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Bloc-Notes

Précisions sur FDR et la Grande Dépression

D’une façon qui confirme le grand intérêt porté actuellement à FDR et à son action durant la Grande Dépression, le site WSWS.org répond (le 19 septembre) sur un ton extrêmement offensif à une chronique du journaliste libéral (progressiste selon le sens US) Bob Herbert dans le New York Times du 9 septembre. Herbert se lamentait à propos de cette situation où les libéraux (progressistes) US ne parviennent pas à développer leurs arguments politiques et à faire suivre la politique concernée contre l’esprit dominant de l’ultra-conservatisme aux USA. Des éléments de l’histoire économique US, particulièrement la grande Dépression et l’action de Franklin Delano Roosevelt (FDR), sont… Précisions sur FDR et la Grande Dépression

En passant près de l’apocalypse

En effet, comment justifier de ce que nous affichions fougueusement un jour avant les grandes décisions d’intervention de l’administration GW Bush, le 18 septembre, «On ne fait rien pour l’instant parce que no one knows what to do», en regard de ce qui s’est passé le lendemain? Il y a de nombreuses explications possibles dans cette apparente contradiction, de nombreuses explications techniques, de nombreuses explications tactiques, voire des explications du type camouflage Nous leur préférons une hypothèse qui est celle de l’explication par la nature même de la chose: soudain la béance de l’effondrement possible sinon probable leur est apparue et ils ont décidé, vite,… En passant près de l’apocalypse

La modération de Gates devient une politique exprimant les contradictions du CMI

Le secrétaire à la défense Robert Gates est décidément un étonnant oiseau dans le contexte de l’administration GW Bush et de la radicalisation systématique, au niveau dialectique, qu’on observe dans cette administration et dans l’establishment washingtonien en général, par ailleurs, cette radicalisation signe convaincant de la paralysie de l’action des USA qu’on observe également. Gates a, on le sait, déjà fait des siennes à propos de l’Iran. Il s’avère à cet égard, selon des sources US de la communauté de sécurité nationale particulièrement dignes de foi, que son intervention, en même temps que celle de l’amiral Mullen, président du JCS, a été décisive pour casser… La modération de Gates devient une politique exprimant les contradictions du CMI

Une perception prudentissime de l’Article 5

Le secrétaire à la défense Gates est en voyage. Après l’Irak et l’Afghanistan, il s’est rendu à Londres pour une réunion des ministres de la défense de l’OTAN. En Afghanistan, avant son départ, il a dit quelques mots à des journalistes, dont le New York Times du 19 septembre se fait l’écho. On retrouve dans les interventions de Gates, notamment sur la Russie et la crise géorgienne, sa modération désormais légendaire. Pour notre propos précisément, un passage nous intéresse particulièrement, venu d’un contact du journaliste Thom Shanker avec un >officiel du département de la défense< durant ces rencontres et déplacements. Cela concerne l'Article 5 de… Une perception prudentissime de l’Article 5

Le sénateur Hagel avait averti Rice des dangers de l’indépendance du Kosovo – jamais eu de réponse

Le sénateur républicain Chuck Hagel est l’un des rares parlementaires US connu pour son honorabilité et sa compétence en matière de politique extérieure. Le 6 février 2008, Hagel avait pris la plume et officiellement écrit à Rice, avec copie pour les directeurs du NSC et de la CIA. Il y disait ses très graves inquiétudes pour l’indépendance sur le point d’être donnée au Kosovo, pour les conséquences de cet acte sur les relations avec la Russie, pour les crises qui pourraient en résulter. In fine, c’était annoncer la crise géorgienne. Dans The Steve Washington Note, Steve Clemons, proche de Hagel, publie le 18 septembre un… Le sénateur Hagel avait averti Rice des dangers de l’indépendance du Kosovo – jamais eu de réponse

Comment expliquer la “politique” britannique dans la crise géorgienne?

Nous cultivons une particulière attention à la position britannique pour la crise géorgienne, essentiellement à cause de son caractère inattendu et peu explicable. On s’en est aperçu, notamment à l’occasion d’un Bloc-Notes, où nous convoquions même Tocqueville pour avoir une meilleure appréciation des caractères généraux de la politique britannique. Nous avons eu l’esprit éveillé par la conclusion d’un texte de Mark Ames (auteur de Going Postal: Rage, Murder and Rebellion From Reagan’s Workplaces, de Clinton’s Columbine and Beyond (Soft Skull), de The eXile: Sex, Drugs and Libel in the New Russia), publié dans The Nation, en date du 15 septembre 2008. L’article concerne la position… Comment expliquer la “politique” britannique dans la crise géorgienne?

