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Bloc-Notes

En Afghanistan, en 2007, tout ira plus mal mais tout ira beaucoup mieux

Le lieutenant général de l’U.S. Army Karl Eikenberry, commandant les forces US en Afghanistan, va quitter son poste en janvier. Il a dispensé à ces hommes, lors d’une tournée d’adieu, diverses considérations sur la situation et les perspectives dans le pays, où l’OTAN (avec sa force ISAF) assure l’essentiel des combats contre les divers groupes de résistance et d’insurrection généralement regroupés sous le vocable un peu abusif de talibans. (Le remplaçant de Eikenberry, le général Dan McNeill, prendra le commandement de l’ISAF, en plus du commandement des forces US. Il remplacera le Britannique Richards à la tête de l’ISAF.) Le discours de Eikenberry, rapporté par… En Afghanistan, en 2007, tout ira plus mal mais tout ira beaucoup mieux

La stratégie derrière l’exécution de Saddam

L’exécution de Saddam, outre le torrent d’obscénités convenues sur la justesse de la cause américaniste et sur la vertu occidentale bien connue, a provoqué une certaine surprise par sa rapidité et le choix du jour. Certains analystes en tirent des conclusions concernant les intentions cachées derrière ces différents éléments. Larisa Alexandrovna, qui a son propre blog, développe une thèse autour de cette exécution, dans un article mis en ligne sur le site de Juan Cole, Informed Comment, le 29 décembre. Alexandrovna lie l’exécution avec le déploiement de nouvelles troupes en Irak, d’un nouveau groupe de bataille avec un porte-avions US dans le Golfe, pour aboutir… La stratégie derrière l’exécution de Saddam

Finalement, le Pentagone se décide : la “Long War” durera au moins 100 ans

Après bien des calculs, des revues, des réunions, des mesures et des mesurettes, le Pentagone s’est décidé. Il a identifié notre avenir, qui se confond avec la Long War. Les modélisations par ordinateur sont catégoriques : la Long War durera au moins 100 ans. C’est donc World Tribune.com qui nous annonce la chose, ce 29 décembre, avec un luxe de détails très convaincants. Il y a notamment cette nouvelle que le Pentagone a d’ores et déjà commencé à répandre la bonne parole, espérant fermement que cette avancée du virtualisme bureaucratique s’inscrira dans les structures mêmes des conceptions américanistes. Nous ne pouvons douter un instant qu’effectivement… Finalement, le Pentagone se décide : la “Long War” durera au moins 100 ans

Pauvre GW, — même ses chers GI’s sont contre lui

C’est un événement notable et remarquable : le seul segment important de la population US qui semblait devoir soutenir GW jusqu’au bout dans sa guerre irakienne l’abandonne. Selon le sondage annuel de Air Force Times, publié le 29 décembre, pour la première fois une majorité de soldats désapprouve sa façon de mener la guerre. En 2004, 63% des militaires approuvaient sa façon de faire la guerre en Irak. En 2005, on était passé à 54% mais ce chiffre restait une solide majorité (25% contre). En 2006, selon le sondage effectué du 18 novembre au 22 décembre, le pourcentage d’approbation est tombé à 35% et le… Pauvre GW, — même ses chers GI’s sont contre lui

Une armée brisée, une révolte en pleine lumière avec the Appeal for Redress

Sans doute le choc que subit l’armée des Etats-Unis aujourd’hui est-il sans précédent, y compris, bien sûr, le cas du Viet-nâm fameux pour ses troubles au sein des forces armées. A côté des aspects matériels, opérationnels et doctrinaux, un des points d’attraction de la rupture qui frappe les forces armées US se trouve dans l’activisme qui se développe dans leurs rangs, pour protester contre la guerre en Irak. Plus qu’un mouvement anti-militariste, c’est spécifiquement un mouvement anti-guerrre (contre cette guerre d’Irak). L’Appeal for Redress, initiative sans autre précédent aux USA qu’une page (avec un texte anti-guerre) signée par 1.369 militaires d’active dans le New York… Une armée brisée, une révolte en pleine lumière avec the Appeal for Redress

Pour compléter notre “Grande Crise”…

En raison de l’importance que nous attribuons à un signe tel que la publication du texte d’Anatol Lieven, dont nous rendons compte dans notre >F&C

La Syrie veut-elle parler ou ruse-t-elle? Les espions israéliens sèment la confusion

