Aller au contenu

Bloc-Notes

Qui a dit que notre époque est privée de sens, elle qui a le “sens de la confusion”?

Provenant des USA, ce billet hebdomadaire de Irwin Stelzer, dont nous avons déjà dit l’intérêt de ses avis parce qu’il représente une voix autorisée de Washington. (Non pas que nous y péchions nécessairement le bon sens et la lumière, mais parce qu’il importe de savoir ce qui se dit et se pense à Washington.) Vue la date (28 décembre 2008 dans le Sunday Times), le texte a un petit air de bilan. Ce qui nous importe ici est combien le propos découvre, sans doute involontairement, la complexe et diverse facticité de la construction que représentent les appréciations, évaluations et données officielles sur la situation des… Qui a dit que notre époque est privée de sens, elle qui a le “sens de la confusion”?

Confessions d’un croyant devant les débris de la foi

Le chroniqueur commence par rappeler la fameuse phrase de John K. Galbraith sur les économistes : il y a deux sortes d’économistes, ceux qui ne savent rien de l’avenir et ceux qui savent qu’ils ne savent rien de l’avenir. Puis vient la confession d’Anatole Kaletsky, dans The Times du 29 décembre 2008; son dernier article de l’année où il consulte d’un il critique ce qu’il écrivit en fait de prévisions dans son premier article de l’année, d’habitude un exercice en humilité, [] devenu cette année une cérémonie rituelle d’humiliation. Au moins, concédons à Anatole Kaletsky la vertu de l’honnêteté rétrospective «I hereby confess that on… Confessions d’un croyant devant les débris de la foi

Yes, he can ! – L’impressionnante trouvaille de Brown pour 2009: des “relations spéciales” avec les USA

Les vux pour la nouvelle année de Gordon Brown au Royaume-Uni, dont des extraits ont été diffusés hier par le bureau du Premier ministre, sont présentés par The Independent, ce même 28 décembre, sous la forme essentiellement d’une proposition de grande alliance faite à Barack Obama. Cette fulgurante initiative porte sur trois thèmes: l’économie, la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la destruction de l’environnement (crise climatique). Brown ne doute pas une seconde, en bon Britannique, que BHO a été élu pour lui seul quasiment, pour rencontrer les conceptions des Britanniques, cela jusqu’à inspirer aux deux hommes les mêmes thèmes de réflexions et… Yes, he can ! – L’impressionnante trouvaille de Brown pour 2009: des “relations spéciales” avec les USA

Thomas L. Friedman, America the decrepit et la fin des haricots…

Thomas L. Friedman, America the decrepit et la fin des haricots… De temps en temps, Thomas L. Friedman, artiste bien connu de l’enchantement américaniste et commentateur d’opinion tout à fait conforme du New York Times, sort de sa ligne directrice et ronronnante pour s’exclamer à propos de l’Amérique qui ne va pas bien. Aujourd’hui, c’est-à-dire ce 26 décembre 2008, le thème est tentant. Ainsi, Thomas L. Friedman exhale-t-il sa fureur contre America the beautiful transformée en America the decrepit. Il nous raconte, Friedman, un très récent déplacement en Asie, avec retour à la maison, d’un monde l’autre, du Moyen Âge à la modernité et retour… Thomas L. Friedman, America the decrepit et la fin des haricots…

Les “néo-réformistes” du Pentagone arrivent, le CMI est inquiet

Dans les années 1970 et même 1980, un groupe d’intérêt de facto, pour la meilleure cause du monde, semble-t-il, vécut une vie tumultueuse et enfanta même la formation d’un Reform Caucus au Congrès. Selon le principe du caucus au Congrès, il s’agissait d’un regroupement de parlementaires, hors des lignes partisanes et idéologiques, autour des idées évidemment réformistes de ceux qu’on appelait les réformistes du Pentagone (Pentagon’s Reformers). Quelques officiers et analystes du Pentagone avaient trouvé un terrain commun pour proposer les grandes lignes d’une réforme fondamentale du Pentagone. Ils s’inscrivaient dans la ligne budgétaire lancée par la présidence Nixon et très vite bloquée (notamment grâce… Les “néo-réformistes” du Pentagone arrivent, le CMI est inquiet

Les 30.000 d’Obama, – pardon, de Mullen?

