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Bloc-Notes

Plutôt que des bombardiers russes à Cuba, pourquoi pas une station d’écoute?

Sans doute les Russes s’amusent-ils, en s’étonnant de la vélocité avec laquelle les Américains s’emparent de toutes les suggestions concernant l’un ou l’autre déploiement de quincaillerie russe à Cuba. Il y a déjà l’affaire des bombardiers (avec un zeste de F-22). Bien que les sources annonçant la possibilité d’un tel déploiement soient bien imprécises et indécises, et qu’elles soient régulièrement démenties par le gouvernement russe, la chose a fait beaucoup de bruit à Washington. Les Russes semblant goûter au jeu. On apprend, le 23 juillet, par Novosti, qu’une autre suggestion pourrait être : pourquoi pas une station d’écoute et de surveillance à Cuba, lieu idéal… Plutôt que des bombardiers russes à Cuba, pourquoi pas une station d’écoute?

L’USAF, Cuba et les F-22

Les événements sont parfois bien à propos. Il y a deux jours, le 21 juillet, les Russes font dire plus ou moins discrètement qu’ils pourraient déployer, disons selon des assignations temporaires ou lors de missions en aller-retour, des bombardiers à Cuba. Il s’agit notamment de Tu-95 subsoniques et de Tu-160 supersoniques. Explication? Un retour ironique de la crise des anti-missiles en Europe («While they are stationing missile-defense shields in Poland and the Czech Republic, our jets of far-distance strategic aviation land in Cuba, a high-ranked source said in the interview with Izvestia.») Donc, événement à propos, avec le passage du nouveau chef d’état-major de l’USAF,… L’USAF, Cuba et les F-22

La fureur discrète de Ambrose Evans-Pritchard

Ambrose Evans-Pritchard, l’un des commentateurs financiers et économiques de la place de Londres les plus écoutés, est furieux même si la chose est discrète. On le comprend à lire son dernier commentaire, «The global economy is at the point of maximum danger », dans le Daily Telegraph du 21 juillet. Si ce commentaire est une revue générale de la situation financière et économique du monde, dans le sens qu’on devine puisque la comparaison est faite avec l’été de 1931 qui précède la plongée dans la Grande Dépression, il est manifeste qu’il est plutôt écrit pour s’adresser aux actuels dirigeants politico-économiques du système. Cette remarque nous… La fureur discrète de Ambrose Evans-Pritchard

Du bon usage du candidat Obama, – par l’Irakien Maliki

Obama le candidat est en tournée parmi nous (on veut dire : the Rest Of the World). Il passe en Irak, ce qui va de soi. Il rencontre un Maliki qui nous surprend tous, car c’est bien de Maliki dont nous voulons parler. Maliki s’affirme de plus en plus comme un acteur à part entière, une marionnette reconvertie dans l’habileté manuvrière pour manipuler son colossal conquérant devenu une sorte de Gulliver ligoté et sans idée bien précise. Voici ce qu’écrit Patrick Cockburn, le 21 juillet, du Premier ministre Maliki: «However, even if government claims to have won a military victory are overblown, its recent successes… Du bon usage du candidat Obama, – par l’Irakien Maliki

Et le Pentagone soudain inquiet…

Comment faut-il prendre l’intervention de l’amiral Mullen, président du comité des chefs d’état-major (JCS), le 20 juillet à Fox.News? Il y a deux interprétations possibles. Le site WSWS.org considère (aujourd’hui) cette intervention comme un rappel à l’ordre du Pentagone au candidat Obama, contre sa politique de retrait d’Irak, désormais appuyé par le désormais très influent Premier ministre irakien Maliki. Pressé de s’exprimer sur la question d’un retrait d’Irak en seize mois décidé comme une politique conceptuelle, hors des considérations chronologiques de situation sur le terrain durant ce retrait, et cela en laissant formellement de côté le fait que ce soit justement le programme du candidat… Et le Pentagone soudain inquiet…

Chavez plus que jamais à l’aide du “Tiers-Monde” US

A la fin 2005, le président du Venezuela Hugo Chavez avait entrepris, dans un geste à la fois habile et provocateur, et compatissant après tout, d’offrir du carburant, essentiellement du pétrole de chauffage, aux Américains pauvres qui le souhaiteraient. Certains Etats avaient accepté, d’autres avaient refusé; l’Etat du New Hampshire, notamment, avait repoussé l’offre On nomme le New Hampshire parce que cet Etat vient de changer d’avis et annonce, le 18 juillet, qu’il acceptera le pétrole de Chavez. «Two years ago, New Hampshire refused to accept heating oil from Venezuelan President Hugo Chavez, the pro-Castro U.S. critic who once called President Bush the devil. But… Chavez plus que jamais à l’aide du “Tiers-Monde” US