Les grands services israéliens semblent toujours sous le coup de leur contre-performance de juillet-août dernier, contre le Hezbollah. C’est notamment le cas des services de renseignement, qui se sont justement signalés l’été dernier par leur confusion et leurs erreurs (et aussi leurs désaccords sur des points cruciaux). L’impression est que la chose persiste. Confrontés à la question des intentions réelles de la Syrie, qui s’est dite officiellement favorable à des entretiens avec Israël, les services de renseignement israéliens se contredisent, changent d’avis d’une semaine à l’autre, etc. Les parlementaires, qui les consultent, sont troublés. Ces incidents contribuent à faire perdurer en Israël le sentiment d’une… La Syrie veut-elle parler ou ruse-t-elle? Les espions israéliens sèment la confusion

Washington et les ours polaires : un doigt dans l’engrenage de la reconnaissance de la crise climatique

L’administration GW Bush a annoncé hier qu’elle proposait de placer les ours polaires dans la catégorie des espèces menacées, à cause de la détérioration très rapide de leur habitat. Il s’agit d’une recommandation du département de l’intérieur, annoncée par le secrétaire à l’intérieur Dick Kempthorne. Les associations de défense de l’environnement estiment qu’il s’agit d’une victoire majeure dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour elles, l’examen du cas des ours polaires, qui entre dans le cadre d’une législation de protection de l’espèce, doit conduire directement à la mise en cause du réchauffement climatique, et le gouvernement des Etats-Unis devra reconnaître cela pour suivre sa… Washington et les ours polaires : un doigt dans l’engrenage de la reconnaissance de la crise climatique

Après le vote de l’ONU, l’Inde soutient l’Iran

L’Inde poursuit une politique iranienne très spécifique, qui se démarque nettement de la politique générale de la communauté internationale, notamment et y compris de ses deux grands voisins, la Russie et la Chine. Les réactions de l’Inde après le vote de l’ONU, où des sanctions (légères) contre l’Iran ont été votées, sont nettement favorables à l’Iran, alors que la Russie et la Chine ont évidemment voté pour ces sanctions. Il y a un peu plus d’un an, l’Inde avait voté contre l’Iran à l’IAEA, ce qui avait entraîné un certain refroidissement temporaire des relations entre les deux pays. Il apparaît aujourd’hui que ce vote de… Après le vote de l’ONU, l’Inde soutient l’Iran

L’Irak comme Grand Guignol sanglant

«The worst diplomatic blunder since Suez? By comparison, Suez had a happy ending.» Quand on sait à quel degré de dérision catastrophique est placée (le plus souvent de manière injuste) l’expédition de Suez de 1956 par les historiens britanniques, le jugement de Roy Hattersley dans le Guardian d’aujourd’hui pèse de tout son poids. Hattersley parle de l’attaque de l’armée britannique, aidée par des éléments de la police de Basra, contre le poste de la police irakienne de Basra que cette même armée britannique a puissamment contribué à mettre en place il y a près de quatre ans, lors de la libération du pays. Déjà, la… L’Irak comme Grand Guignol sanglant

La défaite du complexe militaro-industriel

L’historien Gabriel Kolko est un spécialiste des questions militaro-politiques et des problèmes de la guerre (Another Century of War?, Anatomy of a War: Vietnam, the United States and the Modern Historical Experience, The Age of War). Il suit attentivement la situation militaire des USA, et, dans le cas que nous présentons, s’arrête à la situation du complexe militaro-industriel (CMI) avec le départ de Donald Rumsfeld. Dans cet article du 26 décembre, sa conclusion est radicale. Le CMI, préoccupé de tout autre chose que de gagner les guerres réelles, est engagé dans une impasse tragique, et il se trouve peut-être dans sa phase terminale. L’analyse de… La défaite du complexe militaro-industriel

Gates et l’Iran : une analyse alarmiste

Une idée en général admise, en même temps que le plan Baker de l’ISG avait fait son apparition sur la scène washingtonienne, était que le nouveau secrétaire à la défense Robert Gates serait un modéré, qui exercerait une influence modératrice sur l’administration GW. Une récente (22 décembre) analyse de RAW Story offre une vision inverse. L’analyse cite un ancien officiel de haut niveau de la CIA, affirmant que Gates a été briefé par l’équipe du vice-président Cheney, et non par le Pentagone, avant son audition au Sénat pour sa confirmation. C’est une indication selon laquelle Gates serait directement contrôlé par l’aile la plus extrémiste de… Gates et l’Iran : une analyse alarmiste

