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Bloc-Notes

Poutine, le bombardier démodé entre les dents

Les Britanniques sont touchants dans leur entêtement à reconstruire inlassablement un monde virtualiste conforme à leurs erreurs transformées en choix judicieux grâce à ce coup de baguette magique (le vitualisme). Ainsi en est-il de leur affrontement avec la Russie. Ils sont à peu près les seuls, avec la Commission européenne et les hystériques des pays de l’Est de l’UE, compagnies significatives, à poursuivre, depuis plusieurs mois avec une obstination très britannique cette politique de résurrection de la Guerre froide. Cette obsession britannique a l’avantage (?) de tenter de justifier le choix blairiste de l’alignement aveugle sur les USA, dont on voit par ailleurs le prix… Poutine, le bombardier démodé entre les dents

Tsahal, ou le retour au bon vieux temps

L’orientation des forces armées israéliennes décrites ces dernières semaines, et notamment l’annonce probable du recul d’un à deux ans de la commande de JSF (de 2014 à 2015-16), est largement confirmée par une analyse de UPI (Joshua Brilliant le 17 août). Cette analyse est faite à l’occasion d’un reportage sur des manuvres dans le Néguev, qui montrent effectivement un retour à des tactiques anciennes. «The Israeli army has been training like crazy to get back into shape after years of neglect. »Commanders thought tank wars were over since Israel repeatedly proved its military superiority as it became a high-tech force. »Future wars, the generals thought,… Tsahal, ou le retour au bon vieux temps

L’USAF dans une situation désespérée, — ou comment l’abondance budgétaire crée la pénurie

La caractéristique essentielle du colossal budget du Pentagone (en principe $648 milliards pour 2008 avec les guerres extérieures sont incluses, mais «more than $680 billion», observe l’article cité sans autre explication) est qu’il ne semble qu’ajouter aux problèmes budgétaires des forces: plus l’argent coule à flot, plus les problèmes semblent insurmontables. Le cas de l’Air Force, exposé dans un texte de Defense News du 19 août est particulièrement illustratif de cette situation. Les énormes sommes injectées dans le circuit du Pentagone aboutissent donc à cette remarque qui débute l’article : «With a shortfall of some $100 billion over the coming six years, the U.S. Air… L’USAF dans une situation désespérée, — ou comment l’abondance budgétaire crée la pénurie

Les illusions transatlantiques de EADS et la réalité-RP

Un formidable contrat de l’USAF est actuellement en compétition entre l’Europe et les USA : autour de $100 milliards sur 10 ans pour une flotte de ravitailleurs en vol. D’un côté, le KC-767 de Boeing, de l’autre le KC-30 de Airbus (EADS), qui a fait alliance avec Norhrop-Grumman aux USA (les deux avions sont des adaptations militaires de deux modèles civils de Boeing et d’Airbus). Les Européens espèrent faire une percée sur le marché militaire US mais divers signes montrent que leurs espérances s’apparentent de plus en plus à des illusions. Un premier point est la décision de l’USAF, au début du mois, d’écarter toute… Les illusions transatlantiques de EADS et la réalité-RP

Effectivement, voici «le temps des “Pudding-eating surrender monkeys”»

La situation se détériore à grande vitesse dans la ville de Basra, dans le sud de l’Irak, qui n’est même plus officiellement considérée comme tenue par les Britanniques. Il s’agit désormais d’un retrait qui est déjà une retraite et qui est presque une déroute. Les Américains commencent à s’en aviser sérieusement et nous voilà déjà, encore plus vite que prévu, pas loin du «temps des Pudding-eating surrender monkeys» Au moins deux articles dans la presse londonienne montrent la préoccupation des Américains devant la situation des Britanniques en Irak, alors que le retrait de ces mêmes Britanniques devrait commencer juste après le show Petraeus à Washington… Effectivement, voici «le temps des “Pudding-eating surrender monkeys”»

La question des pertes britanniques en Afghanistan

Notre époque est complètement infectée par la communication et ses diverses coutumes, ses manipulations, le virtualisme qu’elle nourrit, le cloisonnement des crises, etc., au point que toutes les perceptions des événements en cours semblent possibles. La question des pertes essuyées dans les conflits en cours est un des grands mystères engendrés par ces pratiques. La guerre en Afghanistan est certainement la plus affectée à cet égard. On a l’impression d’une guerre sans pertes, surtout du côté allié, alors qu’on ne cesse d’en décrire des conditions d’une férocité incroyable. L’Observer d’aujourd’hui ne répond certes pas à cette question ouverte mais il fournit des éléments qui permettent… La question des pertes britanniques en Afghanistan

