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Bloc-Notes

Gates jette l’éponge et refile le programme KC-45 au prochain président

C’est une décision extraordinaire qu’a annoncée aujourd’hui le secrétaire à la défense Robert Gates. La compétition pour le programme KC-X, ou KC-45, pour un nouveau ravitailleur en vol ($35 milliards pour un premier contrat) est abandonnée (non pas suspendue, mais bien abandonnée pour être reprise à zéro). Bien entendu, propose Gates, elle sera rouverte, mais avec la nouvelle administration, c’est-à-dire selon les vues les plus optimistes, au printemps 2009. Les perspectives de délai pour arriver au terme de cette affaire extraordinaire, qui devient l’emblème flamboyant de la crise du Pentagone, sont laissées à l’appréciations des oracles et de leurs boules de cristal. L’annonce a été… Gates jette l’éponge et refile le programme KC-45 au prochain président

La Géorgie après l’Ukraine

Vouloir faire entrer l’Ukraine et la Géorgie dans l’OTAN, c’est bien (et l’on continue à hurler dans les colonnes médiatiques qui vont bien que cela est plus que jamais nécessaire). Faut-il encore qu’il existe une direction et une stabilité politique qui aillent dans ce sens, dans les pays concernés, au moins pour avoir une signature au moment idoine. Ce n’est plus le cas avec l’Ukraine. Cela pourrait vite ne plus être le cas avec la Géorgie. La première attaque politique violente a été lancée contre Saakachvili, avec une exigence implicite que ce président en vienne à la conclusion qu’il doit quitter sa fonction. L’opposition géorgienne,… La Géorgie après l’Ukraine

Une nouvelle alliance dans le Caucase, avec principalement la Turquie et la Russie?

Nous ne nous avancerons pas trop pour tenter de donner une analyse claire de la situation dans le Caucase. Nous n’avons certainement pas les capacités de le faire et nous avons de toutes les façons quelques doutes qu’on puisse y parvenir d’une façon satisfaisante dans les conditions présentes. Nous rapportons l’information ci-dessous plutôt dans l’intention de montrer combien des facteurs régionaux importants peuvent donner un éclairage différent de la situation générale créée par la crise géorgienne et ses suites, et combien le rôle de certains pays peut recéler, sinon de surprises, du moins de positions ambiguës par rapport à la vision conventionnelle, et donc occidentale,… Une nouvelle alliance dans le Caucase, avec principalement la Turquie et la Russie?

Le songe ukrainien de TGA et de l’Occident libéral-interventionniste

L’un des grands inspirateurs du libéralisme interventionniste occidental et transatlantique (les liberal hawks dans le jargon anglo-américaniste), cette doctrine qui triompha avec Tony Blair durant les jours heureux (pour ces gens-là) de la guerre du Kosovo, c’est l’intellectuel britannique Timothy Garton-Ash, disons toujours TGA pour faire bref. Dans le Guardian du 4 septembre 2008, TGA nous donne une tribune tourmentée où il décompte les blessures du libéralisme interventionniste après l’affaire géorgienne suivant le reste et décrète qu’il faut désormais toujours plus de libéralisme et toujours plus d’interventionnisme mais en beaucoup plus discret, par la force des choses, qui pourrait bien être celle des chars russes.… Le songe ukrainien de TGA et de l’Occident libéral-interventionniste

Et si McCain était élu grâce à “Hurricane Sarah”?

La situation électorale US, malgré les fantastiques mesures suggérées par le fonctionnement du système pour la normaliser, nous a réservé une surprise de plus. Le facteur humain est décidément incontrôlable, ou bien est-ce que la profondeur de la crise d’identité des USA, au-dessus de toutes les autres crises du système, est plus abyssale encore que l’on ne le suppose. L’intrusion de Sarah Palin, ex-Sarah who? pour notre compte, introduit en effet un facteur absolument insaisissable dans ses conséquences. Palin a connu à la convention républicaine un triomphe sans précédent, bien décrit ce 7 septembre par le Sunday Times, qui boit du petit lait en bon… Et si McCain était élu grâce à “Hurricane Sarah”?

Le charme paradoxal de “Sarah who?”

Ils commencent tous à connaître son nom, vous aussi peut-être, nous pas encore vraiment, c’est donc encore, pour nous, dans un mouvement final de coquetterie, Sarah who? Mais trêve d’ignorance affectée, il s’agit bien de Sarah Palin, l’étrange co-listière de John McCain. Tout le monde en ricanait déjà, lorsqu’on annonça le choix de cette inconnue dont la sélection ne laisse pas d’être intrigante. Pourtant, maintenant que la convention républicaine est terminée et tout le monde en place pour la bataille finale, il s’avère que Palin en fut l’inattendue vedette, en plus de la vertu extraordinaire révélée par l’annonce que son fils ainé, qui est soldat,… Le charme paradoxal de “Sarah who?”