On sait désormais que le président du comité des chefs d’état-major (le JCS, ou Joint Chief of Staff), l’amiral Mullen, a des intentions précises pour ce qui concerne l’Afghanistan. Mullen a annoncé que les USA enverraient en Afghanistan, d’ici la mi-2009, 30.000 hommes de plus. C’est un renforcement théorique de 100% (actuellement, les USA déploient 32.000 hommes dans le pays). C’est évidemment considérable en terme d’intention stratégique. Cela justifie bien entendu de se demander si Mullen a l’accord d’Obama. …C’est ce que fait Robert Dreyfuss, dans The Dreyfuss Report, dans The Nation, le 23 décembre. Et la réponse semble bien être: oui, ce qui effraie… Les 30.000 d’Obama, – pardon, de Mullen?

“Dislocation stratégique”…

>Dislocation stratégiqueStrategic Shocks< in Defense Strategy Development, de Nathan Freier, un lieutenant-colonel qui a récemment quitté l’U.S. Army et actuellement professeur à l’U.S. Army War College, dont dépend le SSI. Le rapport de Freier, accessible sur le site du SSI, envisage la problématique du cas de la >surprise stratégiquewargame< réalisée par le SSI, s'attache notablement à la situation US, particulièrement à la lumière de la situation créée par la crise économique. «A report that appeared in a magazine published by the US Army War College last month, just weeks after the election, indicates that the Pentagon is preparing its own >transition,< a process that is… “Dislocation stratégique”…

Que faire de Moby Dick, monstre bureaucratique?

Un article, nous dit-on, fait grand bruit à Washington. Il contient une approche critique, curieusement (ou significativement) à la fois modérée et radicale, de la place et du rôle du Pentagone dans la direction des USA, avec un appel lancé au President-elect pour qu’il change les choses. L’article est publié dans le Washington Post du 21 décembre; il est suivi, le lendemain 22 décembre, d’un débat de l'auteur, un ancien haut-fonctionnaire du département d'Etat, avec les lecteurs du Post. Aujourd’hui 23 décembre, le site WSWS.org fait grand cas de la chose, qu’il assimile à un avertissement lancé à Obama, du risque d’une >dictature militaireOur Constitution… Que faire de Moby Dick, monstre bureaucratique?

Obama “super-green

Il apparaît qu’un des axes de l’administration Obama sera une mobilisation verte, un effort considérable dans le sens de l’adaptation à la lutte contre la pollution de l’environnement pour tenter d’atténuer le développement de la crise climatique. Cela fait partie de ce qui est également présenté avec une très grande insistance comme une volonté de réforme radicale du nouveau président US, à la fois à cause et à l’occasion de la crise économique, volonté en effet sans savoir encore si cela se concrétisera en faits suffisamment significatifs. Cette évolution précise, dans le sens de l’engagement dans le bataille environnementale, est présenté ce 21 décembre avec… Obama “super-green

Super-FDR?

On trouve, dans la chronique hebdomadaire de Irwin Stelzer, dans le Sunday Times de Londres du 21 décembre, une intéressante appréciation de ce que pourrait, de ce que sera? l’administration Obama. (Irwin Stelzer, économiste US vivant au Royaume-Uni, membre éminent du Hudson Institute, est un important personnage des réseaux USA-UK. Perçu comme un proche de Rupert Murdoch, surtout jusqu’en 2005, et courroie de transmission entre Murdoch et Blair, il a élargi ses connexions avec Washington et doit être en général considéré comme un des voix officieuses de l’establishment washingtonien à Londres. Reste à savoir, aujourd’hui, dans l’extrême confusion washingtonienne, pour qui roule Stelzer, de quelle… Super-FDR?

Madoff et l’American Dream des juifs US

Jusqu’à ces derniers temps dans tous les cas, les Américains prononçaient le nom de Bernard Bernie Madoff, Made off, plutôt que Mad off; quel symbolisme! Dans le premier cas, le nom devient fabriqué à l’extérieur, alors que dans le second il pourrait plutôt signifier fou de l’extérieur. Jusqu’à il y a fort peu, Madoff ne pouvait pas être confondu avec quoi que ce soit qui ait un lien avec la folie. L’affaire Madoff, les $50 milliards d’investisseurs confiants fraudés, tout cela ne constitue pas seulement un rude coup de plus au système financier US, à sa mystique, à sa vertu affichée, à la réputation d’habileté… Madoff et l’American Dream des juifs US

Monbiot et ses “strange bedfellows

La crise conduit à des situations étranges et inédites, où l’on retrouve, selon l’expression américaine, des situations de strange bedfellows, ou encore, selon l’expression en vogue au temps de l’affrontement autour du communisme, d’étranges compagnons de route, mais cette fois sans machination humaine organisatrice, simplement par les logiques paradoxales des situations. L’accélération et l’aggravation de la crise conduisent effectivement à une certaine libération des réflexions et des observations, à une intégration progressive des événements dans des conceptions plus vastes, à l’apparition de jugements plus fermes, qui peuvent paraître de plus en plus paradoxaux à mesure que la crise laisse voir de plus en plus clairement… Monbiot et ses “strange bedfellows