Il faut toujours savoir contre qui l’on se bat…

L’Afghanistan, c’est la guerre contre les talibans revenus en nombre après avoir été vaincus une première fois? Pas si sûr. Là aussi, comme dans la question des pertes britanniques, impression mitigée et flottante. Il se pourrait bien que l’on se trompe. …A lire l’article décidément fort intéressant de Mark Townsend dans l’Observer, il se pourrait bien que l’on se trompe du tout au tout. Townsend observe que les conditions de la guerre ont bien changé, que les talibans ont été remplacés par une véritable djihad internationale, alimentée sans fin par des transferts venus du Pakistan d’islamistes de toutes nationalités, parfaitement armés et entraînés. On trouve… Il faut toujours savoir contre qui l’on se bat…

Le JSF, première victime de la G4G ?

Une nouvelle importante concernant l’évolution du programme JSF dans le contexte de l’évolution générale de la définition et des besoins des conflits à la lumière de Guerre de la 4ème Génération (G4G), dans ce cas, bien sûr, l’affrontement Israël-Hezbollah de l’été dernier, typique de la G4G. Il s’agit d’une nouvelle venue d’Israël, que nous signale notre lecteur Foxbat (nous l’en remercions) dans le Forum du jour. La nouvelle est donnée par un article d’Haaretz de ce même jour, annonçant le délai possible/probable de la commande du JSF/F-35 par l’IDF (Israel Defense Force), sans doute de un à deux ans par rapport à la planification actuelle… Le JSF, première victime de la G4G ?

Terra Incognita

Interrogé sur la chaîne Boomberg News, un jeune psychologue des crises boursières expliquait qu’on délimite la psychologie des crises en trois phases. La première voit le démarrage de la crise : une poussée de panique devant certaines nouvelles, annonces, etc., en général une réaction brutale devant des événements imprévues sur le court terme mais réaction d’intensité rapidement assez contrôlable. Puis vient une phase où les uns et les uns tentent de reprendre le contrôle des choses en expliquant les événements ayant provoqué la première phase. La chute se poursuit mais plus ordonnée. Des conseils de prudence, certaines interventions des Banques centrales, on parle de correction… Terra Incognita

Ils me payent mais il n’y faut pas voir malice…

La question des livraisons d’armes importantes décidées le mois dernier par les USA (près de $80 milliards sur 10 ans) pour divers pays du Moyen-Orient reste dépendante d’une approbation du Congrès. Parmi les heureux bénéficiaires des livraisons d’armes se trouve l’Arabie. Les adversaires des livraisons d’armes à l’Arabie, malgré le feu vert d’Israël pour cette livraison (ainsi doit-on dire lorsqu’il s’agit de la politique des USA), restent nombreux au Congrès. L’effort de lobbying en faveur de ces livraisons continue donc avec opiniâtreté. Témoin, cet article du très renommé analyste Anthony H. Cordesman dans l’International Herald Tribune de ce jour; l’article, d’un intérêt limité, suit les… Ils me payent mais il n’y faut pas voir malice…

Terrain miné : les marchés boursiers continuent leur descente

Les deux derniers jours n’ont pas vu une inversion de tendance dans l’évolution des marchés boursiers, alors que les informations de la presse ont tendu à s’écarter de ce sujet et que les autorités politiques ne se sont guère signalées par une intervention ou l’autre (sauf une déclaration de Jean-Claude Trichet annonçant assez curieusement que les marchés revenaient à la normale). Ce matin, le Financial Times observait : «Asian stocks slumped on Thursday, pushing Japan’s Nikkei to 8-month lows, while the yen held firm, as appetite for risky assets waned amid persistent fears about a global credit squeeze. »Asian stocks slumped on Thursday, pushing Japan’s… Terrain miné : les marchés boursiers continuent leur descente

Le marché est roi, le désordre avec et nous en sommes tous les prisonniers

Durant ces deux dernières semaines, depuis qu’il est devenu évident que le monde financier traverse une phase très difficile que certains nomment crise et d’autres correction, l’activité politique et de communication des élites et des dirigeants à propos de cette événement a été extrêmement réduite. On a vu le rôle volontairement très effacé de Bernanke, le président de la Federal Reserve. La seule intervention marquante ces derniers jours a été celle de Jean-Claude Trichet, le président de la BCE annonçant que les marchés revenaient à la normale alors qu’ils ne reviennent pas à la normale. L’épisode est rapporté notamment par le Financial Times du 15… Le marché est roi, le désordre avec et nous en sommes tous les prisonniers