La Géorgie ne cesse de nous inquiéter…

Dans les chancelleries occidentales mais également américanistes, il ne fait aucun doute que l’inquiétude devant l’évolution de la situation entre la Géorgie et la Russie ne cesse de grandir. «Il y a une crainte générale qu’un conflit éclate cet été, les Russes sont terriblement sérieux dans cette affaire et ils considèrent qu’on atteint le seuil de l’inacceptable», dit-on et ne cesse-t-on de répéter dans des milieux européens de haut niveau. Du côté US, on n’en est pas moins inquiet de la situation en Géorgie, ce qui est une chose relativement nouvelle. Les sources européennes en question rappellent la déclaration de l’ambassadrice US à l’OTAN Victoria… La Géorgie ne cesse de nous inquiéter…

Le programme KC-45 arrive à faire un front uni des “trois grands” européens

Aux USA, les nouvelles vont parfois se cacher au fin fond des provinces, par la grâce de tel ou tel correspondant washingtonien. C’est ici le cas du Anniston Star, quotidien de l’Alabama, qui nous donne le 18 juillet, une intéressante nouvelle concernant le programme KC-45 de l’USAF, le sort de la proposition EADS d’abord choisie et aujourd’hui mise en cause, et l’attitude des directions politiques européennes à cet égard. Il est de fait que s’est établi de facto un front européen réunissant les trois grands pays à leur plus haut niveau, contre les USA, sur une matière de coopération et de transfert d’armement dans l’espace… Le programme KC-45 arrive à faire un front uni des “trois grands” européens

Al Gore, intégrateur des crises systémiques, – et future vedette de l’équipe Obama?

La célébrité de l’ancien VP de Clinton Al Gore, devenu notamment Prix Nobel pour sa lutte contre la crise climatique, s’est imposée comme un fort argument contre lui, à côté de l’efficacité qu’elle lui a donné dans sa croisade contre la crise climatique. Par définition, la raison qui domine le Progrès et entend lui donner une vertu d’apparence de désintérêt pour la gloire publique, est en général sévère pour Gore. On n’aime pas la vulgarisation, dans les milieux experts, pour les raisins de la vertu et aussi, tout de même, parce qu’elle risque d’éclairer crûment les erreurs fondamentales qu’on débusque dans ces milieux, voire la… Al Gore, intégrateur des crises systémiques, – et future vedette de l’équipe Obama?

Un million de terroristes, – et moi, et moi, et moi…

Paul Craig Roberts en a une bonne à raconter, qui rappelle l’aventure que connut le sénateur Ted Kennedy il y a quatre ans, lorsqu’il fut interpellé à un aéroport, fouillé, interrogé, etc., parce que le Grand Ordinateur Central avait dit qu’un Ted Kennedy était estampillé terroriste sur la liste du Home Security Department. Cette liste justement, qui est mise à jour au jour le jour, a récemment passé le cap du million de terroristes répertoriés, sans qu’on sache si une récompense spéciale a été attribuée au millionième nominé,   et c’est à ce propos que Craig Robert en a une bien bonne Sur Antiwar.com, aujourd’hui.… Un million de terroristes, – et moi, et moi, et moi…

Aux USA, l’économie a chassé l’Irak

A côté des variations presque quotidiennes de l’évaluation des préoccupations populaires, souvent associées à des variations de perception où les manipulations de communication jouent leur rôle, il semble qu’on puisse envisager comme un fait politique majeur et durable désormais le basculement des priorités du public US, de l’Irak vers l’économie. C’est une analyse qu’on rencontre désormais d’une façon courante chez les statisticiens spécialisés dans les enquêtes d’opinion. C’est le constat que fait l’agence McClatchy Newspaper, ce 16 juillet, dans une analyse appuyée notamment sur le travail de John Zogby, qui dirige un des instituts de sondage parmi les plus souvent désignés aux USA pour ses… Aux USA, l’économie a chassé l’Irak

Le débat sur la sécurité européenne, le “triple langage” et l’absence des USA

Prenons le cas de la Géorgie. La situation entre la Russie et la Géorgie est aujourd’hui décrite dans les milieux européens institutionnalisés, comme «très intense, au bord de la confrontation. C’est un des plus graves points de crise aujourd’hui en Europe, qui peut conduire à une confrontation au niveau européen et de l’OTAN». L’analyse faite en interne de cette crise dans ces milieux est à deux niveaux, correspondants au phénomène du triple langage que nous avons tenté de définir, c’est-à-dire, à côté du langage de la réalité (premier langage), en plus d’une censure du conformisme totalitaire de la bureaucratie et de l’establishment vers le public… Le débat sur la sécurité européenne, le “triple langage” et l’absence des USA

GW à l’Iran : si on causait?