On ne fait rien pour l’instant parce que «no one knows what to do»

Le sauvetage d’AIG par l’administration GW Bush, en bon français on dit : nationalisaton, répand à la fois l’incertitude et la colère dans les rangs de l’establishment washingtonien. Personne n’a rien vu venir, tout le monde s’interroge sur les conditions de l’intervention et les diverses responsabilités. Certains, chez les républicains, au Congrès, sont furieux de cette initiative, comme le rapporte CNN.News dans une analyse, ce 17 septembre : «Once again the Fed has put the taxpayers on the hook for billions of dollars to bail out an institution that put greed ahead of responsibility and used their good name to take risky bets that did… On ne fait rien pour l’instant parce que «no one knows what to do»

Rumeurs polonaises, ou un écho de la non-Guerre froide

Il y a beaucoup de réunions en ce moment dans les pays autour du front, c’est-à-dire les pays directement concernés par la crise géorgienne. C’est notamment le cas en Pologne. Les réunions, séminaires, etc., réunissent souvent des gens qu’on n’imagineraient pas voir ensemble selon les normes impliquées par nos vitupérations sur la nouvelle Guerre froide, en l’absence d’autres qu’on imaginerait au contraire très présents si l’on s’en tenait à la logique de ces mêmes vitupérations dont ils sont coutumiers. A partir de certaines confidences, plus chaleureuses que secrètes d’ailleurs puisque ces réunions ne charrient guère de secrets d’Etat, nous mentionnons quelques points sur les attitudes,… Rumeurs polonaises, ou un écho de la non-Guerre froide

Panique chic à bord

Dans un sens très technique et avec mesure, avec la raideur et la sûreté de soi qui caractérise sa plume, le Financial Times nous dit, sans doute sans le vouloir ni le savoir, que le monde qu’il a tant servi, que l’esprit même de ce que Churchill nommait au début du XXème siècle l’anglo-saxonisme est en train de suivre la pente d’un effondrement peut-être fatal avec la courbe abyssale de Wall Street. Il prononce le décès d’une culture, d’une conception du monde où le terme de bien public n’avait plus aucun sens, où le culte de l’individualisme comme vertu cardinale, la puissance du profit comme… Panique chic à bord

Hypothèse ukrainiennes: “coup d’Etat” pour “coup d’Etat”

La situation ukrainienne évolue rapidement vers la confusion, alors que la coalition au pouvoir a officiellement cessé d’exister (hier), mettant un terme, temporaire ou pas, à la difficile alliance reproduisant le schéma de la révolution orange. Les indications contradictoires ne manquent pas, entre la possibilité de nouvelles élections, la formation d’un gouvernement entre Timochenko et le parti des régions pro-russes, et le démenti d’une telle alliance assorti de la possibilité de reconstituer le bloc orange. Mais la plus intéressante des hypothèses concerne la possibilité d’actions extra-constitutionnelles. Au début septembre, le président pro-US et pro-OTAN Iouchtchenko avait dénoncé comme un coup d’Etat «constitutionnel et politique» les… Hypothèse ukrainiennes: “coup d’Etat” pour “coup d’Etat”

Finalement, le verdict est assez simple : la Géorgie n’entrera pas dans l’OTAN

Il est bon que la réflexion puisse parfois prendre du champ pour retrouver des pensées simples et fortes, et fortes parce que simples. L’article de William Pfaff du 16 septembre pourrait être décrit comme un coup de poing sur la table. Il s’adresse à l’OTAN, après la comédie effectivement grotesque de la réunion de l’OTAN à Tbilissi du début de la semaine. Il demande à l’OTAN de cesser de jouer cette comédie d’une alliance rouleuse d’épaules, qui hausse le menton, qui prend des allures martiales et fronce les sourcils en désignant les Russes du doigt et en serrant contre elle l’excellent et héroïque Saakachvili. Une… Finalement, le verdict est assez simple : la Géorgie n’entrera pas dans l’OTAN

Sérieusement — l’USAF parviendra-t-elle jamais à avoir son KC-45?

D’une façon assez inattendue, le général Norton Schwartz, nouveau chef d’état-major de l’USAF, a annoncé lundi au cours d’une conférence de presse que le programme KC-45 est définitivement bien vivant (ou, selon ses termes, definitely not dead). Nous voilà étrangement rassurés, car, au fond, qui a jamais pensé sérieusement que le programme KC-45 (KC-X) puisse être autre chose que bien vivant, tant son importance est absolument centrale pour la puissance stratégique US? Mais ce n’est encore rien. Après nous avoir rassurés d’une angoisse que nous n’avions pas, Schwartz nous précise que le programme reprendra avec la nouvelle administration, sur des bases nouvelles, sans doute sur… Sérieusement — l’USAF parviendra-t-elle jamais à avoir son KC-45?

