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Ron Paul devient le candidat de l’“Amérique en colère”

Ron Paul devient le candidat de l’>Amérique en colère<

Ron Paul, le candidat >marginal< à la désignation républicaine pour la présidence l'est de moins en moins. Avec ses divers succès médiatiques depuis le mois de mai, Ron Paul figure de plus en plus comme un >outsider< extrêmement représentatif de l'état d'esprit de l'Amérique anti-système, d'une >Amérique en colère< contre sa représentation nationale.

Un article considérable (30.500 signes) de Christopher Caldwell dans le New York Times du 22 juillet dresse un portrait très large, psychologique et politique, de la façon dont ce candidat >marginal< par excellence devient de plus en plus précisément le candidat anti-système, avec notamment la difficulté de rassembler sous son nom des électorats de tendances très variées, certains originaux, certains contradictoires, certains infréquentables… L'article décrit les difficultés paradoxales de la campagne de Paul: comment conserver le >message< du candidat alors qu'il est applaudi et soutenu par tant de groupes de tendances différentes, opposées, etc. (Un dirigeant d'un groupe de la campagne de Paul envoyant ce message désespéré : «We're in a difficult position of working on a campaign that draws supporters from laterally opposing points of view, and we have the added bonus of attracting every wacko fringe group in the country….We absolutely must focus on Ron's message only and put aside all other agendas, which anyone can save for the next ‘Star Trek’ convention or whatever.»)

Sur l’homme lui-même, beaucoup de louanges: une grande rigueur intellectuelle, un soutien sans faille aux principes constitutionnels, le refus de la gloriole personnelle. C’est évidemment le portrait d’un homme politique conforme aux enseignements des Pères Fondateurs, plutôt isolationniste, anti-interventionniste, hostile au gouvernement fédéral. Un portrait idéal pour la circonstance, qui amène inévitablement sous la plume de Caldwell la référence au James Stewart du fameux Mr. Smith Goes to Washington.

Quoi qu’il en soit, la chose est sérieuse, et Caldwell ne le dissimule pas une seconde. Enchaînant sur la citation concernant le >message< de Ron Paul, il termine par ce paragraphe qui sera désormais souvent cité pour caractériser cette candidature :

«But what is >Ron’s message»

Mis en ligne le 24 juillet 2007 à 09H35