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Bloc-Notes

La Fed, ou la quête désespérée de la confiance perdue

La décision de la Federal Bank US, la Fed, de réduire ses taux d’intérêt d’un demi point était inattendue et a provoqué une réaction à la hausse considérable de Wall Street. La plupart des analystes sont d’accord pour voir dans cette décision une marque de l’inquiétude grandissante de la Fed, et dans la réaction de Wall Street, au mieux une réaction d’euphorie spasmodique très fragile, au pire un motif d’inquiétude supplémentaire qui n’est paradoxal qu’en apprence. Pour illustrer cette appréciation, on cite deux commentaires d’horizons politiques aussi radicalement opposés que celui de WSWS.org (site de la IVème Internationale trotskiste, évidemment anti-système) et de Gerald Baker… La Fed, ou la quête désespérée de la confiance perdue

Paulson, secrétaire au trésor US, ou la confusion des espérances et des prévisions

Henry Paulson, le secrétaire américain au trésor, se trouvait à Londres hier, le même jour où la Fed prenait sa décision de baisser ses taux d’intérêt. Paulson rencontrait ses équivalents français (la ministre des finances Christine Lagarde) et britannique (le chancelier de l’Echiquier Alistair Darling). Ils parlèrent donc de la crise. Paulson, ancien banquier de Goldman Sachs et acteur très actif de la globalisation financière dans les années 1990, se montre assez confus dans ses prévisions sur la situation économique des USA (et du monde, ceci allant avec cela). Manifestement, il y a chez lui un conflit entre l’optimisme nécessaire au maintien en bon état… Paulson, secrétaire au trésor US, ou la confusion des espérances et des prévisions

Le vrai danger de la crise iranienne?

La crise iranienne est entrée dans une phase d’aggravation marquée par un durcissement occidental, particulièrement français. Les Français sont désormais en pointe dans les exigences de sanction contre l’Iran; ils affirment et réaffirment : >l’arme nucléaire iranienne est inacceptable

Les Etats du Golfe acceptent des négociations commerciales avec l’Iran

Chacun sa méthode. Les pays du Golfe, regroupés au sein du GCC (Gulf Cooperation Council) ont accepté de lancer des négociations avec l’Iran pour des accords d’échanges commerciaux. Le GCC étudie les statistiques des échanges entre les divers pays concernés avant de commencer les négociations officielles qui pourraient en principe déboucher sur plusieurs accords. Cette attitude contredit la politique occidentale, notamment la politique des USA. Ces mêmes USA ont demandé à leurs alliés du GCC, particulièrementent les EAU et Doubaï, de ne pas négocier avec l’Iran et d’isoler économiquement ce pays; le GCC a répondu qu’il était préférable de réduire la tension au travers d’accords… Les Etats du Golfe acceptent des négociations commerciales avec l’Iran

La crise britannique : on n’est plus très loin d’une “nationalisation” de facto de Northern Rock

La crise bancaire britannique, avatar national (pour l’instant) de la crise financière en cours depuis août, met le secteur bancaire britannique, dernier fleuron de la puissance de l’Empire, à fort rude épreuve. Elle met aussi les princpes du libéralisme bien-aimé dans une position bien délicate. Le gouvernement intervient maintenant massivement dans la crise, notamment auprès de Northern Rock. Le gouvernement garantit désormais les dépôts des clients de la banque, pour tenter d’enrayer la ruée des retraits; il n’est pas loin de concrétiser cette garantie sur les divers biens de la banque. On n’est plus très loin par conséquent, comme le notent des analystes de la… La crise britannique : on n’est plus très loin d’une “nationalisation” de facto de Northern Rock

Notre “attak of the week”, — celle du Sunday Telegraph

Effectivement, chaque semaine au moins, en général le week-end, nous nous devons d’avoir notre projet d’attaque contre l’Iran, détaillé, minutieux, bien léché. Effectivement, les plans deviennent de plus en plus détaillé, minutieux, etc., comme on peut le lire dans le Sunday Telegraph du 16 septembre, où l’on apprend, ô surprise mais sans surprise excessive, que «Bush [is] setting America up for war with Iran» Suivent diverses informations, des effets d’atmosphère, des décisions sur le nombre d’objectifs en Iran (2.000), sur le timing de la chose. Le plan est si détaillé qu’il concerne même les Iraniens, puisqu’on annonce leur riposte à une première attaque assez anodine,… Notre “attak of the week”, — celle du Sunday Telegraph

Hagel pourrait-il faire la différence?