L’interprétation générale de la décision US d’envoyer un important fonctionnaire du département d’Etat à Téhéran, William J. Burns, sous-secrétaire d’Etat pour les affaires politiques, et d’établir une liaison diplomatique limitée, est qu’il s’agit d’une concession d’importance des USA. Le commentaire va jusqu’à voir dans cette décision une volonté d’éviter un conflit, ce qui peut être considéré comme une interprétation paradoxale si l’on considère que Washington a été le seul acteur, avec Israël, à manier la menace, et contre Téhéran bien sûr. D’un autre côté, cet agencement tend aussi à conforter l’interprétation d’une concession. The Independent de Londres, du 17 juillet, présente cette interprétation sans s’encombrer… GW à l’Iran : si on causait?

L’attaque contre le scandaleux concurrent du JSF… et il est américain

Le 14 juillet, le quotidien du Salon de Farnborough, le Daily Flight Bulletin, a publié un court article rapportant une intervention stupéfiante de brutalité du Lieutenant Général Charles CR Davis, de l’USAF, présenté comme a JSF programme executive. Le quotidien publié pour le Salon par le respectable hebdomadaire Flight International en est tout remué. Il présente cette intervention de cette façon: «an unusually candid, exclusive interview on the eve of the Farnborough Air Show»; que fait Davis? «Davis blasted Boeing executives for making what he believes are grossly inappropriate statements about the health of his acquisition programme.» Davis attaque Boeing avec violence pour ce qu’il… L’attaque contre le scandaleux concurrent du JSF… et il est américain

Et un autre “ennemi” du JSF, lui aussi intérieur: le F-22

Il se confirme chaque jour davantage que l’évolution des esprits au Pentagone considère que le JSF doit désormais se débarrasser du F-22, pour, à la fois, survivre et triompher. La paranoïa est très grande à l’intérieur de ce qu’il faut désormais nommer une bureaucratie du JSF, à la fois établie fermement au sein du Pentagone, mais également transnationale et globalisée avec les correspondants dans les pays non-US participant au programme. Désormais, le F-22 est présenté quasiment de façon explicite comme le concurrent direct du JSF, le programme qui empêche le JSF de devenir l’exclusif avion de combat du Pentagone pour le XXIème siècle. (Comme on… Et un autre “ennemi” du JSF, lui aussi intérieur: le F-22

Les avis contrastés du Che

Un avis intéressant sur l’UPM (Union Pour la Méditerranée) qui vient d’être lancée à Paris est celui, notablement favorable, de Jean-Pierre Chevènement. L’avis est intéressant notamment parce que Chevènement est souverainiste (de gauche) et sourcilleux sur le dogme national français (et gaulliste). Sa courte intervention du 13 juillet (interview du 12 juillet) dans Le Journal Du Dimanche est intéressante également parce que, à côté des félicitations, le Che ne se gêne pas pour critiquer, sinon condamner la position de Sarkozy vis-à-vis de l’armée en France, comme sa politique vis-à-vis de l’OTAN et des interventions extérieures. Il met ainsi en évidence la dualité du personnage (Sarko),… Les avis contrastés du Che

Bon anniversaire, monsieur Rees-Mogg

Le vénérable et très fameux chroniqueur du Times, William Rees-Mogg, nous annonce qu’il fête aujourd’hui ses 80 ans, dans sa chronique du 14 juillet évidemmen puisqu’il est né le 14 juillet 1928. C’était peu avant que sonnent les trois coups de la Grande Dépression. Il avoue ne pas se souvenir des bruits du grand Crash de Wall Street, et on lui en voudra pas parce qu’à un an on n’a pas encore l’oreille fine. Mais il garde des échos des terribles années 1930, suffisamment pour nous rappeler que si la Grande Dépression reste fameuse dans nos mémoires pour sa terrible dévastation aux USA, elle frappa… Bon anniversaire, monsieur Rees-Mogg

Boeing et Airbus piquent dans la crise

L’aviation civile de transport touchée de plein fouet par la crise, tel est le verdict principal avant même le procès, au Salon aéronautique de Farnborough qui s’ouvre aujourd’hui. La tradition des grands salons aéronautiques de ces dernières années est brisée. Il n’y aura pas la folle compétition habituelle des commandes gargantuesques entre Boeing et Airbus, parce qu’il semble bien qu’il n’y aura guère de commandes gargantuesques. La seule attendue pour l’instant est un marché de $20 milliard pour Etihad, compagnie de l’émirat d’Abou Dhabi. Farnborough est le premier salon de la Grande Crise, avec cette annonce par le Times d’aujourd’hui d’une prévision de l’effondrement des… Boeing et Airbus piquent dans la crise