La “bonne gouvernance” de l’UE en recul, sinon en crise

On connaît le grand cas que fait l’UE de ce qu’elle estime être la vertu même de l’Europe; qui a nom, cette expression fameuse et quelque peu prétentieuse en même temps que domestique, de bonne gouvernance. L’un des aspects essentiels de cette bonne gouvernance, qui en principe proscrit l’emploi de la force sauf lorsque c’est pour le bon motif, et l’on sait que certains s’y retrouvent, c’est le moralisme que représente la révérence absolue, quasiment de l’ordre du réflexe conditionné, pour l’expression magique des droits de l’homme. Eh bien, les droits de l’homme version-UE sont en crise. Un rapport du Council of Foreign Affairs in… La “bonne gouvernance” de l’UE en recul, sinon en crise

Le “oui MAIS” de l’OTAN à la Géorgie, et l’attaque (de l’OTAN) contre l’UE

L’OTAN a fait son show grandiloquent à Tbilissi, avec une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord dans la capitale géorgienne. L’OTAN prend donc la posture offensive qui sied à une alliance responsable, mais dans le champ médiatique. C’est moins imprudent que les chars avec leurs chenilles qui cliquètent. Le secrétaire général de l’OTAN a marqué l’intention (théorique) de l’Alliance de poursuivre, de concert avec la Géorgie, dans la voie menant vers une adhésion de la Géorgie mais il a observé également que la route est longue, d’autant qu’on découvre certains obstacles inattendus. C’est ainsi qu’un fort grand cas est fait désormais de la posture nettement… Le “oui MAIS” de l’OTAN à la Géorgie, et l’attaque (de l’OTAN) contre l’UE

L’Ouest commence à douter

Des indications commencent à se manifester sur des doutes sérieux qui apparaissent à l’Ouest vis-à-vis de Saakachvili et de sa version de la courte guerre de Géorgie, avec les conséquences inévitables sur le crédit qu’on peut accorder au personnage. Le Spiegel a publié, le 15 septembre, une longue analyse des circonstances de la guerre telles qu’elles commencent à être révisées, en défaveur de la version que Saakachvili ne cesse de répéter. Dans cette perspective, la confirmation, le 15 septembre, du vu de l’UE d’une enquête internationale indépendante sur les circonstances de la guerre va évidemment dans ce sens, dans la mesure où elle indique un… L’Ouest commence à douter

L’OTAN face à sa raison d’être

Il faut insister sur la déclaration de Dimitri Medvedev concernant la situation où la Géorgie serait membre de l’OTAN faite lors d’entretiens avec des groupes informels comprenant des journalistes occidentaux. La chose a été dite le 12 septembre et est rapportée par divers journaux. Citons le Times de Londres du 13 septembre et le Guardian du 13 septembre également. Les termes sont presque similaires. Du Times: «He described any move to bring Georgia into the alliance as unacceptable. He said that even if Georgia had been a fully fledged member of Nato last month during the war over the breakaway enclave of South Ossetia, he… L’OTAN face à sa raison d’être

Les grandes manœuvres autour de la Mer Noire et dans le Caucase

L’excellent commentateur M K Bhadrakumar, ancien diplomate indien (notamment en Turquie) devenu commentateur de politique extérieure, publie sur Atimes.com, le 12 septembre 2008 une superbe analyse sur la situation dans le Mer Noire et le Caucase. M K Bhadrakumar décrit notamment l’évolution de la Turquie et de son projet d’alliance dans le Caucase, basée sur un axe Ankara-Moscou. L’évolution de la Turquie, l’activisme de la Russie dans la région, rendent compte d’une situation qui change en profondeur. Comme le souligne M K Bhadrakumar, il s’agit de l’exact contraire de ce que décrit la propagande anglo-saxonne (isolement de la Russie). On trouve également dans cette analyse… Les grandes manœuvres autour de la Mer Noire et dans le Caucase

La crise, crescendo et fortissimo

La crise financière US entre dans une nouvelle phase, crescendo et fortissimo, avec la situation de l’effondrement de la banque institutionnelle de Wall Street (fondée en 1850 par les trois frères) Lehman Brothers. Après l’échec des négociations pour une reprise, le climat ce matin annonçait une faillite qui est déjà, avant même d’exister, retentissante. L’élément nouveau de la crise à cette étape, après de multiples étapes précédentes, c’est le retrait du jeu du gouvernement US, refusant désormais de prendre à son compte le renflouement des divers effondrements de l’institution financière US. C’est ainsi que Jeremy Walters qualifie cette situation ce matin: >perdre patience

L’amiral Zumwalt aura-t-il son destroyer?