Le sénateur républicain et anti-guerre Chuck Hagel, dont on avait envisagé un temps la candidature à la présidence, a annoncé qu’il ne se représenterait pas au Sénat en 2008 (en même temps qu’il écarte toute possibilité de candidature présidentielle). Cela signifie qu’il abandonne la politique, sans doute avec une certaine amertume, voire une amertume certaine si l’on en croit ce dialogue. Si l’on comprend bien et par simple logique contradictoire et à peine sollicitée, Hagel qualifierait la fonction de président de malhonnête? «Maher asks: Did you decide not to run for President because you just saw that a (sic) anti-war Republican could never get the… Hagel pourrait-il faire la différence?

Débat autour d’un Debat faussaire

Un expert fait beaucoup de bruits à Washington: Alexis Debat, d’origine française. Très actif, très entreprenant depuis quelques années, intervenant toujours dans le sens du vent (c’est-à-dire un vent néo-conservateur), fournisseur, notamment à Politique Internationale, d’interviews de grand style et de personnalités US en vue. Debat travaille (travaillait) pour ABC News, pour le Nixon Center, pour National Interest, etc., dans les filières habituelles sous influence directe ou indirecte du courant néo-conservateur qui continue à tenir le haut du pavé. Vous ne verrez sans doute plus son nom à une place honorable parce qu’il est entré dans le processus important des démissions discrètes à répétition. Il… Débat autour d’un Debat faussaire

L'Irak-2005 pire que le Rouanda-1994

L'Irak-2005 pire que le Rouanda-1994 Une enquête bien documentée, techniquement sans faille et qui présente toutes les apparences de la respectabilité conclut que plus d’un million d’Irakiens (1,2 million) sont morts en Irak depuis 2003, de >morts violentes< pouvant être considérées comme des conséquences de l'invasion US du pays. Le site WSWS.org rapporte cette nouvelle hier, précisant que les résultats de cette enquête atteignent le rythme d’un génocide selon la définition la plus récente puisque le rythme des assassinats dépasse désormais celui du génocide du Rouanda (800.000 assassinats en 1994). Les précisions qui sont données sur l’enquête et sur l’organisation qui l’a réalisée sont pleinement… L&#39;Irak-2005 pire que le Rouanda-1994

La crise et la spécificité britannique

D’autre part et quoi qu’il en soit, il n’est pas indifférent que l’un des pays les plus frappés par la crise venue de nulle part, c’est-à-dire des USA, soit, conformément aux normes des special relationships, le Royaume-Uni. Depuis vendredi, le royaume vit au rythme effréné du chaos de la banque Northern Rock, «Britain’s fifth biggest mortgage lender and the former darling of the financial markets» (souligné sardoniquement en gras par nous), selon un Will Hutton furieux, dans The Observer d’aujourd’hui. C’est la panique dans les rues, pour aller retirer son argent de cette banque aussi solide que le rocher de Gibraltar, «a full-blown run on… La crise et la spécificité britannique

Comme en 1929 et après, avec la communication en plus pour soumettre la psychologie à l’épidémie de la crise

Quelques remarques édifiantes, notamment par la référence faite dans cet article, qui concernent les rues des villes du Royaume-Uni, devant les agences de la banque Northern Rock : «Yesterday something happened that I have not seen in my lifetime, a run on a major British bank. There were queues outside Northern Rock branches as depositors tried to get their money out. »This is the sort of event that happened in America after the Great Crash of 1929. For Northern Rock, this is catastrophe. For the rest of us it marks the end of an era of easy money.» Cette description à sensation extraite d’un article… Comme en 1929 et après, avec la communication en plus pour soumettre la psychologie à l’épidémie de la crise

La subversion officielle de l’information officielle

Nous sommes très attentifs à la transformation de l’information par la manipulation officielle constante (des autorités politiques) de la communication de l’information, en plus des actes habituels de dissimulation ou de manipulation de l’information (propagande, mensonges, etc.). L’intérêt de notre époque est que cette manipulation de la communication met à ciel ouvert tous ces processus de subversion. Ce comportement pulvérise le mythe de l’objectivité. L’information officielle, qui est désormais et massivement la principale praticienne de cette manipulation de la communication, a permis d’entamer un processus radical de discrédit absolu du caractère objectif qui, pour nombre d’esprits, s’attachait encore à elle. On a une indication de… La subversion officielle de l’information officielle

L’allié sunnite de Bush en Irak assassiné, — à cause de la publicité US autour de cette alliance?

