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Bloc-Notes

L'OTAN aussi stupide et cruelle que son maître

L’OTAN en Afghanistan semble une longue suite de catastrophes, de décisions stupides, d’actions cruelles et aveugles, une longue chaîne d’irresponsabilités, un mur de bêtise sur lequel se heurtent bon sens et humanité. Bientôt, l’élève et le serviteur (l’OTAN et l’OTAN) seront au même niveau que le maître (les USA). La dernière attaque qui a fait, selon l’énoncé que nous avons donné des évaluations officielles, >48 morts talibans dont 60 à 85 civils innocentsLes engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, qui reste, pour les États qui en sont membres, le fondement… L'OTAN aussi stupide et cruelle que son maître

Une erreur “yamamesque”

Une erreur du Department of Trade & Industry (DTI) britannique fait et va faire grand bruit même si avec une certaine discrétion au Royaume-Uni. La bureaucratie de ce ministère a archivé aux National Archives, le 8 mai, plusieurs documents classés confidentiels qui révèlent certains dessous du gigantesque marché dit Al Yamamah signé en 1985 entre le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite. (Le marché portait notamment sur 72 avions de combat Tornado.) Ces documents ont été obtenus par Nicholas Gilby, de Campaign Against the Arms Trade, sous l’injonction de la loi sur la liberté de l’information. (C’est le Guardian qui révèle l’affaire ce matin. Le Serious Fraud… Une erreur “yamamesque”

Le fantôme de Al Yamamah réapparaît au mauvais moment

Tous ces gens, surtout les Saoudiens, n’aiment rien tant que la discrétion. C’est pour cette raison que l’erreur du DT&I concernant le marché Al Yamamah est affreusement malencontreuse. En plus, elle tombe à un très mauvais moment, alors que Britanniques et Saoudiens négocient la vente d’Eurofighter Typhoon à l’Arabie Saoudite, et alors que l’un des protagonistes ayant profité des largesses de Al Yamamah (Prince Sultan) est toujours actif et l’interlocuteur des Britanniques dans les négociations Typhoon. Ce sont les Britanniques qui sont exclusivement en charge de cette négociation, alors que le Typhoon est européen (Allemagne-Espagne-Italie-UK) simplement parce que les Saoudiens, les Britanniques connaissent comme on… Le fantôme de Al Yamamah réapparaît au mauvais moment

Le Gulf Stream a été en panne (ou en grève?) pendant 10 jours en novembre 2004

L’on vient d’apprendre que le Gulf Stream s’était arrêté pendant dix jours en novembre 2004. C’est la première fois qu’un tel événement est constaté. Il alimente bien entendu la thèse selon laquelle le réchauffement climatique aurait pour effet l’interruption du Gulf Stream et l’installation de l’Europe dans un climat beaucoup plus froid que celui qu’elle connaît actuellement voire dans une nouvelle et brutale ère glaciaire. Comme le rappelle le Guardian, qui annonce la nouvelle, la thèse est prise comme argument central du film The Day After Tomorrow. L’information sur le Gulf Stream vient accroître la tension, au Royaume-Uni, à propos de la crise climatique. Quelques… Le Gulf Stream a été en panne (ou en grève?) pendant 10 jours en novembre 2004

L’irrésistible chute de la liberté de la presse US

La liberté de la presse est un des arguments majeurs de l’image de modèle démocratique que l’Amérique présente au monde et un des fondements de la démocratie idéale que prétendent être les USA. Argument et fondement ont du plomb dans l’aile. Depuis cinq ans, l’organisation Reporters sans Frontières organise un index annuel de la liberté de la presse : le Worldwide Press Freedom Index. Lors du premier index, en 2002, la presse US était à la 17ème place (sur 168 pays référencés). Cette année, elle est à la 53ème place. Elle a encore perdu neuf places par rapport à 2005. Le classement indexé est établi… L’irrésistible chute de la liberté de la presse US

Les consignes à la Commission européenne

Une source à la Commission européenne nous expose le processus extraordinaire de dégradation du climat de travail au sein de la Commission. La tendance est pour l’abandon systématique de toute vision politique de la moindre ampleur et l’ignorance systématique des analyses extérieures. L’impulsion est donnée par une équipe de direction et un encadrement qui sont de plus en plus obnubilés par des impératifs opérationnels et économiques, accompagnés du catéchisme moralisant qui va avec lorsqu’il s’agit des discours de Barroso. «Le premier point dans cette évolution, nous dit cette source, est la consigne qui se répercute par les méthodes de travail et les impulsions données de… Les consignes à la Commission européenne

