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Bloc-Notes

Paris Hilton et la “politique du Rien”

Il est vrai que les événements, ou disons les non-événements s’enchaînent pour conduire la politique vers le domaine qui lui apparaît de plus en plus en naturel: le rien. Le mot vient de l’expression de politique du rien (Politics of Nothing) qu’emploie Arianna Huffington pour désigner la dernière mésaventure entre McCain, citant par dérision, comme référence de la substance de la candidature Barack Obama dans une de ses annonces-télé pour les présidentielles, la célébrité people Paris Hilton. (Peut-on d’ailleurs dire qu’il soit question de dérision dans la démarche de l’équipe de communication de McCain? Savent-ils encore, dans ces milieux qui fabriquent et gèrent les campagnes… Paris Hilton et la “politique du Rien”

Surprises et arrière-pensées de Gates

La direction du Pentagone surprend de plus en plus les commentateurs parce qu’elle prend des initiatives à long terme, qui sont bien sûr des engagements théoriques (il ne peut en être autrement), mais alors qu’elle n’est théoriquement en place que pour six mois encore. Deux événements, dont nous avons parlé par ailleurs, reflètent cette attitude. Parlant de la guerre contre la Terreur le 3 août, nous citions le document sur la National Defense Strategy 2008, diffusée par le Pentagone à partir du 1er août et présenté dans la presse US (Washington Post) le 31 juillet. Dans ce même article, le journaliste Josh White remarquait :… Surprises et arrière-pensées de Gates

Le JSF entre les lignes de Sweetman

Les articles et analyses de Bill Sweetman sont toujours intéressants, à cause de la personnalité de l’auteur, de sa position, de son expérience et ainsi de suite. Disons que Sweetman est un homme qui en sait beaucoup, qui n’en dit pas trop mais qui en laisse entendre un peu plus, tout cela dans le domaine de l’industrie stratégique de l’armement, notamment de l’aéronautique, avec les implications stratégiques et politiques. On a déjà lu qu’une de ses spécialités, c’est le JSF dans un environnement délicat, pour l’avion lui-même, comme pour l’auteur qui, quoique britannique, est rédacteur en chef de Defense & Technology International, mensuel du groupe… Le JSF entre les lignes de Sweetman

Bravo Friedman (George, pas Thomas)

Il est bon de pouvoir signaler de la part d’un homme qui est manifestement Américain et américaniste, une si forte et belle compréhension, voire une si réelle bienveillance teintée de nostalgie (nostalgie, peut-être, que l’américanisme ne soit pas de la même sorte?), de ce que représente Soljenitsyne en fait d’>âme russeMother Russiaâme russela Russie traditionnelle< par sa propre dynamique de légitimité («[T]he traditional Russia that Solzhenitsyn celebrated is emerging, more from its own force than by political décisions»). C’est, indirectement, une formidable critique de la psychologie américaniste et une critique aussi forte de la modernité dans sa phase grimée en postmoderne (Friedman serait-il un >anti-moderne

Mullen aux Israéliens : pas de nouveau Liberty

On a des précisions tardives mais intéressantes sur la visite de l’amiral Mullen, président du comité des chefs d’état-major US (JCS), en Israël à la fin juin (plutôt que début juillet, comme l’affirme le texte utilisé ici en référence). Mullen est bien allé dire aux Israéliens qu’il était préférable pour eux (les Israéliens) de ne pas envisager une attaque contre l’Iran. Mais il a été plus précis encore, et implicitement plus menaçant, selon TV.Press du 3 août et Information Clearing House du 4 août (les deux sites reprennent une information du Jerusalem Post). Mullen aurait fermement averti les Israéliens contre la tentation d’un nouvel incident… Mullen aux Israéliens : pas de nouveau Liberty

Lugubre anniversaire

On célèbre ces jours-ci le premier anniversaire de la crise financière du monde et l’on en est encore tout ébahi. C’est ce qui caractérise effectivement, en plus des détails techniques, le premier texte, publié ce 3 août, d’une série d’articles que le Financial Times(FT) consacre à cette célébration. Un an déjà et, plus que jamais, les couleurs de l’incertitude jusqu’à l’angoisse irrépressible, où tout cela s’arrêtera-t-il? à la lumière d’une crise que toutes les autorités et sommités authoritative ne virent pas un instant venir, même si Hiroshi Nakaso se doutait de quelque chose («Just over a year ago, Hiroshi Nakaso, a senior official at the… Lugubre anniversaire

