphe surréaliste du plus calamiteux (y compris Chamberlain) Premier ministre qu’ait connu le Royaume-Uni rend un son juste. Nous sommes dans fantasyland (voir Le royaume enchanté de Tony Blair, de Philippe Auclair) et l’espèce d’ivresse nihiliste dans laquelle se… Le triomphe de Tony Blair : l’irrésistible besoin de nihilisme jusqu’au bout

L’EXTRAORDINAIRE désordre américaniste

On possède une illustration assez édifiante du degré de désordre qu’a atteint le débat politique sur l’Irak à Washington avec l’article de Robert Scheer, A War on Intelligence, sur Truthdig.com du 26 septembre. Autant le texte de Scheer que les commentaires mis en ligne par les lecteurs doivent être lus. On y découvre toutes les critiques, tous les déchirements, toutes les contradictions que ce conflit cruel et absurde suscite, notamment chez ceux qui en font aujourd’hui la critique. Scheer aborde la question de la publication des conclusions de la NIE (National Intelligence Estimate) qui secoue Washington depuis quelques jours. Scheer critique GW Bush pour ne… L’EXTRAORDINAIRE désordre américaniste

La thèse de Kaletsky

L’analyse du congrès travailliste que fait Anatole Kaletsky, commentateur du Times que nous avons déjà cité, est surprenante d’abord parce qu’elle est destinée à surprendre. Kaletsky ne s’en cache pas (aujourd’hui dans le Times), il fait une analyse très différente, et volontairement différente de ses collègues analystes et journalistes : «In saying this, I know that I am breaking ranks with my journalistic colleagues, who will justly dismiss me as outside the loop, unversed in the lobby system, lacking in deep contacts or simply uninformed. However, I feel confident that I have got the real story, while most of the headlines have missed it: the… La thèse de Kaletsky

L’USAF rouvre le marché sur les ravitailleurs en vol, — et, sans doute, la polémique…

L’USAF a rouvert le 25 septembre le marché sur ses nouveaux ravitailleurs en vol. Cette décision intervient après un hiatus de près de deux ans, après de très nombreuses péripéties ayant abouti à l’annulation d’une première non-compétition (Boeing était le seul contractant sollicité). Ce marché considérable (au moins $20 milliards) envisage pour la première fois une compétition mais dans des conditions bien spécifiques. Ci-dessous, un rapport de nos sources internes sur cette décision de l’USAF. On y voit que EADS (qui fait équipe avec Northrop Grumman) est mis sous très forte surveillance. On y voit également que toutes les conditions existent pour que ce deuxième… L’USAF rouvre le marché sur les ravitailleurs en vol, — et, sans doute, la polémique…

La “finlandisation” de l’Europe, ce n’était pas si mauvais…

Dans les années de Guerre froide, le terme finlandisation, qui désignait la position de la Finlande vis-à-vis de sa puissante voisine l’URSS, était dit avec horreur à l’Ouest, comme une sorte de capitulation. Le terme correspondait, dans les esprits échauffés des cold warriors, à quelque chose comme neutralisation (autre infamie). Tout cela équivalait à une capitulation ou, au mieux, à une politique d’abaissement de type munichois. Les Finlandais ne l’ont jamais entendu de cette oreille. Pour eux, la finlandisation était une sorte de résistance subtile et opiniâtre aux pressions de l’URSS. L’idée n’est pas morte. Une source européenne observe qu’elle est revenue à l’esprit à… La “finlandisation” de l’Europe, ce n’était pas si mauvais…

Attendez-vous à un feu d’artifice de Mandelson, contre la globalisation

Des sources européennes nous disent que le Commissaire européen au commerce Peter Mandelson peaufine l’annonce d’une série d’initiatives dans le domaine d’accords commerciaux bilatéraux. (La même orientation est attendue du côté du Commissariat européen au transport.) Ces accords bilatéraux, dont les Américains eux-mêmes font de plus en plus leur politique officielle (mais dans un but beaucoup plus prédateur que les Européens, comme à l’habitude), représentent une version très sophistiquée, quasiment postmoderne, du protectionnisme contrôlé, protectionnisme à deux ou à plusieurs partenaires commerciaux, qui trouvent leurs intérêts ponctuels dans de tels accords. Pour parler bref, c’est le contraire de l’esprit de la globalisation. On trouve ainsi… Attendez-vous à un feu d’artifice de Mandelson, contre la globalisation

A la Commission européenne, on solde les restrictions et on explore les définitions

