Aller au contenu

Bloc-Notes

Le Hezbollah avait laissé une bombe à retardement

Six mois plus tard, la bataille contre le Hezbollah plonge Israël dans une nouvelle crise. Le même jour, deux nouvelles y contribuent grandement, dont l’une directement liée aux considérables difficultés d’Israël lors de la deuxième guerre du Liban de l’été 2006, et toutes deux affectant une direction israélienne extrêmement affaiblie par ce revers : L’annonce de la démission du chef d’état-major général, le général Halutz. Selon le Guardian: «Gen Halutz’s surprise resignation came after several internal Israeli military inquiries into the conduct of the war but before the major investigation into the conflict, known as the Winograd Commission, delivers its interim findings, which are due… Le Hezbollah avait laissé une bombe à retardement

Les USA sont en crise, disent les Américains

Interrogés par l’institut de sondage Zogby Poll, les Américains répondent à une forte majorité : oui, les Etats-Unis sont dans une grave crise nationale. Le sondage, dont une rapide analyse est disponible, ainsi qu’un détail de la méthodologie, est ainsi présenté : «There is widespread agreement among Americans surveyed that the nation is in a state of crisis. Democrats were much more likely than Republicans to say the nation is currently facing a crisis 86% of Democrats feel this way, and though less so, a majority of Republicans (56%) agreed. While 82% of progressives and 80% of moderates said a crisis now looms in America,… Les USA sont en crise, disent les Américains

Yamamah à-la-Blair et le bras d’honneur du MI6

Les Britanniques ont un dossier difficile à vendre, aujourd’hui à Paris, à une réunion de l’OCDE. Il s’agit bien sûr du dossier de l’interruption de l’enquête sur les contrats Yamamah, devenus depuis le scandale Yamamah. Le dossier est d’autant plus difficile à vendre qu’il n’est pas authentifié dans sa version initiale par la signature du MI6, le service de renseignement britannique. C’est bien entendu le Guardian qui révèle la chose aujourd’hui. Le chef du MI6, John Scarlett, a refusé d’authentifier la version du gouvernement selon laquelle l’interruption de l’enquête est justifiée par le fait que cette enquête menaçait la sécurité nationale. C’était la raison que… Yamamah à-la-Blair et le bras d’honneur du MI6

Une nouvelle “stratégie de communication” pour l’Iran, et un aveu de faiblesse de GW?

On relève une différence de rhétorique de l’administration GW à l’encontre de l’Iran, selon que cette administration s’adresse au grand public ou aux groupes intermédiaires (médias, Congrès). Dans le premier cas, c’est une rhétorique belliciste et très dure, dans le second il y a une plus grande prudence impliquant qu’il n’y aura pas d’attaque US hors des frontières irakiennes. Gareth Porter, qui fait ce constat dans un texte de ce jour pour Antiwar.com, en tire la conclusion qu’au travers de cette stratégie de la communication à double langage, on trouve une réelle prudence de l’administration. Selon Porter, le seul but de GW en l’occurrence, »is… Une nouvelle “stratégie de communication” pour l’Iran, et un aveu de faiblesse de GW?

Spéculations sur la chronologie d’une éventuelle ‘attaque-surprise’ : les banques s’y mettent

Effectivement, l’expression d’attaque-surprise’, si l’attaque avait lieu, serait bien étrange. (Certes, il s’agit des USA contre l’Iran) Hier, RAW Story signalait deux communications récentes à ses clients du groupe financier (banque) hollandais ING, qui présentent l’hypothèse d’une attaque comme probable. (Les deux communications d’ING sont du 9 janvier et du 15 janvier, dans la lettre d’information interne Prophet’.) Les deux rapports ont été rédigés par Charles Robertson, le Chief Economist for Emerging Europe, Middle East, and Africa des services prospectifs du groupe ING (Robertson est basé à Londres). Résumant ses prévisions pour ses clients investisseurs, Robertson donne ces précisions : «Investment implications: Geopolitical tension will… Spéculations sur la chronologie d’une éventuelle ‘attaque-surprise’ : les banques s’y mettent

Le New York Times exige-t-il que le Congrès fasse son “coup d’Etat” ?

On peut être sûr que l’article publié par le New York Times et repris par l’International Herald Tribune ce jour («Congress must help Bush pick up the pieces in Iraq»), dans la rubrique Op/Ed, sans signature, mais représentant évidemment l’opinion du journal (« Unlike Bush’s views on the American military presence in Iraq, our views have evolved as the evident realities on the ground have changed», etc.), on peut être sûr que cet article représente un événement dans l’histoire de ce qui est aujourd’hui la crise fondamentale du système américaniste. Il s’agit d’une incitation sans ambages à une action décisive du Congrès contre le président.… Le New York Times exige-t-il que le Congrès fasse son “coup d’Etat” ?