Cheney en balade et le paradoxal isolement US dans la crise

Les premiers échos du voyage de Cheney dans la région de crise (Caucase, avec visite en Azerbaïdjan, Ukraine et Géorgie) sembleraient résumer cette sortie à une simple tournée de relations publiques. C’est ce qu’expose notamment Jim Lobe, en général très bien informé sur la situation de l’administration pour les affaires extérieures, dans un article (ce 6 septembre sur Antiwar.com) qui met en évidence la prudence des USA, nous dirions l’impuissance, quand on considère l’enjeu pour l’administration Bush, même dans le seul domaine d’action qui lui reste, qui est celui de la subversion et de la provocation. Lobe rapporte ceci, dans son article, à propos du… Cheney en balade et le paradoxal isolement US dans la crise

Retombées et opportunités du sommet de Bruxelles

Le sommet de Bruxelles a introduit, pour nombre de participants, un esprit différent correspondant à la troisième phase de la crise que nous décrivions dans notre F&C du 2 septembre. Il s’agit de la sortie de la phase de la rhétorique d’affrontement qui a présidé à la politique (ou la non-politique) occidentale dans la crise géorgienne à partir du 17-18 août. Le sommet de Bruxelles a montré qu’une large majorité des pays de l’UE approuvait une politique tendant à tenter de relancer une politique de concertation et de négociation avec la Russie. Parmi ces pays, on trouve notamment l’Italie et l’Autriche. Ces deux pays ont… Retombées et opportunités du sommet de Bruxelles

La vraie guerre de Saakachvili

La guerre de Saakachvili, d’une façon effective et ouverte à partir du 7 août et, bien entendu, au-delà du 12 août, a été une guerre de propagande à destination des médias. Le but de cette guerre a été d’impliquer les alliés occidentaux, les USA au premier chef, dans le conflit. C’est la thèse du Dr. Gordon M. Hahn, universitaire spécialisé dans le terrorisme et la propagande, à l’Université de Monterey en Californie. Dans un long article publié sur le site War is Boring, le 3 septembre, Hahn offre un récit complet, point par point, des diverses affirmations de Saakachvili et de toute sa bande, tout… La vraie guerre de Saakachvili

L’“Ouest”, combien de vieux chars démodés?

Les leçons militaires du conflit de la Géorgie sont diverses et incertaines, tant il est difficile de parfaitement ajuster le facteur de la qualité et de l’efficacité des forces militaires à l’autre facteur des résultats politiques obtenus, tant aussi il apparaît que la crise de Géorgie, qui a commencé par une guerre avec toutes ses caractéristiques, est effectivement d’abord une crise dont l’un des composants est une guerre, chronologiquement le premier de ses composants mais ni le plus important, ni le plus décisif. Par contre, cette guerre a permis de fixer certaines références nouvelles. Ce qu’a montré avant toute chose la guerre de Géorgie, ce… L’“Ouest”, combien de vieux chars démodés?

Nous allons libérer l’Ukraine! Certes, mais qui en Ukraine allons-nous libérer?

En d’autres mots: l’Ouest, d’un seul mouvement, se lève pour prendre l’Ukraine dans son sein, dans l’OTAN, dans l’UE, dans tout ce que vous voulez, dans le Manchester United ou le dans le Standard de Liège puisqu’on y est, pourvu qu’il échappe, ce beau pays, aux griffes de Moscou! Mais quelle Ukraine? Celle du président Ioutchenko, bien sûr, l’homme de la révolution oranger, l’homo democraticus par excellence selon l’Ouest? Le problème est qu’aujourd’hui même, lorsque le président Ioutchenko convoque l’habituel conseil des ministres du mercredi, 11 des 12 ministres du gouvernement de la sémillante Première ministre Tymochenko boycottent la réunion, et Ioutchenko fait à conseil… Nous allons libérer l’Ukraine! Certes, mais qui en Ukraine allons-nous libérer?