L’Ukraine au rythme de sa crise

L’Ukraine est un bon candidat pour former une crise presque parfaite de type postmoderne. On y trouve des composants de tous ordres, avec les suite de l’ère soviétique, les influences américanistes déstabilisantes, les pressions russes, la corruption générale, les tendances centrifuges et, dernier élément, les pressions sur la stabilité du pays de la crise systémique générale. Après diverses péripéties, on ne dira pas qu’on entre dans la phase décisive, cela a été dit à de trop nombreuses reprises; il n’empêche, on peut faire au moins l’hypothèse que l’on s’en rapproche Les dernières insultes entre les deux ex-alliés orange, la première ministre Ioulia Timochenko et le… L’Ukraine au rythme de sa crise

Le budget français de la défense pour 74.200 soldats de plus

On sait que l’un des projets du President-elect Obama, du temps où il était encore candidat, était d’augmenter les forces effectivement combattantes des forces armées US d’à peu près 90.000 hommes (U.S. Army essentiellement, Marine Corps également). Cela correspond à une tentative de résoudre une situation qui fait qu’aujourd’hui un engagement en Irak chiffré à 150.000-160.000 soldats US au maximum empêche d’augmenter de manière significative (20.000-30.000 hommes) le déploiement US en Afghanistan, pourtant assez faible (autour de 40.000-50.000 hommes). Dans tous les cas, l’U.S. Army, largement concernée, a étudié et chiffré le projet d’Obama, prenant pour base une augmentation effective de 74.200 combattants en plus,… Le budget français de la défense pour 74.200 soldats de plus

Le don d’armement comme outil d’influence

Les Russes entendent offrir au Liban dix chasseurs Mokoyan et Gourevitch MiG-29 Fulcrum, qui seront prélevés sur les réserves des forces aériennes russes. La démarche russe est justifiée par l’objectif de renforcer l’armée libanaise, comme facteur de stabilité du pays, et donc de la région. (La force aérienne libanaise possède actuellement un effectif ridicule de 5 Hawker Hunter britanniques des années 1950 et de 16 hélicoptères. Le don russe va décupler, pour le moins, la puissance aérienne libanaise.) Bien entendu, il est écrit qu’Israël et les USA devraient s’alarmer sans tarder de cette initiative, puisque n’importe quelle souris faisant mine de rugir dans la région… Le don d’armement comme outil d’influence

La Commission, une crise systémique

En marge, dirait-on, du discours de Sarko devant le Parlement européen, le 16 décembre, le président de la Commission José-Manuel Barroso a défendu son institution, également devant le PE à Strasbourg. S’il l’a défendue, c’est qu’il la juge, ou la sent attaquée; c’est le cas, malgré toutes les choses sucrées, voire mielleuses, que Sarkozy a dispensées en public à propos de Barroso. Le panégyrique de l’Europe des nations fait par Sarko à Strasbourg a été effectivement, et assez justement on le comprend, ressenti par Barroso comme une mise en cause, voire une mise en accusation de la Commission. Délicat moment, alors qu’on arrive au renouvellement… La Commission, une crise systémique

La crise? Du jamais vu…

«The truth is, I’ve never seen such uncertainty …», dit le Premier ministre canadien dans une interview à la station de télévision CTV News de Halifax, au Canada. Le Premier ministre Stephen Harper, en position politique archi-délicate dans son pays, mais ce n’est pas le point qui nous intéresse, est sans doute le premier dirigeant d’importance, à notre connaissance, à avoir admis, concédé en un sens, que l’actuelle crise économique, ou crise systémique générale c’est selon, pourrait conduire à une dépression. La référence des années 1930 est donc désormais une référence admise dans les milieux officiels dirigeants. Reuters rapporte aujourd’hui des extraits de cet entretien,… La crise? Du jamais vu…

Une querelle d’Allemand

La semaine dernière a été l’occasion, avant, autour et après le sommet de l’UE à Bruxelles, de violents commentaires des Britanniques à l’encontre des Allemands, après que les Allemands, par la voix du ministre des finances Peer Steinbrueck, aient dit des choses sévères à l’encontre des Britanniques. Le 12 décembre, Le Monde rendait compte de cette intervention du ministre allemand. , «Dans une interview à l’hebdomadaire Newsweek du mercredi 10 décembre, le grand argentier allemand contre-attaque : il tacle sans ménagement le premier ministre britannique Gordon Brown et ses récentes mesures pour lutter contre la récession. Ceux-là mêmes qui ne touchaient jamais aux dépenses publiques… Une querelle d’Allemand