L’avertissement de Kucinich

Dennis Kucinich est un parlementaire démocrate original, anti-guerre (candidat anti-guerre en 2004, remettant ça pour 2008), jouant volontiers au marginal, etc. Quoi qu’il en soit du personnage et de son action, le fait est qu’il a cette réputation et que c’est autour d’elle que se construit sa position, ou sa marginalisation c’est selon. Il est intéressant, pour comprendre l’orientation de l’actuel Congrès et son éventuelle pugnacité, d’être informé sur les derniers échos concernant Dennis Kucinich. Il est nommé à un poste important à la Chambre des Représentants, à la tête d’une Commission importante, ce qui lui donnera un poids politique non négligeable. Il vient de… L’avertissement de Kucinich

Le SFO ne lâche pas sa proie (BAE) : la Tanzanie après l’Afrique du Sud

Le Special Fraud Office a la dent dure et de la suite dans les idées. Le Guardian aussi, du reste, qui suit fidèlement les traces corruptrices de l’énorme conglomérat BAE. Les réseaux corrupteurs de BAE semblent avoir atteint une constance structurelle qui fait de cette société quelque chose de complètement à part. Cette fois (après Yamamah et l’Afrique du Sud), il s’agit de la Tanzanie, comme nous explique le Guardian. Nous avons d’abord l’exposé du délit, qui se passe en 2002, qui implique toujours les mêmes, où Tony Blair tient toujours le même rôle mirobolant de la vertu d’apparence soumise aux rudes lois de la… Le SFO ne lâche pas sa proie (BAE) : la Tanzanie après l’Afrique du Sud

Alors, quand est-ce qu’on attaque ?

Parmi les suites du discours du 10 janvier, il y a les spéculations sur les possibilités d’une attaque contre l’Iran. Les termes du discours, l’implication explicite de l’Iran dans la crise irakienne, suivie (ou accompagnée) d’une action contre des diplomates iraniens en Irak, tout cela a largement alimenté la spéculation sur la possibilité d’une attaque. Un argument souvent utilisé pour renforcer l’idée d’une attaque prochaine est que le temps laissé à cette possibilité, en fonction de facteurs divers, est très court. Diverses raisons sont avancées pour appuyer l’argument. Paul Craig Roberts (le 10 janvier, sur Antiwar.com) : «The answer might be that Israel has the… Alors, quand est-ce qu’on attaque ?

McConnell et le processus de privatisation du renseignement US

Le remplacement de John Negroponte par Mike McConnell à la tête de la coordination des 16 agences de renseignement US, comme National Intelligence Director (NID), semble surtout être un pas important de plus dans la voie de la privatisation du renseignement aux USA. C’est l’analyse du journaliste Tim Shorrock, collaborateur de Harpers, de The Nation et de Mother Jones. Spécialiste des questions de renseignement et, surtout, de ce phénomène de privatisation, il estime que plus de 50% des $45 milliards du budget national du renseignement aux USA vont d’ores et déjà à des contractants privés. Le principal d’entre eux est Booz Allen ; McConnell était… McConnell et le processus de privatisation du renseignement US

Que font les Iraniens en Irak ?

Depuis le 10 janvier (discours de GW), la question est posée et ouverte : y a-t-il des Iraniens en Irak et qu’y font-ils ? The Observer consacre un long article à cette question aujourd’hui, analyse assez équilibrée et qui met bien en évidence la complexité du problème. En réalité, estime l’analyse, le problème tel qu’il est posé par l’administration GW, pour des raisons d’abord intérieures d’ailleurs, l’est d’une façon incomplète et parcellaire. Il n’est pas sûr que les uns et les autres parlent de la même chose. Aux accusations du plus haut niveau répondent les constats des forces occidentales, notamment britanniques, qu’il n’existe aucune preuve… Que font les Iraniens en Irak ?

Le déchirement britannique, — as usual , et encore plus qu’as usual, — jusqu’à leur Cronstadt…

Comme d’habitude, les Britanniques essuient les plâtres de leur alignement inconditionnel sur GW Bush et l’Amérique, Blair-style. Le site WSWS.org relève ce jour les gémissements et autres plaintes de la presse britannique : «The reaction of much of the media to the announcement was open despair. Though the decision had been trailed for weeks, this did not lessen its impact and the recognition of just how bad the situation now faced by Britain has become.» Particulièrement marquant à cet égard, voici un article d’un des chroniqueurs du Times de Londres, Matthew Parris. Il décrit son doute absolument existentiel («Yes, America’s my friend. Or is it?… Le déchirement britannique, — as usual , et encore plus qu’as usual, — jusqu’à leur Cronstadt…

