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Bloc-Notes

La politique russe de la Commission, — de l’extrémisme au nihilisme et vice-versa

La Commission européenne, ou plutôt son président, Barroso himself, a une politique russe. Nous ne dirons pas que nous l’avons rencontrée (la politique russe) mais simplement que nous en avons eu des échos très précis et très significatifs. Il s’agit de sources que nous qualifierons à tout le moins d’européennes, et sans aucun doute de dignes de confiance. En effet, depuis plusieurs mois nous nous interrogeons à propos de l’extrémisme de la politique russe, ou plutôt anti-russe, de la Commission européenne dans la personne de son président. (La nuance n’est pas seulement formelle. Il s’agit de la politique voulue par Barroso, sans consultations à ce… La politique russe de la Commission, — de l’extrémisme au nihilisme et vice-versa

Abercrombie et la coopération des armements

Retenez le nom, assez exotique, du député démocrate de Hawaii Neil Abercrombie. A la Chambre des Représentants, Neil Abercrombie préside la sous-commission des forces aériennes et terrestres de la Commission des forces armées (HASC). Son influence est considérable au sein de la puissante HASC. Il a déjà annoncé la couleur en intervenant avec succès pour réduire la production du JSF au profit de la relance du deuxième moteur pour ce programme (décision à confirmer par le Sénat, qui y est également favorable). Neil Abercrombie s’élève contre la vente envisagée de F-22 au Japon, comme le signale une note de Aviation Week & Space Technology du… Abercrombie et la coopération des armements

L’Irak vaut bien un néologisme : “sociocide”

Grâce soit rendue au site WSWS.org pour son travail en trois articles d’analyse (de Bill Van Auken) et un de commentaire, successivement les 19 mai, 21 mai, 22 mai et 24 mai. C’est un travail magnifique qui documente de façon précise et irréfutable une nouvelle sorte de crime contre l’humanité. WSWS.org s’est cru autorisé à utiliser ce qui est pour nous un néologisme : sociocide, ou le meurtre, la destruction d’une société, les gens, les structures, les murs, les traditions, l’économie, l’environnement, etc. Le forfait accompli par les USA en Irak passe peut-être tous les précédents, dans tous les cas il innove diablement, même si… L’Irak vaut bien un néologisme : “sociocide”

Les contradictions britanniques, legs de la politique Blair

Il y a au Royaume-Uni, une évolution de la diplomatie qui doit beaucoup aux dix années de pouvoir de Tony Blair. On y trouve la contradiction du mélange d’une duplicité forcenée, du maniement et de la manipulation de tous les moyens possibles pour parvenir à des fins spécifiques présentées comme vertueuses (l’affaire irakienne notamment), et, d’autre part, des buts affichés et qui influencent effectivement une partie de cette diplomatie britannique de soutien à certains principes et valeurs postmodernes comme les droits de l’homme, la démocratie, etc. Il en résulte des hiatus étonnants qui amoindrissent considérablement l’habileté et l’efficacité de cette diplomatie. C’est le cas de… Les contradictions britanniques, legs de la politique Blair

Yo, Sarko”, pourquoi pas l’Irak ?

D’abord, justifier le titre. On sait que l’expression Yo, Blair, jetée par GW à Blair lors d’une conférence où un micro indiscret avait fait son travail, avait jeté la consternation chez les commentateurs britanniques tant elle semblait marquer la piètre considération où le président US tenait le PM britannique. Du côté français et sarkozien, nous voilà devant la perspective d’une confrontation de cette sorte. Simon Tisdall, du Guardian, nous annonce aujourd’hui ce que nous présentions dans nos Liens comme The very habile stratégie of the patate chaude, avec l’option envisagée par l’équipe Blair de refiler l’horrible chose irakienne à l’ONU et à quelques Etats-membres qui… Yo, Sarko”, pourquoi pas l’Irak ?

CNN persiste et signe

A côté de ce qui a pu sembler être l’attitude générale habituelle des médias US telle qu’on a pu la mesurer aussitôt après l’incident entre Ron Paul et Giuliani (attitude de censure systématique, référence au conformisme, banalité et médiocrité du commentaire, diffamation du candidat non conforme Ron Paul et ainsi de suite), la chaîne de TV d’information CNN suit (confirme) une politique très particulière. CNN semble vouloir prendre au sérieux et donner une place exempte de la censure habituelle à un candidat que l’establishment républicain rejette et repousse avec horreur. (Bien que Ron Paul soit républicain, certes.) Après une première intervention remarquée en faveur de… CNN persiste et signe

La Navy (Fallon) vraiment pas fana des idées de “guerre sans fin”