L’amiral Elmo Zumwalt, qui fut chef des opérations navales (CNO) de 1970 à 1974, était célèbre pour son esprit réformiste. Il prit en mains l’U.S. Navy alors que celle-ci était dans une crise interne profonde (problèmes de discipline, de personnel, etc., en marge de la guerre du Vietnam) et parvint à la remettre en selle. Pour le saluer, l’U.S. Navy décida, 25 ans plus tard, lors du lancement du programme de baptiser la nouvelle classe de destroyer révolutionnaire DDG-1000 de son nom, et ce serait le classe Zumwalt, le premier DDG-1000 devant être le USS Zumwalt. La question se pose aujourd’hui, alors que près de… L’amiral Zumwalt aura-t-il son destroyer?

Poutine, Medvedev et la petite fille qui tient la main de sa maman

Les Russes poussent méthodiquement leur raisonnement sur la situation du monde, comme une sorte de commentaire qu’ils feraient de la crise dont ils sont eux-mêmes un protagoniste essentiel. Cette attitude se retrouve dans deux communications faites par Poutine et Medvedev, hier et aujourd’hui, lors de rencontres des deux dirigeants russes avec le club international de rencontre Valdaï. Ces interventions pourraient s’emboîter l’une dans l’autre, disons comme des poupées russes. Poutine parle de l’Union Européenne et de sa politique extérieure qui n’existe pas, Medvedev de l’ordre international qui est moribond. Ceci n’est pas loin d’expliquer cela. Poutine rencontre donc jeudi le Club Valdaï et dit tout… Poutine, Medvedev et la petite fille qui tient la main de sa maman

Lavrov en Pologne: maudit soit le BMDE … et soyons amis

Le ministre russe des affaires étrangères russe Lavrov était en Pologne hier, le 11 septembre. Cette visite prévue fin août avait été annulée par le Russe le jour où la Pologne signait avec Rice l’accord d’installation du système BMDE en Pologne, le 20 août. La visite de Lavrov constitue un événement étrange pour celui qui considère la crise géorgienne d’un point de vue abrupt, en noir et blanc, puisqu’on ne peut rêver pays plus antagoniste en apparence que la Pologne et la Russie dans la logique de cette crise. Cela semble évident depuis la signature de l’accord BMDE, qui a été violemment dénoncé par la… Lavrov en Pologne: maudit soit le BMDE … et soyons amis

“Sarah who?” est évidemment “Sarah hawk

Le phénomène Sarah Palin est en train d’être intégré en tant que tel, un phénomène d’enthousiasme complètement inattendu et, surtout, imprévu dans cette ampleur. Si Palin a été sélectionnée soigneusement par les services de communication du GOP (Great Old Party, parti républicain), selon des critères de promotion et de relations publiques et nullement des critères politiques, l’important pour le GOP, pour l’instant, est de gagner, le succès extraordinaire qu’elle a remporté, jusqu’à faire beaucoup d’ombre à McCain, était complètement imprévu parce qu’imprévisible par sa nature même. Il impose une stratégie nouvelle qui n’est pas de tout repos puisque cette stratégie partirait d’une situation où le… “Sarah who?” est évidemment “Sarah hawk

Chavez aux commandes de son Tu-160

Les forces aériennes russes s’offrent une petite balade dans les pays exotiques, avec deux bombardiers Tu-160 arrivés au Veznezuela, salués bruyamment par Chavez qui annonçait hier qu’il piloterait l’un d’eux. Le style Chavez et cette présence absolument inhabituelle ont de quoi irriter le Pentagone et Washington, ce qui sera le cas sans aucun doute et ce qui était le but recherché sans aucun doute. La nouvelle est détaillée par AFP, via SpaceWar.com le 10 septembre, avec des détails concernant d’autres événements du même domaine. «Two Russian Tu-160 strategic bombers were in Venezuela on Wednesday for « training flights, » Venezuelan President Hugo Chavez said, adding he would… Chavez aux commandes de son Tu-160

«Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre»

Ainsi disait le poème de Jacques Brel, adapté en chanson: «Laisse-moi devenir/L’ombre de ton ombre/L’ombre de ta main/L’ombre de ton chien.» Il est possible, probable, plutôt presque certain que John McCain n’a jamais entendu le grand Jacques (« Jacques who?) chanter «Ne me quitte pas». Pourtant, la chose lui irait bien, puisqu’il semble bien que Sarah Who?, qui est désormais plus connue que son possible-futur président, tienne la clef de l’élection possible du candidat républicain, et que la réussite de McCain tienne à ce seul fait qu’il reste dans l’ombre de sa co-listière, tentant de croire que l’enthousiasme qu’elle déchaîne vaut un peu pour lui également.… «Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre»