Aller au contenu

En secret

En secret

En secret, dans le continent où le caché

Et le visible sont encore entachés

d’incertain, les saisons au temps arrachées

fêtent l’âme à son ascension attachée.

L’été la déplace dans la brume vaste

Légère de fièvre de moissons fastes

L’automne l’alourdit de sa vigne chaste

L’hiver, son blanc la met à nu par contraste

Balancée, frêle roseau entre les vents forts

Elle s’affirme, calame encré sur le corps

Lierre déroulé et redresse ses torts

Emprunte les souffles l’élevant à bon port

Chevauche les photons vers le sémaphore

Quitte voile après voile elle monte encore.

Badia Benjelloun