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Notes sur la crise de la raison humaine (dde.crisis)

Notes sur la crise de la raison humaine (dde.crisis)

Nous présentons, comme nous avons commencé à le faire d’une façon suivie, une synthèse du contenu de la rubrique de defensa du numéro courant de dde.crisis, cette fois celui du 10 juillet 2010. Il s’agit du dernier numéro de la première année de parution de dde.crisis (premier numéro, le 10 septembre 2009). La seconde année de publication commencera le 10 septembre 2010. (On a déjà pu lire l’éditorial de ce numéro du 10 juillet 2010 le 13 juillet 2010.)

Dans ce numéro du 10 juillet 2010, nous abordons le thème qui pourrait être résumé sous l’expression de >crise de la raison humaine<, qui caractérise, à notre sens, le fondement de la crise générale de notre civilisation. Comme nous le répétons à chaque parution de cette sorte de Notes d’analyse, il s’agit ici d’une synthèse très brève, une sorte de >sommaire< développé, qui n'enlève rien, bien entendu, à la substance de la rubrique de notre numéro du 10 juillet 2010 telle que les lecteurs de dde.crisis peuvent la découvrir.

Notre tâche prioritaire est de reconstruire la structure et le fonctionnement de notre pensée en assignant à la raison son rôle d’outil de la pensée qu’elle a abandonné au profit de sa vaniteuse imposture d’inspiratrice de la pensée. Nous devons réhabiliter des fonctions fondamentales et supérieures de la pensée, telles que l’intuition, l’inspiration, pour redonner à des éléments tels que le sacré leur place fondamentale, – le >sacré<, sans le moindre rapport avec nos querelles de religions et nos dérisoires débats temporels au sujet d'une spiritualité totalement discréditée par une raison déstructurante. Cette réinsertion du sacré dans la pensée est la condition de la re-création d'une pensée >sur-rationnelle< où la raison retrouvera sa place naturelle d'outil organisateur d'une telle pensée.

Les ruines de la civilisation sur lesquelles nous projetons un regard terrorisé et parfois désespéré témoignent sans discussion possible de l’échec de plusieurs siècles d’une tentative faustienne qui atteint sa phase terminale et catastrophique. «La puissance de la crise hurle elle-même cette obligation où nous nous trouvons» de tenter de retrouver la voie d’une sagesse disparue. Ces retrouvailles de la sagesse commencent par l’audace de libérer la pensée du diktat d’une raison devenue caricature destructrice et déstructurante d’elle-même.