EADS : les Allemands s’alignent sur Poutine

Dans Die Welt de lundi dernier, Tomas Enders, co-président (avec le Français Gallois) de EADS clame sa satisfaction de l’entrée des Russes dans le capital de EADS (5,02% pour la banque publique Vnechtorgbank). Son approbation est sans la moindre réserve : «L’entrée de la banque publique russe Vnechtorgbank dans EADS souligne l’intérêt important des investisseurs russes pour EADS. [] Le travail en commun avec l’industrie aéronautique russe revêt une signification stratégique pour nous. [] La Russie est non seulement un marché important, mais dispose aussi d’une expérience multiple dans le développement et la construction d’avions.» L’intervention de Enders suit la visite de Vladimir Poutine en… EADS : les Allemands s’alignent sur Poutine

«Personne ne veut dire l’amère vérité…»

Le New York Times soutint la guerre contre l’Irak. Il lui trouva toutes les vertus, celles de la force comme celles de la civilisation. Il arrangea pour cela les nouvelles, la vérité et les perspectives. A l’occasion de l’Irak, le New York Times nous montra jusqu’où pouvait aller dans la mise en scène d’une réalité factice le porte-drapeau proclamé et auto-proclamé du libéralisme de l’esprit habillé du sérieux du professionnalisme qui caractérise l’auto-description de la sphère anglo-saxonne de notre civilisation. Le New York Times, avec sa réputation, est l’une des premières victimes de cette catastrophe historique qui se nomme l’Irak et ce n’est pas la… «Personne ne veut dire l’amère vérité…»

Que reste-t-il au commentateur sinon la colère méprisante ?

L’Irak est une telle catastrophe qu’on a du mal à imaginer un lieu du monde plus petit où aura été concentrée une telle somme d’horreurs, d’erreurs, de stupidités, de lâchetés et d’aveuglement de la part d’une civilisation (l’anglo-saxonne) qui prétend régenter le monde. De cette façon, c’est aussi un paradoxe : comment ont-ils réussi à accumuler tant de sottises et d’horreurs dans un lieu si réduit, alors que le monde est si vaste Placé devant cette situation, le commentateur hésite. Sa plume ne trouve plus les mots capables de décrire un tel désastre. Il lui reste la colère et le mépris, pour se distinguer des… Que reste-t-il au commentateur sinon la colère méprisante ?

La victoire en s’tirant

Ceci, en date du 4 octobre et venu de nos sources internes, avait échappé à notre vigilante attention. Par conséquent, nous publions ce texte avec quelques excuses, et en plus nous observons que les amis américanistes ne sont jamais pris de court, qu’ils prévoient tout, absolument tout, jusqu’à la plus invraisemblable cocasserie «U.S. Congress sets aside $20 million to celebrate victory in Iraq, Afghan wars »The military’s top generals have warned Iraq is on the cusp of a civil war and that U.S. troops must remain in large numbers until at least next spring. But if the winds suddenly blow a different direction, Congress is… La victoire en s’tirant

Bon anniversaire, Budapest

Les célébrations du 50ème anniversaire de l’insurrection de Budapest sont marquées en Hongrie par de nombreux incidents, les pires qu’ait connus ce pays, justement depuis ceux d’octobre 1956. La crise actuelle s’est ouverte il y a un peu plus d’un mois. L’opposition entre la droite et la gauche socialiste (au pouvoir) est très violente en Hongrie, notamment appuyée sur des accusations de recyclage d’anciens communistes. La situation est très particulière dans la mesure où la gauche au pouvoir, avec ses éventuels anciens communistes, applique un programme économique hyper-libéral appuyé par les USA (et la Commission européenne). Ces troubles se développent sur un fond de mise… Bon anniversaire, Budapest

La littérature comme “thérapie”

Le quotidien Die Welt écrit que les mémoires de Gerhardt Schröder, annoncés dans une interview du Spiegel et qui paraissent cette semaine, doivent être appréciés comme «une sorte de thérapie» pour l’ancien chancelier. Démarche classique pour un homme politique de notre temps, effectivement nécessairement affecté de la maladie épouvantabe que constitue l’obligation virtualiste de déguiser son discours et ses actes conformément au conformisme politique. Après d’épuisantes années de mensonges politiques, pouvoir dire tout haut sa vérité est sans aucun doute une façon de se soigner. On ne connaît pour l’instant que quelques avant-goûts des mémoires (titre en anglais : Decisions: My Life in Politics). On… La littérature comme “thérapie”

Pourquoi pas Bill comme vice-président ?