Borchgrave nous dit qu’Israël a (avait?) des bases en Géorgie pour attaquer l’Iran

Arnaud de Borchgrave a déjà été souvent mentionné sur notre site, notamment pour des vues inhabituelles (par rapport à l’establishment médiatique US) sur les crises extérieures en cours, et parfois pour des révélations de type sensationnel. En général, Borchgrave est bien renseigné et ses interventions, si elles ne s’avèrent pas toujours à 100% exactes, mentionnent souvent certains faits inédits intéressants. En voici une de plus, de révélation, qui concerne Israël, la Géorgie et l’Iran, et lie les deux crises de l’Iran et de la Géorgie. Borchgrave donne ses informations-révélations dans un texte de UPI repris ce 3 septembre sur le site Middele East Times. Arnaud… Borchgrave nous dit qu’Israël a (avait?) des bases en Géorgie pour attaquer l’Iran

La division radicale au sein de l’UE et le rôle de Washington

Le sommet de l’UE, lorsqu’il se décante et est décripté peu à peu, après avoir brisé la gangue de l’extraordinaire propagande anglo-saxonne (presse britannique neocon, dont l’influence terroriste est disproportionnellement considérable), montre des lignes claires d’opposition et des forces claires d’interférence extérieure (influence US). Deux déclarations donnent une idée de ce constat. D’une part, des déclarations du ministre allemand des affaires étrangères Steinmeier (SPD), le leader de l’aile favorable au dialogue et au compromis avec Moscou dans le gouvernement allemand. Ses déclarations, reproduits pas Novosti le 2 septembre, sont très nettes. «Les Vingt-Sept réaffirment la nécessité du dialogue avec la Russie, a déclaré lundi le… La division radicale au sein de l’UE et le rôle de Washington

La politique anglaise dans la crise géorgienne, jugée par Tocqueville

La politique anglaise dans la crise géorgienne, jugée par Tocqueville Les Britanniques ont été complètement absents dans la première phase de la crise géorgienne. (Pour le rappel des phases, voir notre F&C de ce jour). Puis, lorsque nous fîmes notre entrée dans la phase, deuxième de la série, que nous désignons comme celle du désarroi schizophrénique, où l’anathème à partir d’Evere prit le pas sur la négociation à Moscou et à Tbilissi, les Britanniques intervinrent. Alors, puisqu’il s’agissait de jeter de l’huile sur le feu en paroles, de promettre appui moral et leçon de bonne justice internationale, de proclamer les grands principes, sans autre intention… La politique anglaise dans la crise géorgienne, jugée par Tocqueville

La crise venue de la trahison de l’“esprit” de l’Europe par l’élargissement

L’Union européenne, ou l’Europe si l’on veut, évolue avec la crise géorgienne de plus en plus vite vers une position où elle se trouve confrontée à ses problèmes les plus fondamentaux. Il est important de garder à l’esprit tous les éléments historiques pour comprendre cette évolution. Un point important est mis en évidence par Mary Dejevsky, dans un remarquable article qu’elle publie aujourd’hui dans The Independent. «The trouble is that while the old Europeans left past enmities at the door when they joined the EU that was the whole point of joining too many of the new Europeans saw the EU, like Nato, as a… La crise venue de la trahison de l’“esprit” de l’Europe par l’élargissement

Une incertitude de plus: les rapports entre l’armée russe et le Kremlin

La situation en Géorgie, du point de vue militaire russe, dépend également d’un facteur extrêmement important et qui apparaît selon diverses informations plutôt incertain: les relations entre l’armée russe et la direction politique à Moscou. Un article du Financial Times du 1er septembre donne des indications sur une situation qui serait loin d’être claire à cet égard. Brièvement dit, il apparaîtrait possible que l’armée russe ait sa propre politique, plus dure que les consignes du pouvoir politique, ou, dans tous les cas, l’ait eu par instant, notamment au moment de l’annonce du cessez-le-feu (le 12 août). Cette circonstance expliquerait évidemment, au moins en partie, la… Une incertitude de plus: les rapports entre l’armée russe et le Kremlin

La Géorgie agite déjà nos théoriciens et nos experts de l’armement

On dit dans les milieux proches de l’OTAN que la réunion des ministres de la défense des pays de l’OTAN, les 18 et 19 septembre à Londres, devrait prendre une orientation nouvelle par rapport aux prévisions initiales qui cantonnaient cette réunion à un débat d’idées. La crise géorgienne et l’intervention russe sont passées par là. L’évolution possible serait qu’on pourrait plutôt commencer à se tourner, ou en tout cas débattre de la possibilité de se tourner vers un travail de defense planning, un nouvel effort de planification portant sur l’évolution des forces dans les pays de l’OTAN dans la perspective de développer une infrastructure de… La Géorgie agite déjà nos théoriciens et nos experts de l’armement

La contre-attaque médiatique de la Russie

Au milieu de la semaine dernière, une source à l’OTAN nous disait son étonnement: «C’est fascinant, c’est complètement nouveau Les Russes sont désormais partout dans les médias occidentaux, Medvedev, Poutine, Rogozine, à toutes les TV, sur CNN, sur la BBC, sur la chaîne ARD allemande. L’armée russe a même institué une conférence de presse quotidienne et son porte-parole est très bon, très sérieux, très ouvert. C’est vraiment une nouveauté.» La chose est vraiment apparue de manière éclatante avec la longue interview de Poutine à la CNN, réalisée le 27 août (texte en ligne le 29 août) au cours de laquelle il a accusé les Américains… La contre-attaque médiatique de la Russie