Arriveront-ils même à se mettre à dos également les Kurdes d’Irak? Ils y travaillent

Il y a quelque chose d’étrange dans l’intervention US contre le consulat iranien de la ville d’Arbil, dans la partie (autonome) kurde de l’Irak. Elle est faite comme si elle tendait inconsciemment à justifier toutes les oppositions et les protestations contre la politique US en Irak, ses méthodes, son aveuglement, ses effets déstabilisateurs systématiques. Cette intervention a comme premier effet de tendre notablement les relations entre les USA et la seule entité irakienne (la région kurde) jusqu’ici favorable à l’intervention US dans le pays. Hier soir, on mentionnait le cas d’un détachement US motorisé immobilisé par des forces kurdes et évacué par hélicoptères. L’affaire du… Arriveront-ils même à se mettre à dos également les Kurdes d’Irak? Ils y travaillent

Des Patriot aux Typhoon

Certains observateurs ont noté que GW Bush avait, dans son discours du 10 janvier, mentionné dans la rubrique renforcement le déploiement d’un nouveau groupe de porte-avions dans le Golfe et la livraison de missiles sol-air Patriot aux pays amis autour du Golfe. Parmi ces pays amis, on devrait compter sans aucun doute l’Arabie Saoudite. (Le Patriot fait partie des grandes fables américanistes. L’inefficacité de ce système est prodigieuse, voire légendaire, à mesure inverse de son prix et de la propagande éhontée faite autour de ses prétendus exploits de guerre. Cela rassure les Saoudiens.) La référence aux Patriot rejoint une autre étrange et récente nouvelle concernant… Des Patriot aux Typhoon

La réelle situation d’autonomie des forces US en Irak et le pouvoir chiite à Bagdad

Certaines déclarations, du sénateur Kennedy et auparavant du conseiller de la sécurité nationale Ben Bartlett, jettent une lumière étonnante sur les conditions dans lesquelles évoluent les forces US en Irak. Voici ce qu’en rapporte RAW Story, dans ses éditions du 11 janvier : «During an appearance on the Ed Schultz Show today [11 January], Senate Armed Forces Committee member Ted Kennedy (D-MA) will say that it was news to Congressional members that US troops are restricted by the Iraqis, RAW STORY has learned, after receiving a copy of the prerecorded interview. »The most-listened to liberal talk show host is set to break the news on… La réelle situation d’autonomie des forces US en Irak et le pouvoir chiite à Bagdad

Lockheed-Martin vu par Playboy

Lockheed-Martin vu par Playboy On sait que, depuis quelques années, depuis la fusion de Lockheed et de Martin Marietta (en 1994 et non en 1995, comme écrit l’article qu’on va citer), Lockheed-Martin (LM) représente la première société d’armement du monde, et une puissance aux dimensions globales. Un très long article publié par Playboy dans son numéro de janvier, dresse un tableau intéressant de cette société. L’article n’apporte pas de révélations extraordinaires. Il contient même quelques erreurs (l’une d’entre elles mentionnée ci-dessus). Certains aspects de la puissance de LM sont traités d’une façon qui pourrait rendre compte de cette puissance comme étant irrésistible et pas nécessairement… Lockheed-Martin vu par Playboy

Quel “renforcement”?

Les chiffres et les précisions diverses du renforcement annoncé par GW confirment une affirmation de Jim Miklaszewski, de NBC.News, reprise par le site Think Progress du 3 janvier : «an administration official admitted to us today that this surge option is more of a political decision than a military one.» Les précisions rapportées par AP ce 10 janvier montrent que le renforcement revient à des arrangements divers prolongeant certains déploiements ou en accélérant certains autres déjà prévus. Le total qu’on atteindra lorsque le renforcement sera achevé (153.500 hommes) sera à peu près équivalent à l’effectif déployé il y a deux mois (152.000 hommes) et inférieur… Quel “renforcement”?

L’Irak pour cacher l’Iran ?

La situation actuelle, dans sa confusion, dans l’incertitude des buts et des moyens, a ceci de séduisant qu’elle permet bien des interprétations. En voici une, de Paul Craig Roberts, aujourd’hui sur Antiwar.com : le renforcement (surge) en Irak comme écran de fumée pour dissimuler l’attaque qui se prépare contre l’Iran, et pour détourner l’attention du Congrès à cet égard. Paul Craig Roberts fait d’abord le décompte des signes de préparatifs d’une attaque éventuelle, tout en observant au contraire que le renforcement en Irak n’a aucun sens militaire et peut donc être interprété comme une manuvre de dissimulation. Mais l’essentiel de la thèse de Roberts repose… L’Irak pour cacher l’Iran ?