FDR et lui

Nous connaissons William Pfaff. Ce remarquable chroniqueur et éditorialiste américain est également un historien aux qualités rares, sensible aux éléments humains et aux forces qui échappent aux catégories et à la vision mécaniste du monde. Il y a chez lui de la précision, un beau style, une vision critique qui ne repousse pas la fermeté et la sévérité en refusant de tomber dans l’excès, et une belle pudeur du sentiment. Notre sentiment, à nous, est que William Pfaff, qui vit en France, à Paris, souffre de l’évolution de son pays. D’une façon assez intuitive, nous serions portés à penser que son dernier article, «Franklin Delano… FDR et lui

Convergences et ressemblances intimes

Commençons par une citation qui nous paraît judicieuse et qui semble complètement d’actualité : «L’Amérique est l’Amérique, c’est-à-dire sans mesure commune avec le reste des peuples ; les lois qui s’appliquent aux autres ne s’appliquent pas à elle, et les droits qu’elle s’arroge de violer le droit n’appartiennent qu’à elle. C’est ainsi qu’elle peut, sans crime, déchirer ses promesses écrites, trahir ses serments donnés, violer la neutralité des peuples qu’elle a juré de défendre. Mais elle prétend, en retour, trouver dans les peuples qu’elle outrage de chevaleresques adversaires ; et que cela ne soit pas, qu’ils osent se défendre par tous les moyens et les… Convergences et ressemblances intimes

Yamamah? La City n’apprécie pas vraiment

En un sens, le monde financier n’a pas beaucoup de goût pour les arguments de sécurité nationale et autres babioles à-la-Blair. On parle de ce qui a été avancé pour justifier l’abandon de l’enquête du SFO sur la corruption dans le cadre des contrats Yamamah avec l’Arabie. La City rechigne diablement. Le Financial Times signale, dans ses éditions d’aujourd’hui, une deuxième protestation d’un groupe financier fameux après la décision suscitée par le Premier ministre Tony Blair d’abandonner l’enquête du SFO dans l’affaire Yamamah. «Mark Anson, chief executive of Hermes [the UK’s biggest pension fund], which manages the BT Pension Scheme, on Friday wrote to Tony… Yamamah? La City n’apprécie pas vraiment

La stratégie qui rétrécit

Un phénomène tragique qui se déroule sous nos yeux est le rétrécissement constant de la perception et de la psychologie de la direction américaniste. Andrew J. Bacevitch retrace dans un article qu’il publie aujourd’hui dans l’International Herald Tribune le cheminement de ce processus, qui va des ambitions de démocratisation de tout le Moyen-Orient et du reste du monde à partir de la conquête et de la démocratisation de l’Irak au débat actuel sur le nombre de brigades de l’U.S. Army qu’il faudrait envoyer aujourd’hui pour tenter de sécuriser Bagdad. Ce phénomène va de pair avec l’effondrement régulier de la stratégie conceptuelle et de la puissance… La stratégie qui rétrécit

Stalingrad sur le Tigre

Le débat sur l’envoi de forces supplémentaires pour tenter de restaurer le contrôle de Bagdad est un aspect essentiel de cette stratégie qui rétrécit que nous signalons dans la note précédente. Il s’agit d’un plan portant sur l’envoi d’un contingent important de forces supplémentaires (autour de 50.000 hommes) dans le secteur même de Bagdad, pour reprendre Bagdad, comme si Bagdad était devenu le centre (center of gravity of this conflict) d’une renaissance miraculeuse de la puissance et de l’influence US, comme l’Irak lui-même était présenté il y a trois ans, mais d’une manière complètement offensive, à la différence d’aujourd’hui. L’Irak était en 2003 le relais… Stalingrad sur le Tigre

Cain et Abel postmodernes, avec le péché originel

En quelques jours s’est déroulée une tragédie qui nous renvoie aux références bibliques. Ainsi en juge James Carroll (dans le Boston Globe du 18 décembre), dont on connaît la profonde religiosité. Il s’agit des jours où, GW Bush, rejetant le rapport Baker de l’ISG, en vint à décider que les USA augmenteraient l’intensité de la guerre. Au lieu de la reconnaissance de ses effets et de l’évitement de ses horribles conséquences, cet acte à renchéri sur le péché originel que les USA ont commis au Moyen-Orient. Selon la formule consacrée, que Dieu nous protège «Instead of the originating sin of parents, the Cain-and-Abel combatants of… Cain et Abel postmodernes, avec le péché originel

Que dirait Gates d’une attaque contre l’Iran ?