Pensées et programme du CMI à propos de la crise

Un éditorial assez court d’Aviation Week & Space Technology du 1er septembre 2008 (accès payant) nous donne la vision la plus claire et la plus succincte, pensées réduite à l’essentiel, de la perception de l’hebdomadaire de la crise géorgienne. Si l’on s’en tenait là, l’événement ne serait que mineur. Mais, en raison de la notoriété de AW&ST, des liens qu’il entretient avec le complexe militaro-industriel (CMI), des circonstances pressantes qui justifient ce texte autant que des arguments qu’il déploie et que la conclusion qu’il propose, on peut le prendre pour une fiche-programme, une feuille de route du CMI face à la crise géorgienne. La narrative… Pensées et programme du CMI à propos de la crise

L’“isolement” de Douchanbé

C’est en effet à Douchanbé, capitale du Tadjikistan, que l’Organisation de Coopération de Changhaï (officiellement SCO en anglais) a tenu un sommet qui était important pour la Russie. Cette organisation allait-elle soutenir, comme la Russie devait sans doute l’espérer, l’action russe dans la crise géorgienne? On allait pouvoir faire le point sur l’isolement de la Russie. Les médias occidentaux furent prompts pour annoncer un revers sérieux de la Russie parce que le communiqué du sommet n’annonçait pas un soutien à toute l’action russe, particulièrement la reconnaissance de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. (Cette simple phrase de CNN.News, dans un texte du 28… L’“isolement” de Douchanbé

En Mer Noire, Mullen à la barre

Des déclarations de l’amiral Mullen, le président du Joint Chiefs of Staff, évidemment directement proche de l’U.S. Navy de par son origine, confirment que, comme à l’accoutumé de ces dernières années, les militaires US sont extrêmement prudents. Cette prise de position concerne la situation dans la Mer Noire, où la Navy est impliquée au premier chef. Une dépêche Reuters du 28 août rapporte des déclarations de Mullen. D’abord, pour ce qui concerne la situation en Mer Noire : «Adm. Mike Mullen, chairman of the Joint Chiefs of Staff, also said Russian and U.S. military officials were working carefully to coordinate the movements of their navies… En Mer Noire, Mullen à la barre

Du roi Abdallah de Jordanie au SS-26, l’arme secrète des Russes

Du roi Abdallah de Jordanie au SS-26, l’arme secrète des Russes Une caractéristique de la politique russe dans la crise actuelle est la diversité de ses axes d’offensive et l’exploitation rapide de ces axes. Cela conduit souvent à une situation où les Occidentaux sont pris par surprise, où sont exploités des domaines inattendus pour ces mêmes Occidentaux. La question de l’exportation des armements est un domaine où les Russes se montrent très actifs, et d’une façon visible, depuis trois semaines. Les Occidentaux et surtout les USA, très actifs dans le domaine depuis longtemps, particulièrement depuis la fin de la Guerre froide, avaient pris depuis cette… Du roi Abdallah de Jordanie au SS-26, l’arme secrète des Russes

Tension en Mer Noire

La situation dans la Mer Noire est un point particulier de la tension entre la Russie et l’Ouest, disons le point opérationnel central de cette tension. Un article du Times de ce jour met particulièrement l’accent sur ce point, à la lumière d’une indication également alarmiste venue cette fois de Poutine et non de Medvedev («Dmitri Peskov, a spokesman for Vladimir Putin, the Prime Minister, declared that Russia was taking measures of precaution against American and Nato naval ships. Let’s hope we do not see any direct confrontation in that, he said. Any attempt by countries in the West to isolate Russia would definitely harm… Tension en Mer Noire

Convention en solde

La convention démocrate se déroule à Denver, Colorado, dans un enthousiasme bien arrangé par les régiments des services de la communication, mais un enthousiasme de type provincial. Nous voulons dire par là que, contrairement à ce qu’on pouvait attendre à partir de l’atmosphère de la campagne extraordinairement intense des élections primaires, l’enthousiasme réel et profond est absent aujourd’hui de la convention. Deux raisons principalement: Le tournant de Barack Obama, qui s’est nettement rangé dans le courant de l’establishment washingtonien, comme certains lui en font désormais reproche d’une manière constante. La nomination de Joe Biden comme candidat à la vice-présidence n’a pas vraiment uvré pour dissiper… Convention en solde