A l’heure où le président US présentait à la TV ses plans pour l’engagement US en Irak, persévérer et persévérer encore puisque le surge est un succès, son principal et nouvel allié sunnite dans la province d’Anbar était assassiné. Abdul-Sattar Abu Risha était l’homme qui avait décidé de s’allier, sans doute temporairement, aux USA contre Al Qaïda dans la province sunnite d’Anbar. Sa position et l’évolution dans la province étaient le principal argument du succès du surge présenté par le général Petraeus. Son assassinat montre la fragilité de toute situation en Irak, surtout une situation de rapprochement des USA. La concentration de la propagande US… L’allié sunnite de Bush en Irak assassiné, — à cause de la publicité US autour de cette alliance?

La crise iranienne (Iran-USA) ne s’arrêtera pas avec GW

En général, par réflexe finalement du à l’épouvantable réputation de GW, nous jouons inconsciemment la montre dans nos raisonnements à propos de la crise iranienne. L’attaque éventuelle de l’Iran par les USA n’est perçue comme possible que d’ici à novembre 2008-janvier 2009 (départ de GW). Est-ce bien le cas? L’historien et chroniqueur d’origine iranienne Trita Parsi nous rassure, ce qui est vraiment façon de parler : même après le départ de GW, le conflit est très probable. (Dans The American Conservative du 10 septembre). «Clearly, America would not be facing a debacle in the Middle East today had it not been for the misguided policies… La crise iranienne (Iran-USA) ne s’arrêtera pas avec GW

… D’ailleurs, les neocons nous ont avertis

Comme pour renforcer la thèse de Parsi concernant la véritable raison de la crise iranienne, qui est la compétition pour l’hégémonie entre les USA et l’Iran, Gareth Porter rappelle (le 13 septembre, sur Information Clearing House) que l’argument est développé de façon très claire par les néo-conservateurs eux-mêmes. Cela montre qu’ils sont loin d’être l’accident malheureux de la politique US qu’on a si souvent voulu en faire. Porter estime que la majorité politique à Washington partage désormais cette vision de la nécessité d’assurer par tous les moyens l’hégémonie des USA sur la région : «The entire spectrum of political leadership in this country now appears… … D’ailleurs, les neocons nous ont avertis

L’exploration sans fin de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par Washington

Effectivement, c’est une chronique sans fin que celle de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par les Américains. Sir David Manning, qui quitte son poste d’ambassadeur britannique à Washington ce mois-ci et qui fut le chef des conseillers de politique extérieure de Blair, en dit beaucoup là-dessus au New Stateman. Ses confidences sont reprises aujourd’hui par le Guardian et le Times notamment. Manning développe divers aspects, notamment les sempiternelles remarques sur les erreurs d’évaluation des uns et des autres (Blair comme les autres et pire que les autres), sur les croyances extraordinaires d’un Irak devenant démocratique et pro-anglo-saxon par la grâce de l’invasion… L’exploration sans fin de la tromperie et de la manipulation des Britanniques par Washington

Petraeus président? Nous n’en sommes plus à ça près

Le général Petraeus étant la célébrité que l’on sait, il est plus que temps de s’intéresser à son passé, à son destin et à ses ambitions. Ce que fait Patrick Cockburn dans The Independent, aujourd’hui même. Cockburn a rencontré un ancien conseiller du ministère de l’intérieur irakien qui a discuté avec Petraeus de ses ambitions présidentielles, puisqu’il s’avère qu’il en a, évidemment. L’article revient également sur la carrière de Petraeus en Irak, pour mettre en évidence combien ce général a accumulé d’échecs opérationnels après avoir fait, en général si l’on ose dire, des succès médiatiques de ces mêmes actions. Sabah Khadim, then a senior adviser… Petraeus président? Nous n’en sommes plus à ça près

L’attaque de l’Iran inutile, nous avons Fallon versus Petraeus

L’attaque de l’Iran inutile, nous avons Fallon versus Petraeus Il est assez connu que l’historien et chroniqueur Gareth Porter dispose de sources privilégiées au Pentagone, notamment proches de l’U.S. Navy et des positions assez dissidentes de cette arme, notamment enfin de l’entourage de l’amiral Fallon. Il y a donc des arguments pour accepter la relation qu’il fait des rapports entre Fallon (commandant de Central Command) et Petraeus (commandant en Irak, dépendant de Fallon), dans Antiwar.com aujourd’hui. Si c’est le cas, c’est explosif. La première rencontre entre Fallon dans sa nouvelle fonction et Petraeus fut effectivement peu commune, puisqu’illustrée et accompagnée par des termes aussi lestes… L’attaque de l’Iran inutile, nous avons Fallon versus Petraeus

La crise s’allonge et prendra son temps parce que, voyez-vous, nous sommes globalisés