Salut au patriarche barbu du spiritualisme russe

Salut au patriarche barbu du spiritualisme russe Il est difficile d’imaginer Soljenitsyne sans cette longue barbe de patriarche. Pourtant, lorsqu’il était officier de l’Armée Rouge, combattant de la Grande Guerre Patriotique, avant d’être envoyé au Goulag par Staline parce qu’il s’interrogeait sur les qualités de stratège de ce même Staline, Soljenitsyne n’avait pas sa barbe de patriarche. Ce sont les épreuves, la tragédie de la Russie, ses années passées dans le Goulag à côtoyer la folie, qui le nimbèrent de cet attribut évident. Plus encore qu’anti-communiste comme nous aimons à le célébrer pour le renforcement antinomique de cette pathologie idéologique qu’est notre dogme libéral, Soljenitsyne… Salut au patriarche barbu du spiritualisme russe

Obama et le soutien critique des radicaux et des “dissidents”

L’hebdomadaire de la gauche progressiste US The Nation a pris l’initiative d’une lettre ouverte à Obama, en date du 30 juillet, qui rassemble des signatures de personnalités US, pour l’instant, essentiellement de la gauche progressiste et radicale d’une part, des inclassables qu’on mettrait plutôt dans la catégorie des dissidents d’autre part, avec parmi eux certains éditeurs de sites connus. (Parmi les signataires : Juan Cole, Robert Greenwald, Tim Hayden, Tom Engelhardt, Norman Solomon, Gore Vidal, Howard Zinn) Il s’agit d’une lettre de soutien mais plutôt d’un soutien critique, avec mise en garde concernant les récentes évolutions de Barack Obama par rapport à ses premiers engagements.… Obama et le soutien critique des radicaux et des “dissidents”

Le terrorisme, la coopération transatlantique et “plus ça change, plus c’est la même chose”

Difficile de dire quelque chose de nouveau lorsqu’on doit dire quelque chose de conforme. C’est un problème pour Obama qui doit apparaître à la fois comme nouveau (pour les électeurs) et conforme (pour le système). Démonstration: son appel, à Berlin, devant la foule type-festival de rock, à une grande coopération entre les USA et l’Europe dans la lutte contre le terrorisme; répétition du thème à Paris, devant un Sarko ébahi par cette idée épatante. Excellente idée, certes, à part que c’est en cours depuis bien longtemps (On imagine que Sarko, qui fut ministre de l’Intérieur, a du l’en informer.) C’est Eric Egland, un major de… Le terrorisme, la coopération transatlantique et “plus ça change, plus c’est la même chose”

Commentaire de notre commentaire: réflexions supplémentaires sur BAE-Yamamah

Nous ajoutons cette réflexion latérale ou complémentaire pour le cas, mais finalement assez substantielle sur le fond, à notre F&C de ce jour sur le jugement des Lords de la Chambre des Lords de Londres dans l’affaire BAE-Yamamah judicieusement réduite à l’affaire SFO-Arabie. Il se trouverait ou se serait trouvé sans doute l’un ou l’autre lecteur, français sans aucun doute, pour remarquer qu’après tout ce cas de corruption n’est pas tellement plus pendable que certains cas qu’on trouve en France, et qu’il serait bon de faire aussi la leçon à la France comme nous la faisons aux Lords. D’abord c’est inutile puisque depuis belle lurette,… Commentaire de notre commentaire: réflexions supplémentaires sur BAE-Yamamah

Destin de Perle (destin de neocon)

La nouvelle n’apporte pas beaucoup de nouveau. Mais quoi, elle a le mérite de bien résumer les choses, de les symboliser, de leur donner leur vraie dimension, leur vraie place dans l’Histoire. Il s’agit de nouvelles de Richard Perle, qualifié dans la nouvelle de War architect, dont on apprend qu’il négocie un accord d’exploitation de pétrole dans la partie kurde de l’Irak et alentour, certainement à la limite de l’illégalité jusqu’à s’y ébrouer, sans doute saupoudré de diverses initiatives de corruption et de plantureuses commissions (pour l’intéressé lui-même), cela à la fureur du gouvernement irakien et avec la bénédiction du département d’Etat. Tout est dit… Destin de Perle (destin de neocon)

La RAND contre une attaque de l’Iran

L’hypothèse d’une attaque US contre l’Iran est de plus en plus en défaveur dans l’opinion des experts US, alors que l’autorité de l’administration GW Bush (où l’on trouve encore quelques partisans de cette attaque, dont Cheney) est aujourd’hui quasi inexistante. Un nouvel élément, signalé aujourd’hui par Jim Lobe sur Antiwar.com, renforce cette évolution. Lobe commente une récente étude de la RAND Corporation (division Project AIR FORCE, sur les questions de sécurité nationale), publié le 10 juillet, qui étudie le cas iranien et prend très nettement position contre l’éventualité d’une attaque militaire contre l’Iran. (Il s’agit de Iran’s Political, Demographic, and Economic Vulnerabilities, 156 pages, sous… La RAND contre une attaque de l’Iran