Le Président de la Commission européenne, le Portugais Barroso, se réveille assez régulièrement avec l’idée qu’il est temps de marquer son pontificat d’une uvre essentielle. Le bruit a donc couru récemment, dans les murs désamiantés de la Commission, que le Président avait décidé que les services divers de la Commission allaient réduire leurs frais administratifs. «Vaste programme», comme disait de Gaulle s’arrêtant devant un char exposé à son inspection, et sur la tourelle duquel l’équipage espiègle avait inscrit à la craie : Mort aux cons. (Pardonnez-nous de ressortir si souvent cette anecdote. Considérez qu’elle est un peu notre devise.) Quoi qu’il en soit de la… A la Commission européenne, on solde les restrictions et on explore les définitions

Des mots transatlantiques

Malgré les sourires de rigueur lorsqu’on se rencontre entre Américains et Européens, des indications précises sont apparues sur un affrontement entre ces mêmes Américains et Européens lors de leur rencontre en marge de la session annuelle des Nations-Unies. Le sujet était le terrorisme. Le désaccord était flagrant, quant à la manière de l’affronter. Cela s’est dit et cela a volé bas. Selon une dépêche Reuters relayée par Defense News le 25 septembre, les choses se sont passées de cette façon : «a pointed exchange behind closed doors on methods of fighting terrorism between Rice and Finnish Foreign Minister Erkki Tuomioja, whose country holds the rotating… Des mots transatlantiques

Le général se fâche et c’est une situation sans précédent au Pentagone

La crise de l’U.S. Army s’accélère et devient dramatique. Les augmentations budgétaires que veut l’Army à cause de l’Irak sont phénoménales. Mais, surtout, les prises de position de son chef d’état-major (CEM), le général Peter Schoomaker, sont sans précédent. Schoomaker a annoncé qu’il refusait de présenter le budget de l’U.S. Army pour l’année fiscale 2008 tel qu’il l’estime nécessaire pour simplement faire face aux besoins courants des opérations en cours. Il s’agit d’une sorte de grève budgétaire de l’Army, le CEM se lavant les mains de toute responsabilité. L’attitude de Schoomaker rejoint, d’une façon surréaliste, celle de Rumsfeld qui demande désormais aux forces d’adresser directement… Le général se fâche et c’est une situation sans précédent au Pentagone

Il faut plus de troupes pour l’U.S. Army, et vite

On croirait qu’il s’agit d’une lubie de plus du Weekly Standard, des allumés néo-conservateurs : il faut plus de troupes US, et vite. Mais cette adresse ne concerne pas l’Irak, ni une nouvelle entreprise de conquête. Elle vise l’U.S. Army en général, et la crise de l’armée. Elle a pour but de résoudre la crise de l’armée. Ces paragraphes, extraits de l’éditorial de Frederick W. Kagan et William Kristol dans le Weekly Standard daté du 2 octobre, exposent le cas d’une logique qui n’est nullement celle d’une rhétorique extrémiste. (Notre souligné en gras souligne la chose.) «To those who warn that Iraq is breaking the… Il faut plus de troupes pour l’U.S. Army, et vite

Negroponte joue sa tête, et les républicains le Congrès

Washington et la bande à GW, parlementaires républicains compris, sont en grand état de panique depuis samedi et la publication, par le New York Times notamment, d’une synthèse nationale des agences de renseignement (National Intelligence Estimate) mettant en évidence que l’intervention US en Irak a aggravé la situation générale, donc accru le danger pour les Etats-Unis par rapport à la situation après le 11 septembre 2006. Cette évidence était jusqu’alors un anathème pour le langage officiel anglo-saxon (les Britanniques compris) et, en général, pour les pays occidentaux obligés de ne pas trop condamner la politique américaniste. Le rapport démolit toutes les thèses tendant à contenir… Negroponte joue sa tête, et les républicains le Congrès

Qu’on se le dise : Hillary est pire que le diable

Les chrétiens évangélistes devraient entendre le plus clairement du monde le message du révérend Jerry Falwell, fondateur du puissant mouvement de la Majorité Morale. Falwell participait au Value Voters Summit qui rassemblait vendredi les principaux dirigeants des chrétiens fondamentalistes. Le but de la réunion était de déterminer des lignes de conduite pour les élections à venir. Diverses interférences ont suivi le premier rapport de l’intervention de Falwell, dans le Los Angeles Times (LAT) du 24 septembre, pour minimiser l’intervention. On parla notamment de plaisanterie. Mais la réalité du premier message est évidemment toujours la plus puissante, surtout lorsqu’elle rencontre un sentiment si répandu aujourd’hui chez… Qu’on se le dise : Hillary est pire que le diable