Au plus le temps passe, au plus la crise financière d’août et ses suites transforment la prévision et le sentiment général. L’humeur ne cesse de s’assombrir. Dans le Financial Times du 11 septembre, Alan Wolf fait un constat impeccable quoique classique : la bourse tient l’économie en otage. Les fous du marché boursier menacent les équilibres économiques et ce sont les petits qui sont touchés. Alors, faut-il aider les fous de la bourse pour éviter aux petits de trinquer? Toute la logique du système est exposée à nu, pour la nième fois, mais cette fois dans un cadre impressionnant d’ampleur. «The financial markets have taken… La crise s’allonge et prendra son temps parce que, voyez-vous, nous sommes globalisés

Réflexion d’un 11 septembre: l’Irak vaut le Darfour

Il est significatif et bienvenu à la fois que le même jour où le général Petraeus vendait sa salade à un Congrès acquis d’avance, l’ONU décrivait la situation en termes généraux en faisant l’équivalence entre la situation humanitaire de l’Irak à celle du Darfour. Les termes de la comparaison autant que la signification de la comparaison elle-même sont clairs. Le Darfour est aujourd’hui le point du monde représentant, selon notre catéchisme moralisateur, l’horreur humanitaire du monde sans l’Occident (dito, sans l’intervention occidentale). L’Irak est aujourd’hui le point du monde représentant, en importance, en effort, en volume, en attention de communication, en forces militaires et en… Réflexion d’un 11 septembre: l’Irak vaut le Darfour

Le JSF israélien à la moulinette

Des précisions de source indépendante venues de Washington indiquent que le Pentagone a exercé une pression considérable sur les Israéliens pour que ceux-ci ne prennent pas de mesures trop spectaculaires dans leurs prévisions d’engagement dans le programme JSF, comme il avait été annoncé le mois dernier. Finalement, le Pentagone n’a pas été entendu, bien au contraire, malgré un report de deux semaines de la décision israélienne par rapport à ce qui avait été annoncé. Ce délai indique qu’il y a eu débat chez les Israéliens, à cause des pressions US, et que l’orientation anti-JSF a été largement confirmée en toute connaissance de cause. Non seulement… Le JSF israélien à la moulinette

Fait-on prêter serment à un saint ?

La séance d’audition du général Petraeus, au Congrès, hier, fut marquée de divers incidents. L’ancien officier de la CIA devenu contestataire, le commentateur Ray McGovern, se trouvait dans la salle. Il remarqua que Petraeus commençait sa déposition sans avoir été invité à prêter serment. Un incident (panne de micro durant dix minutes) permit à McGovern d’intervenir par une simple recommandation : «Faites-lui prêter serment» («Swear him in»). McGovern fut invité à quitter la salle mais Petraeus ne fut pas invité à prêter serment. (D’autres incidents émaillèrent l’audition, notamment des interventions du président de la commission des forces armées de la Chambre, le démocrate Skelton, contre… Fait-on prêter serment à un saint ?

Comment les Britanniques ont quitté Basra avec les honneurs de la guerre bien négociés

Dans le désastre irakien général, les Britanniques ne sont pas trop mécontents de la façon dont ils ont quitté Basra. Ils évitent les signes immédiats et trop apparents de l’humiliation. Le Sunday Times d’hier publiait un article assez bien balancé pour ménager chèvres et choux. L’article commence sur l’affirmation que les autorités washingtoniennes ont donné l’ordre à leurs généraux de ne plus insulter les Britanniques parce qu’ils quittent Basra. Avec un flegme dissimulant une discrète satisfaction, le journal explique qu’une très haute personnalité US au Pentagone a rappelé aux généraux US qu’il importait de ne pas trop humilier les Britanniques, parce que, «not only was… Comment les Britanniques ont quitté Basra avec les honneurs de la guerre bien négociés

Brand Petraeus” en action

Le général Petraeus est la nouvelle star du système, l’homme-clef de la guerre, l’homme-miracle de le victoire, le prestidigitateur de la crise. Il existe également en vrai, puisqu’il va parler en chair et en os devant le Congrès. S’il existe, c’est qu’il y a également une réalité du général Petraeus. On se renseigne donc peu à peu. Leonard Doyle et Raymond Whitaker, de The Independent, nous transmettaient hier d’intéressants rappels sur la carrière de Petraeus, notamment en citant l’auteur Glenn Greenwald. Petraeus a toute sa carrière guerrière consacrée à l’Irak ppuisque, avant l’invasion de 2003, il n’avait participé à aucun combat. «Greenwald, author of How… Brand Petraeus” en action