Finalement, non, Blair est d’accord : oui, il faut se battre contre le réchauffement climatique

En 24 heures, Tony Blair a donc changé d’avis. Ses interventions concernant la lutte contre le réchauffement climatique, dont il était conduit à juger qu’elle est inutile finalement, ont soulevé beaucoup d’émotions et nourri nombre de critiques. Du coup, le Premier ministre a présenté une position différente, d’abord sur la question de ses propres voyages. Selon le Guardian, qui a lancé la polémique lundi matin : «Tony Blair tried last night to restore his green credentials by announcing that he would offset carbon emissions from his and his family’s holiday travel. Downing Street made the concession after the two lobby briefings yesterday were dominated by… Finalement, non, Blair est d’accord : oui, il faut se battre contre le réchauffement climatique

La bienheureuse médiocrité de Merkel et de ses semblables

Rendant compte de la rencontre entre Bush et Merkel au cours de laquelle la chancelière allemande fit montre de toute la courtoise servilité habituelle aux dirigeants européens rencontrant le président américaniste, mais certainement avec une touche servile en plus, le site WSWS.org nous propose une intéressante remarque dans le texte qu’il consacre à cette rencontre. Cette remarque justifie notre remarque sur le certainement avec une touche servile en plus Faisant allusion à l’origine communiste est-allemande de Merkel, le chroniqueur Ulrich Rippert écrit : «Merkel’s efforts to ingratiate herself with Washington are nothing new. She has held an uncritical position toward Bush’s war policy from the… La bienheureuse médiocrité de Merkel et de ses semblables

Une image du désarroi washingtonien

Au sortir d’un entretien avec le président GW Bush, le sénateur républicain Gordon Smith a montré, avec calme et modération, tous les signes du désarroi et de la relativité des opinions qui touchent actuellement le monde politicien de Washington. L’incident mesure par ailleurs la profondeur de la crise, qui pourrait prendre la forme, selon Smith, d’une «confrontation classique sur les pouvoirs de guerre» entre le Congrès et l’exécutif. Smith est sénateur de l’Oregon, un État nettement anti-guerre. Il doit faire campagne en 2008 pour sa réélection. Il est coincé entre son appartenance au parti du président et les difficultés électorales à venir. Smith est un… Une image du désarroi washingtonien

Mésaventure devant les portes (fermées) de la maison des Justes (le CSIS de Washington)

Il s’agit de l’aventure d’un reporteur et analyste du site américain WSWS.org (World Socialist Web Site), site de la IVème Internationale trotskiste. Cet analyste (Barry Grey) avait décidé d’assister à un séminaire du Center of Strategic and International Relations (CSIS) de Georgetown University, Washington, consacré à la crise iranienne. Le séminaire avait lieu hier. Voici le rapport que fait Grey de l’incident. «The evening prior to the event, I sent an email to the Office of External Relations, the press office of the CSIS, to register as a member of the press, in accordance with the instructions given on the CSIS web site. Early Monday… Mésaventure devant les portes (fermées) de la maison des Justes (le CSIS de Washington)

Le “surge” en Irak est terriblement impopulaire chez les éditorialistes US

C’est peut-être une première dans la grande presse US : les six éditorialistes du New York Times (Brooks, Krugman, Friedman, Dowd, Kristof et Rich) sont d’accord sur un grand dossier brûlant de politique extérieure. Ils sont tous contre le renforcement (surge) du contingent US en Irak, tel que GW Bush devrait l’annoncer mercredi. D’habitude, leurs différences idéologiques les séparent nettement, et ce fut notamment toujours le cas pour les questions autour de l’Irak. Les divers cas cités prennent position contre le renforcement pour des raisons diverses et même parfois inverses : certains parce qu’ils sont contre tout renforcement, certains parce que, selon eux, le renforcement… Le “surge” en Irak est terriblement impopulaire chez les éditorialistes US

Au fait… Washington fait-il encore confiance à Israël, notamment pour attaquer l’Iran ?

L’un des dossiers les plus difficiles à définir est celui des relations israélo-américanistes. On ne cachera pas que c’est une surprise tant une des visions de ces relations est de leur accorder une prépondérance absolue, notamment pour ce qui est d’un alignement USA-Israël qui est, pour beaucoup, un alignement des USA sur Israël. Certains Israéliens et certains milieux en Israël ont une tout autre vision de la question. Voici celle du centre des National Security Studies, anciennement le Jaffee Center for Strategic Studies, une source très réputée s’il en est et d’autre part des déclarations d’un des chercheurs qui y travaillent. Le site WorldTribune.com rapporte… Au fait… Washington fait-il encore confiance à Israël, notamment pour attaquer l’Iran ?