La globalisation en déroute devant les nécessités politiques

L’échec des négociations du Doha Round de l’OMC, à Genève, poursuit la déroute du processus de globalisation. Au-delà des gémissements convenus des pleureuses devant la dépouille du processus devant accélérer la prospérité du monde, on mesure de quelle prospérité il s’agit devant le spectacle du monde d’aujourd’hui, d’ores et déjà enfant de la globalisation, il s’agit surtout d’évaluer une fois de plus la puissance du retour du facteur politique dans les rapports économiques. A Genève, l’échec s’est fixé sur l’affrontement entre les USA d’une part, l’Inde (rejointe par la Chine) d’autre part. Il est inutile de chercher des significations structurelles se référant aux habituels blocs… La globalisation en déroute devant les nécessités politiques

Le casse-tête d’Obama

Le candidat démocrate US se trouve aujourd’hui dans une situation très particulière et très inhabituelle. Son parti est quasi unanimement plébiscité, face à une présidence et un parti républicains discrédités au-delà de tout; son adversaire est médiocre, sans charisme et accompagné d’une réputation de belliciste très impopulaire; lui-même, Obama, semble l’objet d’une grande popularité de perception (au-delà d’une popularité médiatique, il soulève un réel enthousiasme populaire dans nombre de circonstances). Mais tout cela ne se transcrit absolument pas dans les sondages. Au contraire, signale le Times de Londres aujourd’hui, on observe avec une grande inquiétude dans le camp d’Obama la publication d’un sondage, pour la… Le casse-tête d’Obama

Le déclin catastrophique de la puissance de l’USAF

On sait que l’U.S. Air Force est aujourd’hui dans une crise profonde, notamment de ses effectifs. L’excellent analyste du Center for Defense Information Winslow T. Wheeler a effectué un travail d’évaluation de l’évolution de l’U.S. Air Force depuis 1946, essentiellement de sa force tactique de combat. Il publie certains résultats de ses recherches, aussi bien sur le site du Center of Defense Information, le 25 juillet, que sur UPI (Specewar.com) le même 25 juillet. Il s’agit d’une analyse critique tendant à montrer combien la rentabilité, la gestion et l’efficacité de production et d’acquisition de l’USAF est en constant déclin. Wheeler signale que l’USAF a reçu,… Le déclin catastrophique de la puissance de l’USAF

La crise budgétaire du gouvernement US et la crise du Pentagone

L’annonce vient d’être faite d’une révision du déficit budgétaire du gouvernement US pour 2009, passant des $418 milliards d’il y a deux mois à $482 milliards. Commentant la nouvelle, le site WSWS.org observe aujourd’hui que cette révision n’est encore que partielle, qu’il y manque une notable partie des coûts des guerres en cours (autour de $150 milliards en plus) et l’intervention du gouvernement, dans sa nouvelle croisade interventionniste jusqu’aux marges du socialisme, en faveur de Fannie & Freddie ($100 milliards prévus, sans doute plus) «That’s not the real number, former Bush Treasury Secretary Paul O’Neill said of the deficit in a comment cited in the… La crise budgétaire du gouvernement US et la crise du Pentagone

L’“impatience” US impatiente grandement les Pakistanais

On se demande si on pourrait trouver une meilleure chronologie et une meilleure absence de coordination à l’intérieur du gouvernement US, remarque faite au premier ou un second degré, c’est selon. La rencontre entre le Premier ministre pakistanais, en visite à Washington, et GW Bush a été précédée de quelques heures par une nouvelle attaque US contre un village pakistanais, avec (peut-être) l’habituelle bavure. Ou bien non, il y a une autre façon qu’insister sur la possible bavure, pour présenter la chose: cette attaque a-t-elle été volontairement lancée avant la rencontre pour démontrer au Premier ministre pakistanais l’efficacité des interventions US en coordination ou pas… L’“impatience” US impatiente grandement les Pakistanais

La guerre d’Afghanistan emprisonne le futur président

Ainsi s’avère-t-il de plus en plus évident que Barack Obama, quasi-d’ores et déjà président, ou McCain, sans doute président si l’occasion se présentait, va s’engager sur la voie du changement de champ de bataille prioritaire, passant de l’Irak à l’Afghanistan. Par conséquent, cette évolution en train de se faire intéresse les commentateurs, qui s’interrogent pour savoir de quelle guerre il s’agit, pourquoi elle est faite, à quoi elle sert et ainsi de suite. Les questions qui tuent, en un sens, puisqu’elles conduisent à s’interroger pour savoir si cette guerre a un sens. Nous retenons deux de ces commentateurs, pour présenter par leur intermédiaire deux axes… La guerre d’Afghanistan emprisonne le futur président

