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Covid19 et les 0,01%

Il est bon de s’attarder, de temps en temps, à un bilan de l’évolution de la situation financière des fameux 0,1%, dont font partie les 0,01%, c’est-à-dire >les plus riches< aux USA. Il semble que leur situation a été gérée et protégée avec assez d'habileté et de bienveillance, pour leur éviter tout problème économique déplaisant et frustrant, et ainsi protéger leur sensibilité extrême. Ainsi >les moins fragiles<, – mais >les plus sensibles< certes, – ont-ils été cajolés et soutenus par la réserve fédérale, la fameuse Fed, pour laquelle, avec l’accord et le soutien enthousiaste de Trump-le-populiste, jamais le soleil-dollar ne doit se coucher sur Wall Street.

Il paraît que ces 0,1%, – ou bien est-ce ces 0,01% ? – regroupent en fait 614 personnes-citoyens dont la fortune collective s’élève à $3 200 milliards, et qui, depuis la mi-mars, ont affronté courageusement et farouchement Covid19. Le résultat est que, durant ces cinq semaines, leur fortune collective a augmenté de près de 10% ($282 milliards). C’est de cette façon que l’on met en échec, à la fois l’offensive virale de Covid19 et les machinations chinoises.

La stratégie vaut la tactique : il s’agit d’opposer un mur de dollars comme défense-barrière infranchissable, face à ce virus bridé. Plus les riches seront riches moins les pauvres de moins en moins riches auront à perdre puisqu’ils n’auront plus rien. Ainsi, les pauvres étant devenus asymptomatiques, le virus fatal sera vaincu par la riposte sanitaire du dollar-barrière.

Quelques mots sur cette superbe situation immunitaire créée par l’agent-Fed, qui semble l’agent immunitaire le plus efficace qu’on ait isolé et identifié jusqu’ici. Il tient Wall Street sous sa force défensive d’abnégation et interdit l’accès du temple de l’américanisme à Covid19, l’immigrant illégal. Le peuple américain, électeur du populiste-Trump, est dans de bonnes mains, comme le souligne immanquablement l’opiniâtreWSWS.org.

« Les milliardaires américains ont, depuis la mi-mars, augmenté leur richesse de $282 milliards. La fortune collective de ces 614 individus, qui s'élève à $3 200 milliards, a été soutenue et renforcée par la hausse continue de la valeur des actions à Wall Street, qui a encore fortement augmenté lundi.

» Un gros titre de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel a fait hier le point sur la situation économique : >Le nombre de morts aux États-Unis augmente, tout comme les marchés.< Notant que si les entreprises restent fermées et que le chômage dépasse de loin tout ce que l'on a vu dans l'histoire américaine, Der Spiegel écrit : >Donc, si les données économiques fondamentales incitent si peu à acheter, qu’est-ce qui se cache derrière la ‘reprise’ ? La solution de l’énigme tient en trois lettres : Fed.<

» La Fed, – c’est-à-dire la Réserve fédérale américaine, – a clairement indiqué qu'elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir Wall Street. En conséquence, les marchés continuent de grimper. >Si vous vouliez parier sur des pertes de valeur<, remarque Der Spiegel, >vous devriez parier contre une institution dont les fonds sont pratiquement infinis<.

» À partir de mars, alors que l'administration Trump et les médias minimisaient le danger que représentait la pandémie de coronavirus, la Réserve fédérale a commencé à injecter de l’argent sur les marchés, – d’abord en réduisant les taux d’intérêt à zéro, puis en lançant une série de programmes visant à racheter les actifs des banques et des entreprises, en leur fournissant des liquidités pour acheter des actions.

» L’activité de la Réserve fédérale a été approuvée à l'unanimité par le Congrès américain fin mars, lorsqu'il a adopté le >CARES Act<, qui a alloué $454 milliards pour financer jusqu'à $4 000 milliards d'achats d'actifs. Tous les sénateurs ont voté pour le CARES Act, dont l'ancien >démocrate socialiste< du Vermont, Bernie Sanders.

» La Fed dépense une somme de l’ordre de $80 milliards de dollars chaque jour. Le bilan de la banque centrale devrait atteindre $11 000 milliards de dollars, contre moins de $4 000 milliards l’année dernière et moins de $1 000 milliards avant 2008. Cela porterait la valeur globale des actifs détenus par la Fed à près de la moitié de la production économique annuelle totale des États-Unis. »

Mis en ligne le 28 avril 2020 à 16H40