Parmi les diverses hypothèses et spéculations encombrant la chronique politique américaine, et particulièrement autour de la candidature possible/probable de Hillary Clinton à la présidence, celle-ci fait rêver : un ticket Clinton-Clinton Soit, Hillary Clinton candidate à la présidence, avec comme co-listier pour la vice-présidence, son mari Bill Clinton. Est-ce possible ? Politiquement, psychologiquement, etc., c’est ouvert au débat et on verra. Mais juridiquement ? Voilà une matière magique pour les professeurs de droit, spécialistes constitutionnalistes divers et autres. Le Washington Post publie un article là-dessus, le 20 octobre. Quelques extraits pour vous mettre en bouche sur cette référence parfaite de la complication juridique et constitutionnelle… Pourquoi pas Bill comme vice-président ?

Les “neocons” nous la jouent désormais dans le registre sagesse condescendante et scepticisme

Quelle est l’attitude des néo-conservateurs devant le déchaînement de la crise irakienne cette fois à Washington (et à Londres), aussi violente en un sens, quoique d’une autre sorte de violence, que sur le théâtre des opérations ? L’attitude est plus discrète que ce qu’on a connu d’eux et paradoxalement mesurée. Les néo-conservateurs se posent désormais presque en modérés : puissamment sceptiques, certes, mais avec une touche de sagesse désenchantée. L’argument va de soi : puisqu’on ne veut plus de notre stratégie (guerre à outrance), voyons ce qu’on propose à la place ; notre jugement est pour le moins sceptique. Les néo-conservateurs jouent avec une maestria… Les “neocons” nous la jouent désormais dans le registre sagesse condescendante et scepticisme

Le bateau ivre anglo-saxon

Qui commande aux Etats-Unis, GW Bush? Qui commande au Royaume-Uni, Tony Blair? Réponses douteuses dans les deux cas. L’Irak est en train de réduire en lambeaux la stabilité et la maîtrise tant vantées des deux régimes anglo-saxons. The fact of the matter, comme ils disent, est qu’une fièvre de panique s’est emparée des deux establishments. En cause, une seule question : comment se sortir d’Irak, et vite? Aux USA, la recherche d’une stratégie de sortie prend des allures frénétiques. Le plus intéressant, au travers de ces nouvelles, est de découvrir que, de plus en plus, les deux pays fonctionnent avec des structures parallèles qui coopèrent… Le bateau ivre anglo-saxon

Le monde enchanté de Dick Cheney

Il est vrai que Dick Cheney ne cesse de surprendre par l’audace de ses appréciations de la situation en Irak. Il semble qu’il faille désormais considérer que le vice-président des Etats-Unis se trouve dans un univers qui lui est propre, dont lui seul connaît les règles et les enchantements. Claude Salhani, de UPI, qui rapporte la dernière en date des appréciations de Dick Cheney, montre quelque irritation sarcastique. «Replying to a question on a radio talk show Vice President Dick Cheney said he believes the war in Iraq is going remarkably well. The follow up question should have been who is it going well for?’.… Le monde enchanté de Dick Cheney

La guerre de Daniel Ellsberg pour l’“incivisme patriotique”

Daniel Ellsberg est célèbre depuis la publication (en 1971) par le New York Times des Pentagon Papers. Il avait donné au quotidien new-yorkais une masse de documents du Pentagone sur l’engagement au Viet-nâm. (Venu de la Rand Corporation, Ellsberg avait travaillé près de dix ans comme analyste au Pentagone.) Aujourd’hui, Ellsberg estime que le moyen le plus efficace de lutter contre l’administration GW Bush est de renouveler cette sorte d’intervention, de manière massive, voire préventive. Il lance aux fonctionnaires de la sécurité nationale à Washington un appel constant à l’incivisme dans ce cas, ce qui devrait être désigné comme un incivisme patriotique. Dans un article… La guerre de Daniel Ellsberg pour l’“incivisme patriotique”

Suez-1956, Irak-2006? Si l’on veut, mais en respectant l’histoire

Décidément, nous avons bien des hésitations devant ce parallèle entre Suez-1956 et l’Irak-2006. Il nous semble qu’on transpose un peu trop directement nos obsessions et nos combats actuels sur l’époque d’où est sorti le parallèle. L’article du 20 octobre sur le déclin des empires (sur Antiwar.com) de Michael T. Klare, excellent spécialiste des problèmes énergétiques et notable et estimable opposant à la politique bushiste, n’apporte rien à la gloire de l’auteur. Répétons que le parallèle est discutable, ce qui signifie par définition qu’il se discute ; mais le récit que fait Klare de la crise de Suez, par contre, est totalement surréaliste et mérite d’être… Suez-1956, Irak-2006? Si l’on veut, mais en respectant l’histoire

Le découragement fatal les gagne : “Nous avons perdu Bagdad”