Comment ben Laden ne fut pas capturé

L’administration GW Bush est-elle l’administration la plus destituable de l’histoire des USA? Selon le député démocrate Hinchey, sans nul doute: «[T]he Bush administration is the most impeachable administration in the history of this country.» Dommage, penseront certains, qu’on n’en ait pas profité Mais Hinchey a autre chose à nous apprendre, selon l’interview qu’il a donnée le 25 juillet à Politico.com. Hinchey affirme que l’administration Bush pouvait capturer Ben Laden en décembre 2001, dans les montagnes de Tora Bora, en Afghanistan, où se déroula une bataille fameuse, mais qu’elle ne le fit pas parce que cette capture aurait rendu difficile, sinon impossible de lancer la guerre… Comment ben Laden ne fut pas capturé

Le modèle anglo-saxon: “Mission accomplished

Si l on veut établir une échelle générale de la dynamique de réduction de puissance depuis 2001 par rapport aux moyens initiaux et aux ambitions, il est évident que les USA, sous la direction de GW Bush, sont en tête. Tant du point de vue politique, par l’influence perdue, que du point de vue militaire et économique, avec des crises systémiques dans les deux cas, que du point de vue de la structure du pouvoir. Là-dessus et pour compléter le tableau anglo-saxon, il s’avère que le Royaume-Uni est un indiscutable n°2. Le déclin de la puissance structurelle du Royaume-Uni depuis 2001, essentiellement sous la direction… Le modèle anglo-saxon: “Mission accomplished

L’Amérique ou ROW? Il faut choisir, Barack…

Qui a écrit que Barack Obama ne parlait pas substance et s’employait essentiellement à un tour de promotion et de relations publiques dans les terres extérieures? Parmi d’autres, dedefensa.org a fait cela. Il est temps de songer à son mea culpa. Hier, Barack a parlé substance, et comment, et combien précisément! Il suffit de lire ces remarques, reproduites par CNN.News hier, à partir d’une interview donnée par Obama à CNN: «Barack Obama said Friday that persuading NATO allies to contribute more troops to Afghanistan could lead to U.S. troop cuts and help improve the U.S. economy, with reduced military expenditure being diverted into tax cuts… L’Amérique ou ROW? Il faut choisir, Barack…

La non-escale de Bruxelles

On l’a vu et on l’a dit, le voyage de Barack Obama dans le reste du monde (ROW) n’était pas vraiment calibré pour des projets d’information et de délibération politiques. Une appréciation politique de ce voyage inspire donc diverses critiques. Ce fut le cas le 16 juillet, lorsque Steve Clemons, de The Washington Note, s’étonnait que Obama n’ait pas songé à faire une escale à Bruxelles. «I’m worried. While some have become distracted by a silly discussion inside Germany on whether Obama should speak at the Brandenburg Gate in Berlin and whether he should defer to Angela Merkel, most seem to have forgotten that Obama’s… La non-escale de Bruxelles

S’il n’a rien dit, on n’en entend pas moins (notamment à propos du KC-45)

D’accord, Obama n’a guère parlé substance durant son voyage en Europe, mais on en sait assez sur lui, on a saisi assez de détails ici et là, pour se faire une idée. Et ce n’est pas précisément encourageant, oh non, pas du tout. Ainsi en conclut Steven Erlanger, dans l’International Herald Tribune, ce 25 juillet. «But for all the rock-star excitement abroad – reminiscent of the European embrace of the last Democratic president, Bill Clinton – Obama was vague on crucial issues of trade, defense and foreign policy that currently divide Washington from Europe and are likely to continue to do so even if Obama… S’il n’a rien dit, on n’en entend pas moins (notamment à propos du KC-45)

Obama est-il un “Fuhrer”, ou un Juan Peron, … ou un FDR?

Pendant que le candidat démocrate Barack Obama ravit les foules allemandes comme s’il était déjà président des USA et JFK réincarné, Ben Stein, speechwriter de Nixon et de Ford devenu acteur et présentateur de TV, présente quelques jugements assassins sur le comportement électoral du même Obama. Cela se passait sur CNN, le 23 juillet (l’émission Headline News, de Glenn Beck), comme le rapporte MediaMatters.org le 24 juillet. La discussion portait sur la décision du parti démocrate, annoncée le 7 juillet, d’ouvrir au public les portes de la Convention de nomination du parti, le mois prochain à Denver, lors du discours d’investiture d’Obama. On attend alors… Obama est-il un “Fuhrer”, ou un Juan Peron, … ou un FDR?