Devant les divers développements plutôt belliqueux de GW Bush contre l’offensive plutôt pacificatrice du rapport Baker (ISG), la position du nouveau secrétaire à la défense Robert Gates paraît particulièrement délicate. Gates a participé aux débats de l’ISG, il est proche de la tendance Baker-Bush-père, il est par conséquent bien plus que réservé à l’égard des développements en Irak et, plus encore, de la possibilité d’une attaque contre l’Iran. C’est ce dernier point qui nous intéresse. Prêtons attention à l’avis de l’excellent Tom Engelhardt, éditeur du site TomDispatch.com, interviewé par Mother Jones : Mother Jones: And yet there’s still talkand, one assumes, a live debate within… Que dirait Gates d’une attaque contre l’Iran ?

Yamamah et la suite : il est bien possible qu’on aille devant les tribunaux

A la suite de la décision inspirée par le gouvernement britannique (Tony Blair himself) d’interrompre l’enquête de corruption dans le cadre des contrats Yamamah, il semble que des actions légales vont être entreprises. La principale référence pour ces actions devrait être l’Article 5 de la convention de l’OCDE sur la corruption dans les transactions commerciales, signée en 1998 ( OECD Convention on Combating Bribery of Foreign Public Officials in International Business Transactions). Cet article stipule ceci : «Investigation and prosecution of the bribery of a foreign public official shall be subject to the applicable rules and principles of each Party. They shall not be influenced… Yamamah et la suite : il est bien possible qu’on aille devant les tribunaux

Si Hillary avait su

Finalement, elle n’aurait pas voté pour les pleins pouvoirs qui donnèrent au président Bush le droit d’attaquer l’Irak. D’autres, dit-elle, auraient fait comme elle. Est-ce bien sûr? Aujourd’hui, dans tous les cas, elle le dit, sinon haut et fort du moins à voix audible. Les explications qu’elle donne implicitement font accepter ses déclarations comme crédibles . Son «if we knew then what we know now» apparaît simplement comme une restriction de type si nous avions su que la guerre serait si mal faite et aboutirait à une quasi-défaite. La réserve concerne l’habileté du metteur en scène et nullement le fondement moral et politique de l’acte.… Si Hillary avait su

La “grotesque relationships” GW-Blair débattue comme un cas de lavage régulier du cerveau de la marionnette

Désormais, les relations entre Blair et son ami à la Maison-Blanche sont présentées régulièrement comme une sorte de cas-clinique de lavage régulier du cerveau du Britannique par l’Américain. C’est le cas avec le titre de The Independent de ce matin. Blair y est décrit comme réduit à tenter de prouver qu’il a de l’influence, sans le moindre succès évidemment puisque réduit également à un cerveau revu en permanence par GW Bush, perçu en la circonstance comme une sorte de Faust d’occasion : «Brainwashed’ Blair losing battle to prove his influence». Blair revient évidemment (bis) bredouille de son voyage au Moyen-Orient. Lequel voyage a d’ailleurs été… La “grotesque relationships” GW-Blair débattue comme un cas de lavage régulier du cerveau de la marionnette

«We are not winning» mais ça ne saurait tarder

Le président des USA a, dans une interview au Washington Post, apporté des éléments sur la stratégie et la situation en Irak que les commentateurs jugent importants. Le Post fait grand cas, aujourd’hui, de la formule utilisée par GW Bush pour caractériser la situation en Irak : «We’re not winning, we’re not losing» «President Bush acknowledged for the first time yesterday that the United States is not winning the war in Iraq and said he plans to expand the overall size of the stressed U.S. armed forces to meet the challenges of a long-term global struggle against terrorists. »As he searches for a new strategy… «We are not winning» mais ça ne saurait tarder

Les projets d’expansion des forces armées de GW Bush

Il semble qu’il nous faille croire que GW Bush est sérieux lorsqu’il annonce que les forces armées US vont être renforcées. On verra. Le Washington Post, dans le même article déjà mentionné, présente la nouvelle dans ce sens. Il s’avance même jusqu’à présenter des chiffres de dépenses supplémentaires. Ce sont évidemment ceux-là qui nous intéressent. «Although the president offered no specifics, other U.S. officials said the administration is preparing plans to bolster the nation’s permanent active-duty military with as many as 70,000 additional troops. »A force structure expansion would accelerate the already-rising costs of war. The administration is drafting a supplemental request for more than… Les projets d’expansion des forces armées de GW Bush