L’Histoire commence aujourd’hui…

Dans la redoutable polémique qui a déchiré Washington et Karachi cette semaine, nous allons retenir un mot pour le commenter. Il est cité notamment par McClatchy Newspapers, le 22 septembre. Il concerne Richard Armitage, l’homme qui a menacé le Pakistan, en la personne du chef de l’espionnage pakistanais, le général Mahmood Ahmed, le 13 septembre 2001. (Le mot qui nous intéresse, souligné en gras par nous.) «Armitage said he used strong language to convey to Ahmed demands for Pakistan’s cooperation against al Qaida and the Taliban. He recalled telling Ahmed that history begins today and you’re either with us or against us.» Le mot est… L’Histoire commence aujourd’hui…

Que cherche Musharraf ?

Après les remous qui ont accompagné les révélations du président pakistanais, le général Musharraf, sur la façon dont fut traité son pays par les Américains aussitôt après le 11 septembre 2001, il y a eu des réactions au Pakistan même. Une dépêche AP, relayée par The State.com en donne un exemple : «A report that the United States purportedly threatened military action against Pakistan shortly after the Sept. 11 attacks drew a sharp response and some protest in Pakistan Friday. »A spokesman for Pakistan’s largest hard-line Islamic group predicted the issue would further enrage ordinary Pakistanis, who have long believed that they were forced at… Que cherche Musharraf ?

Les 3UE parleront-ils à l’Iran sans les USA?

L’hebdomadaire allemand Spiegel rapporte que les trois pays européens (les 3UE : Allemagne, France et Royaume-Uni) engagés dans la négociation avec l’Iran sur la question nucléaire seraient prêts à reprendre les discussions sans les USA. Selon Reuters: «France, Britain and Germany would be willing to begin talks with Iran even if it has not suspended its nuclear enrichment programme first, but Washington would not take part, a German magazine reported on Saturday. () »Citing unnamed German diplomatic sources, weekly Der Spiegel said the goal of this new strategy would be to lure Tehran to the negotiating table to discuss a package of incentives offered by… Les 3UE parleront-ils à l’Iran sans les USA?

Nous, vous bombarder “back to the Stone Age”? Mais ce n’est pas notre genre!

GW a été, paraît-il, choqué, peiné et même furieux d’apprendre, en lisant la presse, qu’on (Richard Armitage) avait menacé de bombarder le Pakistan, un si vieil ami. Car c’est bien en lisant la presse que GW a appris l’affreuse nouvelle : « President Bush said he was taken aback when he read the claim in this morning’s newspapers.» (Nouvelle pour nous aussi : on en était resté à l’idée que GW Bush ne lisait pas la presse, se jugeant suffisamment informé par les JT et les mémos que lui envoient les divers services habilités à ce genre de sport.) Washington est singulièrement contrit des révélations… Nous, vous bombarder “back to the Stone Age”? Mais ce n’est pas notre genre!

Une constante américaniste : vous bombarder “back into the Stone Age

Le président du Pakistan, le général Pervez Musharraf, a répondu à des questions indiscrètes au cours du magazine de la CBS Sixty Minutes, qui sera diffusé ce week-end. (Musharraf était de passage à New York pour la session solennelle et annuelle des Nations-Unies.) Parmi les questions qui lui furent posées, celle de savoir si son pays avait été menacé par les USA, notamment après le 11 septembre 2001. The Independent nous fait rapport aujourd’hui des circonstances telles que les rapporte le président pakistanais. «The President of Pakistan, General Pervez Musharraf, reveals in an interview to be aired at the weekend that, soon after the terror… Une constante américaniste : vous bombarder “back into the Stone Age

Les doutes concernant 9/11 et 5 nouveaux livres des éditions Demi-Lune sur le sujet

Nous avons reçu dans notre courrier un message des éditions Demi-Lune concernant la question de la validité de la version officielle sur l’attaque 9/11. Ces mêmes éditions annoncent la sortie de cinq livres sur cette question. L’intérêt du débat sur cette question autant que l’intérêt de ce que nous annoncent les éditions Demi-Lune nous conduisent à publier quelques extraits du message qu’elles nous ont fait parvenir dans cette rubrique Bloc-Notes. «Les angles éditoriaux des articles ou reportages sur le 11 Septembre 2001 évoluent lentement dans la presse et les médias alignés. Nous nous en réjouissons, même si nous sommes encore bien sûr, très loin du… Les doutes concernant 9/11 et 5 nouveaux livres des éditions Demi-Lune sur le sujet

