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Désolé, “Comaguer”

Cette fois, nous repoussons fermement et sans compromis, mais avec une grande sympathie et évidemment sans acrimonie, une remarque d’un de nos lecteurs, Comaguer, sur le Forum du texte F&C du 14 mai, remarque en date du 16 mai.

Avec VASTITUDE vous faites dans le néologisme SEGOLENIEN. Nostalgie? Hommage posthume?

»On peut s’en passer ! AMPLEUR va trés bien!»)

Nous tenons à notre vastitude et tenons que le mot est à sa place. Il est parfaitement répertorié comme terme usuel, même si rarement utilisé. (Nous ne reculons pas devant tel ou tel néologisme, mais ce n’est pas nécessaire ici.) Voir le Grand Robert, Tome VI, page 1709 : «Immensité» et «Caractère de ce qui est vaste».

Expliquons-nous. Pour nous, la G4G est plus une situation qu’un concept, même si nous l’utilisons au départ à partir de sa situation de concept (!), bien forcé en cela par la réalité de la chose telle qu’elle est apparue. Nous voulons faire évoluer le G4G-concept vers le concret, vers cette situation qu’il représente à notre sens, d’un phénomène général de résistance à la globalisation, qui gagne, à mesure du raffinement de sa définition, en vastitude (justement), en complexité, etc. Pour nous, ampleur (que Comaguer propose à la place de vastitude) a un caractère plus abstrait, plus lié à la perception, tandis que vastitude serait plus concret, plus descriptif d’une situation.

Cela argumenté, certains peuvent trouver un zeste de préciosité dans l’emploi de cette sorte de termes littéraires peu usités. Nous ne dirons pas absolument non. On a ses faiblesses. Mais qu’est-ce en vérité qu’un zeste de faiblesse pour le penchant littéraire à côté de l’ampleur, non, pardon, la vastitude de notre entreprise d’explication des choses de notre monde postmoderne?

Mis en ligne le 17 mai 2007 à 13H33