Chaque nouvelle qui nous vient de l’amiral Fallon, c’est-à-dire de la Navy, confirme le peu d’enthousiasme de ce service pour les thèses radicales de l’administration sur la guerre contre la terreur, la Long War, etc. (La nouvelle confirme également la thèse de Gareth Porter, telle que nous la signalions, ainsi que nos diverses remarques sur les hésitations de la Navy.) C’est justement cette expression de Long War dont Fallon, l’amiral nouvellement placé à la tête de CentCom, a interdit l’emploi par ses services. Dans le St Petersburg Times (Floride, comme son nom ne l’indique pas), proche de Tampa où se trouve le quartier général de… La Navy (Fallon) vraiment pas fana des idées de “guerre sans fin”

A Washington, Gordon Brown est déjà classé parmi les cas douteux, voire hostiles

Washington commence à craindre l’arrivée de Brown comme un possible changement très net dans les relations spéciales entre USA et UK. Il faut dire qu’après Tony Blair, on sera exigeant. Le Daily Telegraph a publié deux articles successivement sur ce thème, hier et aujourd’hui. Manifestement, les deux textes s’enchaînent et le second semble avoir été écrit pour renforcer le premier à partir de sources de l’administration Bush. Il y a peut-être l’intention, de la part des sources US, d’exercer une pression sur Brown en mettant en évidence le peu de confiance qu’elles ont en lui, pour obtenir des gages de sa part. Le résultat inverse… A Washington, Gordon Brown est déjà classé parmi les cas douteux, voire hostiles

Ron Paul est-il une réelle menace pour “eux”?

Le député Ron Paul est un outsider, un marginal, aux opinions parfois étranges pour l’establishment de Washington. (On se rappelle notamment son discours de février 2006 sur la fin de l’hégémonie du dollar.) On a vu par ailleurs qu’une intervention de Ron Paul sur les causes de l’attaque 9/11 a attiré l’attention sur lui, et a été reprise par un commentateur de CNN. A l’inverse, l’essentiel de la presse MSM a joué dans cette occasion son rôle habituel de censure. On trouve une analyse de ce comportement sur le site MediaMatters.com, le 16 mai. Il apparaît assez probable que cet ostracisme de la presse MSM… Ron Paul est-il une réelle menace pour “eux”?

Les adieux de GW à Blair, bras d’honneur en prime

Blair était venu dire adieu à son ami GW. La cause était bien difficile. Il s’agissait de conserver bonne figure, d’exalter ces relations si spéciales, de justifier un alignement quasiment pathologique pour des résultats non seulement nuls mais en plus catastrophiques et ainsi de suite. Mais l’habile Blair avait prévu le coup. Quittant GW, il démontrerait enfin, pour la première fois, qu’il avait raison : que cette relation spéciale lui donnait une certaine influence et pouvait aider à faire changer d’avis les amis américanistes, sur les sujets qui fâchent, et particulièrement l’un des plus graves et des plus médiatiquement sensibles. Il allait, Tony Blair, laisser… Les adieux de GW à Blair, bras d’honneur en prime

Petite scène en a-parte entre Blazy Kouchner et Bernard Douste

Jeudi, passation de pouvoir entre anciens et nouveaux ministres. Au Quai d’Orsay, l’ambiance est chaleureuse. On se retrouve entre French Doctors, bien curieuse génération de successeurs de Vergennes et de Talleyrand. Entre Douste et Kouchner, on se tutoie ostensiblement, on s’embrasse et on s’adore. Douste fait un rapide petit discours, chaleureux, presque emporté, avec à côté un Kouchner consensuel et souriant de toutes ses dents qu’il a en nombre impressionnant. Douste est au bout de sa petite gâterie. Il entend clore sur le ton léger et complice qui convient, si possible par une chute à mesure, qui doit tirer des rires détendus et joyeux. «Et… Petite scène en a-parte entre Blazy Kouchner et Bernard Douste

L’étonnante propension à la paralysie de notre pouvoir postmoderne : les démissions “30 jours fin de mois”

A-t-on observé la curieuse similitude d’attitude entre Tony Blair et Paul Wolfowitz ? Blair annonce le 9 mai qu’il démissionnera fin juin (le 27 ? Le 28 ? Paris ouverts) de son poste de Premier ministre britannique, Wolfowitz annonce le 17 mai qu’il démissionne et quittera le 30 juin son poste de directeur de la Banque Mondiale. Nommons cela une démission 30 jours fin de mois, comme les factures. Ces démissions viennent évidemment après des semaines ou des mois de crise (crise chronique dans le cas de Blair, depuis le début de la guerre en Irak), c’est-à-dire dans le cadre d’un pouvoir d’ores et déjà… L’étonnante propension à la paralysie de notre pouvoir postmoderne : les démissions “30 jours fin de mois”