Des missiles opportuns, le temps d’un bluff

Après tout, on aurait pu se dire, le 9 juillet, que le tir de missiles iraniens faisait bien dans le paysage, le lendemain exactement de la signature de l’accord entre les USA et la Tchéquie sur les bases de radar du réseau BMDE, anti-missiles et, s’il vous plaît, contre les missiles iraniens à venir Encore plus justifié, le BMDE, puisque les missiles iraniens sont déjà là. C’est ce qu’on s’est dit au Pentagone, illico presto. Robert Gates a été rapide sur la balle. Il a aussitôt expliqué, le même 9 juillet, dans une conférence de presse, que ce tir de missiles justifiait considérablement le BMDE.… Des missiles opportuns, le temps d’un bluff

La crise du KC-45: l’USAF n’est pas une exception, dit le GAO

Lors de l’audition sur le cas du programme KC-45, le 10 juillet devant la sous-commission des forces aériennes et terrestres, à la Chambre des Représentants, le GAO a précisé son jugement sur la conduite de l’USAF durant le processus de sélection ayant abouti au choix de EADS/Northrop Grumman (KC-30). Le GAO a confirmé l’analyse selon laquelle les fautes de l’USAF n’étaient pas intentionnelles et n’étaient pas spécifiques à l’USAF. Le Daily Report de l’Air Force Association donne un résumé de cette intervention, le GAO étant représenté par son mandataire Daniel Gordon. «The Government Accountability Office found no reason to think that anyone in the Air… La crise du KC-45: l’USAF n’est pas une exception, dit le GAO

Hagel comme candidat vice-président avec Obama? Les rumeurs se précisent

Une note très rapide de Steve Clemons, sur son site The Washington Note, le 11 juillet, et aussi quelques commentaires éclairés de ses lecteurs permettent d’avancer comme de plus en plus fondées des possibilités importantes autour d’Obama. La chose est encore au stade de la rumeur mais il s’agit de rumeurs sérieuses, d’une orientation également sérieuse et logique par rapport aux ambitions d’Obama. Le sénateur républicain (mais anti-guerre) Chuck Hagel serait sur le point d’annoncer son soutien à la candidature de Barack Obama. Chuck Hagel accompagnerait Obama lors de son prochain voyage en Irak. Ainsi serait solennellement fixée l’entente des deux hommes sur l’un des… Hagel comme candidat vice-président avec Obama? Les rumeurs se précisent

L’apocalypse contre la montre, de Fannie Mae à Freddie Mac

Le sort de Fannie Mae et de Freddie Mac ajoute quelque sel à la chronique de l’apocalypse financière du monde. D’abord, observons que Fannie Mae, c’est plus charmant et phonétiquement assez correspondant à FNMA (The Federal National Mortgage Association); pour Freddie Mac, c’est plus tiré par les cheveux (FHLMC, pour Federal Home Loan Mortgage Corporation). A part quoi, il reste de quoi sourire jaunâtre quand on sait que les jumeaux ont bien des soucis et qu’ils représentent, selon la définition officielle, «As of 2008, Fannie Mae and Freddie Mac own or guarantee about half of the $12,000,000,000,000 (twelve trillion dollars) mortgage market of the United… L’apocalypse contre la montre, de Fannie Mae à Freddie Mac

Les Britanniques et l’affaire EADS/KC-45

Une surprise de plus dans la saga du programme de ravitailleurs en vol KC-45 de l’USAF, c’est de retrouver le Premier ministre britannique Gordon Brown engagé à fond derrière EADS. La cause la plus immédiate, c’est l’importance économique et sociale du programme, si EADS l’emporte, pour l’économie britannique: «If Airbus wins the tanker contract the wings will be made at its factory at Broughton, North Wales. The deal would secure the 11,000 jobs at Broughton and be worth more than £4 billion to the British economy. A spokesman for the Prime Minister said yesterday: He will support the Airbus bid in whatever way he can.»… Les Britanniques et l’affaire EADS/KC-45

Le dossier du GAO: très sévère…

Il est vrai que la thèse du protectionnisme pour expliquer l’action du GAO et tout ce qui s’ensuit dans l’affaire du programme KC-45 ne fait pas un pli en Europe. Les milieux atlantistes et pro-US sont les plus acharnés à cet égard, ce que nous observons d’un il intéressé et assez vif, avec une ombre d’ironie bien dissimulée. Il n’empêche, et nous tenons à notre interprétation, que nous ne croyons pas une seconde que l’intervention du GAO soit partiale et biaisée. Il semble bien qu’il y ait eu, dans la sélection de EADS/Northrop, une certaine complaisance de l’USAF. La cause en est bien connue: l’USAF… Le dossier du GAO: très sévère…