Les armes perdues des aventures américanistes

On sait que le GAO a déterminé que 62% des armes transférées par les USA vers les forces de sécurité irakiennes (dont 190.000 AK-47) ne sont plus retrouvées dans la comptabilité bureaucratique et sont probablement réparties vers d’autres horizons, dont sans doute des milices insurgées, des groupes de résistance irakiens, etc. (Voir notamment l’article de Jane’s du 9 août.) Mais cette affaire pourrait être assez classiquement, et malgré son énormité, une des parties imergés d’un iceberg considérable. C’est ce que suggère David Isenberg, analyste bien informé des questions de transferts d’armement de l’organisation BASIC, dans un article qu’il met en ligne sur Atimes.com le 17… Les armes perdues des aventures américanistes

Avec des marionnettes comme ça, pas besoin d’Iraniens

En deux jours, d’étranges nouvelles nous viennent du front des marionnettes de Washington, les gouvernements irakien et afghan installés dans leurs pays respectifs avec la bénédiction de Washington. On savait l’Orient compliqué mais la mentalité yankee en a rajouté une couche. Il y a d’abord l’accord passé, le 12 août, entre l’Irak et l’Iran, pour la construction d’un oléoduc entre les deux pays, permettant la circulation plus aisée des 100.000 barils/jour de pétrole irakien que l’Iran s’est engagé à raffiner en 2006, avec retour en Irak. La nouvelle, publiée par World Tribune le 13 août, signale que cet accord tend à institutionnaliser un partenariat majeur… Avec des marionnettes comme ça, pas besoin d’Iraniens

Le montage O’Hanlon-Pollack mis à jour et aisément mis en pièces

On sait que la récente relance à Washington de l’hypothèse la guerre en Irakl est gagnable, ou encore le surge‘ lancé en janvier par GW Bush marche du tonnerre, est essentiellement due à un article des experts O’Hanlon et Pollack dans le New York Times du 30 juillet (voir notre F&C du 8 août). Une très longue analyse de Glenn Greenwald dans Salon.com du 12 août fait définitive et prompte justice de cette affaire, notamment à partir d’une longue interview de O’Hanlon où l’expert admet en toute candeur et sans la mmoindre réticence avoir été complètement manipulé par les officiels du DoD. Il apparaît que… Le montage O’Hanlon-Pollack mis à jour et aisément mis en pièces

Conclusion : tout le monde est partisan de la guerre et de sa poursuite…

Il s’agit d’une situation extraordinaire, après tant d’années de déboires, de défaites, de mises en évidence de la catastrophe irakienne et de ses conséquences horriblement destructrices. A la lumière de l’enquête de Glenn Greenwald sur la tromperie complète que constitue l’intervention de la paire O’Hanlon-Pollack, et sur la façon dont tout l’establishment washingtonien l’acueillit avec enthousiasme comme l’expression d’une vérité soudain révélée, David Bromwich expose sur le site HuffingtonPost.com sa conviction qui est en réalité une vérité objective que tout le monde, aujourd’hui à Washington, favorise la poursuite de cette guerre catastrophique. L’article de Browmich, très court, très incisif, met les choses abslument à nu… Conclusion : tout le monde est partisan de la guerre et de sa poursuite…

Le départ de Rove : l’Irak plus que jamais

Il y a quatre ou cinq ans, le départ de Karl Rove, le conseiller de GW, l’homme qui a fait le président US, aurait été un événement d’une importance considérable. Aujourd’hui, c’est tout juste un facteur qui confirme et renforce la tendance en cours, l’impasse actuelle qui passe essentiellement par l’engagement en Irak. Le départ de Rove confirme son échec d’assurer une solide base électorale républicaine après GW Bush, espoir qui a littéralement été volatilisé par les élections de novembre 2006. Les dernières mesures intérieures tentant de ralentir cet effondrement s’abîment elle aussi dans le chaos washingtonien, comme l’échec de la loi sur l’immigration. En… Le départ de Rove : l’Irak plus que jamais

Le complot de Greenspan

La crise financière en cours suscite toutes les prévisions possibles, des moins pessimises aux plus apocalyptiques. C’est la caractéristique des crises financières, qui reflètent des malaises profonds et insaisissables, qui sont animées par des facteurs précis et d’autres complètement insaisissables (la psychologie). Il est difficile de faire son choix. Si l’histoire des crises financières nous invitent à une attitude, c’est sans aucun doute celle de l’humilité dans la prévision. Un fait objectif par contre indéniable, c’est que cette crise financière se développe dans une situation politique, stratégique, voire philosophique d’une gravité sans précédent (sans précédent pour ce rapport entre crise financière et situation générale extrêmement… Le complot de Greenspan

Le Typhoon s’en va-t-en-guerre (en Afghanistan)