Washington tiendra-t-il ? La question aujourd’hui est de savoir comment va évoluer, très rapidement peut-être, la situation à Washington même, bien plus qu’en Irak où les jeux sont faits. La crainte de ces derniers jours est que le public américain se révolte massivement contre la guerre. La possibilité aujourd’hui est que le découragement gagne l’administration elle-même, avant qu’il ne touche le public lui-même (notamment par le biais du résultat des élections du 7 novembre), alors que l’on entend cet aveu fatal : Nous avons perdu Bagdad. Selon le Guardian d’aujourd’hui: «In Baghdad a surge in sectarian killings has forced the Pentagon to review its entire… Le découragement fatal les gagne : “Nous avons perdu Bagdad”

Il y a aujourd’hui un “modèle Chavez” et un “modèle vénézuélien”

C’est surtout la polémique, les invectives, la rhétorique qui caractérisent le personnage de Chavez, autant pour lui-même, pour ses partisans que pour ses adversaires. Il y a aussi le fond de son action. La société d’analyse PINR publie une analyse aujourd’hui sur le bilan qu’on peut dresser pour le Venezuela. Il est particulièrement laudatif. Plusieurs domaines de l’évolution du Venezuela sont mentionnés, qui montrent tous la logique de la rupture avec les USA, la réorientation vers le reste du monde et le succès complet de cette opération. La rupture avec les USA : «The collapse in diplomatic ties has been accompanied by weakening commercial links.… Il y a aujourd’hui un “modèle Chavez” et un “modèle vénézuélien”

GW admet que les choses ne vont pas absolument bien en Irak et que cela a peut-être un impact sur les élections US

GW Bush vient de donner une interview télévisée à George Staphanopoulos, de ABC.News. Des extraits de cette interview sont publiés dans un texte de Ed O-Keefe, sur le site ABC.News, ce 18 octobre. Deux domaines sont notamment abordés : la comparaison de la situation en Irak avec celle du Viet-nâm et la perception que les élections mid-term (7 novembre) sont devenues un référendum sur la guerre. «Stephanopoulos asked whether the president agreed with the opinion of columnist Tom Friedman, who wrote in The New York Times today that the situation in Iraq may be equivalent to the Tet offensive in Vietnam almost 40 years ago.… GW admet que les choses ne vont pas absolument bien en Irak et que cela a peut-être un impact sur les élections US

L’Irak-2006 pire que le Viet-nâm-1968? Et comment!

Dans notre note précédente, nous observions à propos de la situation en Irak par rapport à celle de 1968 : «Au niveau opérationnel, la comparaison est beaucoup moins convaincante. La position militaire des USA au Viet-nâm en 1968 était bien meilleure que celle qu’ils ont aujourd’hui en Irak.» Un lecteur (voir ZedroS, en commentaire du texte cité) relève cette assertion et la conteste vigoureusement. Il cite les 100.000 Vietminh prêts à attaquer les Américains et les attaques efficaces contre les bases US au Viet-nâm, par contraste avec l’absence de telles attaques en Irak. Extraits : «Comment pouvez vous dire que la situation militaire US actuelle… L’Irak-2006 pire que le Viet-nâm-1968? Et comment!

Mais avons-nous réussi enfin à créer la pire démocratie que le monde ait jamais connue? Peut-être bien

Tout le monde sait combien les progrès de la démocratie sont chers à notre cur et réchauffent constamment notre âme fragile et craintive devant le sort que l’axe du Mal réserve à nos chères libertés publiques. Nous sommes très attentifs au déchaînement actuel de la vertu humaniste. Nous la suivons à la trace, que dire, même à l’odeur Nous ne pouvons donc résister au plaisir et au devoir à la fois de signaler de façon plus appuyée la référence d’un lecteur bienveillant (voir Franck Burgard sur le Forum du 19 octobre) pour un article de l’hebdomadaire Rolling Stone consacré au 109ème Congrès des Etats-Unis (celui… Mais avons-nous réussi enfin à créer la pire démocratie que le monde ait jamais connue? Peut-être bien

Le rapport Baker et l’humiliation britannique

Il est rare de lire un commentaire de l’intensité de celui de Simon Jenkins sur la situation en Irak et sur la position britannique. Mais la rareté est aujourd’hui monnaie courante, aussi l’article de Jenkins ne nous étonne pas même s’il reste particulièrement instructif à lire. Jenkins décrit, aujourd’hui dans le Guardian la situation apocalyptique de l’Irak. Il décrit une Amérique en train de prendre conscience de cette réalité et soudain plongée dans la fièvre d’un débat sur la catastrophe irakienne : «America has finally taken on the grim reality of Iraq The US is radically rethinking its exit strategy» Jenkins ne peut s’empêcher d’une… Le rapport Baker et l’humiliation britannique