Grève type G4G

Le ravitaillement des forces occidentales en Afghanistan, déjà perturbé par des attaques de talibans, risque de l’être un peu plus par les remous syndicaux, par exemple si une menace de grève d’une majorité des chauffeurs (pakistanais) assurant la conduite des véhicules se concrétise. Bien entendu, les deux événements sont liés, la menace de grève étant causée par les récentes attaques talibanes contre les voies de communication (en général dans des dépôts de véhicules). La route visée, qui assure 60 à 70% du ravitaillement de l’OTAN par le passage de Khyber, avait été fermée il y a neuf jours, après une attaque, et a été rouverte… Grève type G4G

Tous les chemins mènent en Afghanistan

L’affaire afghane est une étrange aventure, une énigme stratégique quand on en vient à examiner le comportement occidental. Personne ne sait exactement ce que l’OTAN, et les pays occidentaux avec elle, y font sinon s’exposer à des revers militaires peu flatteurs, coûteux, politiquement pénalisants et ainsi de suite. On y comprend encore moins quand on voit que la lourdeur de l’appareil occidental, sa boulimie extraordinaire de logistique et de ravitaillement pour accoucher d’une campagne inepte et self-defeating, conduit cette même OTAN et ces similaires pays occidentaux à se placer en obligés des Russes, voire à la merci des Russes en certaines circonstances. (Mais trêve d’hypocrisie:… Tous les chemins mènent en Afghanistan

Le f******-scandale, f******-bobo pour BHO?

Toujours, dans cette étrange époque, l’inattendu survient. Nous sommes là, à guetter les signes de la crise qui s’aggrave, à nous interroger et à gravement spéculer sur l’hypothèse Gorbatchev, et c’est un scandale dans le plus pur style Chicago-Hollywood qui survient. Que vaut ce scandale? Quel intérêt de le savoir vraiment? Nous parlons d’image, pas de justice dans cette étrange époque; et, depuis l’élection triomphale du 4 novembre, rien ne compte plus pour Obama que l’image. Il se trouve que celle-ci, l’image, commence à se ternir, puisque le scandale Blagojevich, du nom du gouverneur de l’Illinois au leste langage, commence à toucher un proche du… Le f******-scandale, f******-bobo pour BHO?

L’omelette norvégienne du JSF, avec cassage d’œufs garanti

L’affaire de la commande de 48 JSF par la Norvège, annoncée avec à-propos le 20 novembre dernier et commentée diversement depuis, commence à provoquer des vagues, ou à casser des ufs c’est selon. Il est probable que ce n’est qu’un début, tant cette affaire est à classer dans les initiatives d’urgence imposées par les pressions US pour tenter de renforcer le dossier du programme JSF qui entre dans les eaux agitées, là aussi, de la transition vers une administration Obama. Le principal remous est un communiqué de SAAB, le candidat suédois malheureux du JSF avec son Gripen JAS39 Nouvelle génération (NG), en date du 10… L’omelette norvégienne du JSF, avec cassage d’œufs garanti

Le F-35, alias JSF, profite-t-il de l’attaque contre le F-22?

Dans la tempête qu’on voit s’élever au-dessus et autour du Pentagone, et au Pentagone même, à la fois pour la crise centrale de ce point Omega et pour celle qui presse le F-22, notre ami le JSF, alias F-35, a un rôle et une place à tenir. Comme on le signale dans une allusion dans la note précédente, les ennuis du F-22 n’impliquent pas nécessairement le bonheur du JSF. D’une façon de plus en plus accentuée, la plupart de ceux qui réclament l’abandon du F-22 réclament à haut cri des réformes et des réductions des dépenses, et cela ne rassure pas le parti du JSF.… Le F-35, alias JSF, profite-t-il de l’attaque contre le F-22?

Haro sur le F-22

Un vent de réforme anti-pentagonesque est en train de prendre un rythme de tempête à Washington. Le point Omega de cette tempête autour du point Omega de la crise systémique américaniste, c’est le chasseur F-22 Raptor et les quelques dizaines d’exemplaires que l’USAF, ou une partie de l’USAF, voudrait encore produire. De tous les côtés, des appels à l’arrêt du programme aux 183 exemplaires actuels se multiplient. Signalons quelques manifestations de la chose: L’amiral Mullen, président du JCS, en a marre. (Non, il s’agit d’une extrapolation par le titre d’une dépêche AFP du 10 décembre, sur Spacewar.com: «US Top Brass Fed Up With F-22 Problems.»)… Haro sur le F-22