Les Britanniques et BAE respirent. Il va être enfin évident que le Typhoon a une utilité militaire. Il part en guerre en Afghanistan, et la RAF annonce la chose avec des exclamations énamourées. L’avion, qui est présenté par le Daily Telegraph du 9 août comme valant £80 millions l’unité, ce qui le classe dans la catégorie supérieure des avions de combat du point de vue du coût, sera déployé en 2008 (huit avions sur la base de Kandahar). Le quotidien britannique affirme que les deux premiers avions en version avec des capacités air-sol ont été livrés à la RAF cette semaine. Voici le narrative accompagnant… Le Typhoon s’en va-t-en-guerre (en Afghanistan)

Le calme du président de la Fed contre la fureur de Wall Street

Ben Bernanke est-il un pantin inconscient ou est-il un sage? Incertitude psychologique des crises financières. Le président de la Federal Reserve campe sur des positions intransigeante: pas d’initiative significative de la Federal Reserve pour venir au secours de la panique de Wall Street (en gros : pas d’initiative sur les taux de crédit). Le président de la Fed est cool tandis que les analystes de Wall Street s’abîment dans des anathèmes furieux Ecoutez Jim Cramer, l’un des principaux analystes de Wall Street venu de Goldman Schs et, sans doute, de Bear Stearns, lors d’une intervention sur CNBC le 3 août (voyez la séquence sur YouTube)… Le calme du président de la Fed contre la fureur de Wall Street

La crise et le facteur psychologique, — soupçon, défiance et irrespect

La crise financière qui flirte désormais avec les paroxysmes financiers et boursiers globalisés relève d’abord, au premier regard, de domaines techniques financiers et économiques qui nous sont, nous à dedefensa.org, particulièrement étrangers et dont nous nous méfions considérablement. La très caractéristique incapacité des spécialistes à prévoir ou à ne pas prévoir ces crises ne cesse de nous frapper, nous consolant aisément de n’avoir pas les capacités de les prévoir ou de ne pas les prévoir, comme les autres, et de nous tromper par conséquent d’une façon régulière. L’intéressant petit texte publié dans le Times de Londres d’aujourd’hui nous renforce dans notre sentiment. Il en effet… La crise et le facteur psychologique, — soupçon, défiance et irrespect

Pour suivre l’“option nucléaire” : comment la Chine ne veut pas d’attaque contre l’Iran

Enchaînant sur l’hypothèse de l’option nucléaire évoquée par la Chine contre le dollar (voir sur notre Forum, l’article du Daily Telegraph de Ambrose Evans-Pritchard signalé par notre lecteur Tu Quoque), Paul Craig Roberts, qui s’intéresse beaucoup aux activités chinoises, évoque les moyens de pression dont les Chinois disposent désormais sur la politique extérieure US. Pour Craig Roberts, l’option nucléaire doit notamment permettre à la Chine d’exercer une réelle menace de priver l’administration GW Bush des moyens de poursuivre ses entreprises guerrières, et, encore plus, d’espérer en entreprendre de nouvelles, comme une attaque contre l’Iran. Craig Roberts imagine donc qu’il existe un lien indirect mais précis… Pour suivre l’“option nucléaire” : comment la Chine ne veut pas d’attaque contre l’Iran

Le général Petraeus marche-t-il sur l’eau?

Lorsque le général Petraeus était passé à l’OTAN, au printemps dernier, l’une des questions que se posaient les uns et les autres était de savoir si cet homme de 55 ans n’avait pas subi un traitement comme il en existe parfois tant son apparence physique est peu ordinaire pour un homme de son âge: «C’est tout juste si on lui donnerait entre 35 et 40 ans», confiait une source sans doute spécialisée dans les problèmes de maintien en bonne forme des forces. Aujourd’hui, Petraeus est comme une bouée de sauvetage pour GW Bush. Le 15 juillet dernier, l’homme du Pentagone (à tous égards: spécialiste et… Le général Petraeus marche-t-il sur l’eau?

Selon la RAND, le retrait US d’Irak est inévitable si les pertes civiles se poursuivent à ce rythme

Certainement le plus prestigieux think tank technique US, la RAND Corporation vient de prendre position sur la situation en Irak avec un rapport sur la situation. Le rapport est ambigu mais la conclusion, notre conclusion est inévitable. Le rapport dit plusieurs choses parfois contradictoires, souvent des enfoncements de portes ouvertes mais qui prennent des allures originales dans le contexte actuel à Washington : La réduction des violences entre civils devrait être le but principal de l’action des forces armées US dans le pays. Si cette violence pouvait être réduite il y aurait une raison majeure pour le maintien des forces US dans le pays et… Selon la RAND, le retrait US d’Irak est inévitable si les pertes civiles se poursuivent à ce rythme