Chavez fait la promo de Chomsky

Cela devient une habitude. Les divers ennemis de GW Bush (everybody dans le reste du monde, sauf Blair et Sarko-Tintin par moments) ont décidé d’adopter les techniques du marketing grande audience. L’effort de Hugo Chavez, à la tribune de l’ONU, en faveur d’un livre de Noam Chomsky sur la politique extérieure des USA, va dans ce sens. Selon The Independent du jour «Who needs publicists and expensive advertising campaigns when you have Hugo Chavez plugging your books? When Venezuela’s leader spoke at the UN this week and described George Bush as the Devil, he also gave a resounding boost to a book by another outspoken… Chavez fait la promo de Chomsky

Tout à Washington revient à une bataille bureaucratique entre centres de pouvoir, y compris la torture

Qui se rappelle encore ce qu’est la torture et les problèmes moraux que sa pratique est supposée poser lorsqu’on lit la description que fait WSWS.org de la bataille qui oppose à Washington la Maison-Blanche au Congrès. (Ce dernier, dans le chef de certains sénateurs, essentiellement le républicain John Warner, représente largement les intérêts des militaires qui sont opposés à la pratique trop libérale de la torture, à cause des conséquences juridiques éventuelles au niveau international.) L’intérêt de ce texte est sans aucun doute de nous donner un aperçu de la dimension bureaucratique de la bataille, et de constater combien elle implique des groupes d’intérêt et… Tout à Washington revient à une bataille bureaucratique entre centres de pouvoir, y compris la torture

Inventaire pressé de l’imbécillité

Un philosophe pressé, on veut dire rapide sur son opinion qui va et vient, nous informe à propos de la «religion des imbéciles», à lire dans Libé, temple des non-imbéciles, dans les éditions du 18 septembre. Cette peste, enfin cette «religion des imbéciles», regroupe une cohorte tant l’imbécillité est la chose la plus commune dans notre monde. La cohorte va de Chateaubriand à Henry L. Mencken ; de Charles Beaudelaire traduisant Edgar Allan Poe à Henry Miller recevant Jack Kerouac à Big Sur ; de Henry de Montherlant à D.H. Lawrence, de Robert Aron à Arnaud Dandieu ; de Eugene O’Neill à Jean-Paul Sartre, de… Inventaire pressé de l’imbécillité

La bataille contre le Corporate Power se passe du politique : l’exemple de la Royal Society versus Exxon

On connaît l’impuissance consentie et délibérée du pouvoir politique face au pouvoir du monde des affaires, du Corporate Power. La cause n’est nullement que le pouvoir politique n’ait pas les moyens de lutter contre le pouvoir économique. Il y a chez lui une démarche volontaire dans son attitude d’acquiescement au pouvoir économique. Il y a la question de la corruption certes, mais elle n’est nullement essentielle parce que la corruption n’est en aucun cas uniforme (les intérêts économiques étant souvent concurrents, les corruptions s’annulent aussi souvent dans leurs effets politiques). C’est essentiellement l’idéologie économiste, libérale et hyper-capitaliste, qui a considérablement pénétré ses structures et influencé… La bataille contre le Corporate Power se passe du politique : l’exemple de la Royal Society versus Exxon

Mise à jour

Les dernières évaluations budgétaires de la CIA sur les budgets de la défense dans le monde (portant pour la plupart sur l’année 2005, dans tous les cas pour les cinq premiers mentionnés ci-dessous) donnent les chiffres suivants. Les cinq premiers budgets de la défense : USA avec $518,10 milliards ; Chine, avec $81,47 milliards ; France, avec $45 milliards ; Japon, avec $44,31 milliards ; Royaume-Uni, avec $42,84 milliards. La CIA envisage les 25 premiers budgets (le dernier des 25 étant l’Argentine avec $4,3 milliards annuels). Les 24 suivants totalisent $474,28 milliards, soit près de $50 milliards de moins que le seul budget des USA.… Mise à jour

Mandelson revisité, ou comment la grande politique est une question d’humeur

La nomination (fin 2004) de Peter Mandelson, Britannique et proche de Blair, à la succession du Français Lamy, au poste européen essentiel des relations commerciales impliquant un important volet transatlantique, faisait penser à une nouvelle orientation pro-américaine fondamentale de la Commission européenne. La surprise vint rapidement : c’est exactement l’inverse qui se manifesta, notamment avec des affrontements sévères entre Mandelson et le Représentant US pour le Commerce d’alors, Robert Zoellick. Depuis, Mandelson a tenu sa ligne ferme en général très distante de la position américaine. Que s’était-il passé? Nous avions donné notre interprétation, dans le texte déjà référencé. Un témoignage précis nous est parvenu. La… Mandelson revisité, ou comment la grande politique est une question d’humeur