Pas d’attaque contre l’Iran pour l’instant

A la bourse des possibilités d’attaque contre l’Iran, les possibilités sont très faibles pour l’instant, nous dit Simon Tisdall, du Guardian, le 16 mai. Tisdall semble donner une interprétation venue de sources modérées washingtoniennes, constatant l’actuelle paralysie du pouvoir, parfois en des termes expéditifs («Although technically George Bush still gives the orders, nobody especially in Baghdad is really listening any more»). Il faut observer que l’épisode de l’U.S. Navy et de l’amiral Fallon donne du crédit à cette interprétation. L’intérêt du texte de Tisdall est le processus implicite qu’il décrit, notamment la descente dans l’impotence complète du pouvoir de GW Bush tandis que des dispositions… Pas d’attaque contre l’Iran pour l’instant

Quelques mots sur la Kouchner-story du petit Nicolas

D’abord, commençons par autre chose. Le premier mot que prononça Chirac en mai 1995, en pénétrant dans l’Elysée, après avoir salué Mitterrand, fut ceci, après s’être assis lourdement dans un fauteuil : «Putain, je ne sais pas comment je vais faire.» (Selon Henri Guaino, déjà présent à la fondation.) Cela ouvre des perspectives pour le premier mot de Sarkozy. Ce qui ne nous amène pas à notre propos mais y conduit tout de même. (Comprenne qui pourra.) La nomination de Bernard Kouchner aux affaires étrangères avait d’abord un peu surpris ; cette première surprise passée, il n’y a pas de quoi être surpris. Selon Nicolas… Quelques mots sur la Kouchner-story du petit Nicolas

Dessous de l’opposition de la Navy à l’attaque contre l’Iran

Des précisions très intéressantes sont apportées au comportement de l’U.S. Navy, et spécifiquement de l’amiral Fallon qui a pris son poste de commandant de Central Command à cette époque, durant les mois de février-mars, lorsqu’il était fortement question d’une attaque US contre l’Iran. Un lecteur (voir le Forum du 16 mai) nous signale cet article de Gareth Porter, qu’on trouve également sur Antiwar.com ce même 16 mai. L’article de Porter est très détaillé et montre comment Fallon, évidemment soutenu par sa hiérarchie de l’U.S. Navy, s’est opposé à toute possibilité d’attaque en refusant le déploiement d’un troisième porte-avions (avec menace de démission à la clef).… Dessous de l’opposition de la Navy à l’attaque contre l’Iran

Galileo vaut bien une messe, — et quelle messe !

Parmi les travaux pratiques de l’absurdité de notre époque et du nihilisme conceptuel des institutions européennes avec leur credo libéral et anti-étatiste, le sauvetage de Galileo. Le programme stratégique européen est mortellement menacé par l’irresponsabilité régalienne du secteur privé, qui fut appelé comme le financier évident de l’entreprise. Les querelles internes entre les différents contractants, l’incapacité des autorités européennes de leur faire entendre raison, et pour cause, puisque ce refus d’une telle autorité est la raison d’être du secteur privé face aux autorités représentatives, ou soi-disant représentatives, tout cela a conduit, sans trop de tambour et avec des trompettes discrètes, à ce que EUObserver désigne… Galileo vaut bien une messe, — et quelle messe !

Désolé, “Comaguer”

Cette fois, nous repoussons fermement et sans compromis, mais avec une grande sympathie et évidemment sans acrimonie, une remarque d’un de nos lecteurs, Comaguer, sur le Forum du texte F&C du 14 mai, remarque en date du 16 mai. («Avec VASTITUDE vous faites dans le néologisme SEGOLENIEN. Nostalgie? Hommage posthume? »On peut s’en passer ! AMPLEUR va trés bien!») Nous tenons à notre vastitude et tenons que le mot est à sa place. Il est parfaitement répertorié comme terme usuel, même si rarement utilisé. (Nous ne reculons pas devant tel ou tel néologisme, mais ce n’est pas nécessaire ici.) Voir le Grand Robert, Tome VI,… Désolé, “Comaguer”

On a trouvé le “czar wars”, et il n’est pas loin d’être anti-war

L’extraordinaire et rocambolesque aventure de dénicher un général qui accepte la fonction de superviser deux guerres perdues d’avance et caractérisées par un foutoir immensément globalisé s’achève par la désignation d’un général trois étoiles notoirement opposé à la stratégie de surge suivie par GW Bush en Irak. Il s’agit du lieutenant-général Douglas Lute. L’article de Robert Parry, sur ConsortiumNews.com le 17 mai, nous restitue l’essentiel de cette affaire, selon une approche enrichissante. Il est manifeste qu’on trouve là, une fois de plus démontrés, la faiblesse du pouvoir civil à Washington et le désordre régnant par conséquent dans la hiérarchie militaire et dans les élites. «How should… On a trouvé le “czar wars”, et il n’est pas loin d’être anti-war

L’OCDE, BAE et la colère suisse

Les Britanniques commencent à être préoccupés des retombées diplomatiques de l’affaire BAE, notamment dans le cadre de l’enquête ouverte par l’OCDE. Des sources européennes affirment que la décision suisse de rouvrir l’enquête commanditée par le Serious Fraud Office a été prise pour riposter aux pressions exercées et aux rumeurs répandues par les Britanniques pour discréditer le professeur suisse Pieth, qui mène l’enquête de l’OCDE. «C’est une démarche significative, disent ces sources. Les Suisses sont furieux. Ils ont bien fait comprendre qu’il s’agissait d’un acte de gouvernement significatif pris dans le cadre de l’affaire, qui impliquait une orientation diplomatique spécifique.» A cette lumière, l’affaire suisse est… L’OCDE, BAE et la colère suisse

Regime change” à Washington, vite…

La chose est trop rare pour qu’on la passe sous silence : des voix s’élèvent à Washington pour prendre en exemples les autres démocraties qui changent leur direction politique décrépite ou discréditée, alors que les USA s’obstinent à garder la leur, à la fois décrépite et discréditée. Bref, ce commentaire de Al Hunt, de Bloomberg News rapporté par RAW Story revient in fine à féliciter la France avec son président tout neuf de s’être montrée plus dynamique et plus réformiste que les autres, particulièrement que les USA. Quelques paragraphes sur la grande paralysie US et le besoin de regime change qui s’ensuit. «While the other… Regime change” à Washington, vite…

Par conséquent, un G.I. vaut bien entre 3.333,33 et 5.000 Irakiens, et même bien plus que ça

Washington est engagé dans une mission forcenée : retrouver trois soldats US disparus en Irak. Le New York Times nous donne tous les détails sur les 4.000 soldats US engagés dans des missions de recherche. «About 4,000 American ground troops supported by surveillance aircraft, attack helicopters and spy satellites swept towns and farmland south of Baghdad on Sunday, searching for three American soldiers who disappeared on Saturday after their patrol was ambushed, military officials said. »The Islamic State of Iraq, an umbrella insurgent group that includes Al Qaeda in Mesopotamia, asserted that it had captured the three missing Americans and claimed responsibility for the attack,… Par conséquent, un G.I. vaut bien entre 3.333,33 et 5.000 Irakiens, et même bien plus que ça

Encore un “front”: la Suisse part en guerre contre BAE

Encore un autre front pour BAE, décidément bien à l’ouvrage ces derniers temps. Il s’agit de la Suisse, qui vient d’ouvrir sa propre enquête sur les fonds déposés dans des banques suisses, qui seraient de l’argent de la corruption, notamment des marchés Yamamah. Une fois de plus, c’est le Guardian qui donne ces précisions inédites, aujourd’hui. Les Suisses veulent reprendre l’enquête que le Serious Fraud Office a été contraint d’arrêter le 15 décembre dernier, sur ordre du gouvernement Blair. Cerise sur le gâteau, le texte du Guardian nous apprend que les Suisses vont également travailler sur les accusations de corruption (avec dépôt possible dans des… Encore un “front”: la Suisse part en guerre contre BAE

Qui n’a pas son million de barils de pétrole irakien ?

Un rapport du Government Accountability Office qui doit être publié dans deux semaines, et qui est annoncé dans le New York Times du 12 mai, présente l’étonnante situation de la corruption et du vol dans l’exploitation des pétroles irakiens. Ce sont entre 100.000 et 300.000 barils qui disparaissent chaque jour, sur une production de 2 millions de barils. Si l’on tient compte de l’importance stratégique de la production pétrolière irakienne pour les USA et des moyens énormes de sécurité mis en place pour la contrôler, il s’agit de l’exemple le plus convaincant de l’absence totale de contrôle où se trouve aujourd’hui l’Irak. «Between 100,000 and… Qui n’a pas son million de barils de pétrole irakien ?

La croisade de Bayrou et la référence belge

Hier, à l’émission Ripostes de Serge Moatti, sur la cinquième chaîne française, François Bayrou a exposé une nouvelle fois ses conceptions révolutionnaires. Attaché notamment à l’exemple concret des élections municipales, il expliqua que son idée était que les forces politiques locales ne devaient pas s’aligner selon l’orientation nationale de la direction centrale. A Montpellier ou à Lyon, à Bordeaux ou à Lille, des partis de gauche doivent être capables de s’allier à des partis de droite, un parti du centre avec l’un ou l’autre, les Verts avec les uns et les autres, etc. tout cela sans référence nationale, mais selon la seule valeur des personnalités… La croisade de Bayrou et la référence belge