Notes sur la dissolution du >pouvoir politique< (dde.crisis)
Nous poursuivons la formule inaugurée dans nos précédentes Notes d’analyse du 27 mai 2010, présentant une synthèse du numéro courant de dde.crisis. (Ce numéro de dde.crisis du 10 juin 2010.) Dans ce numéro, c’est la disparition du >pouvoir politique< en tant que tel, non par perte de ses moyens d'action mais par une sorte d'abdication volontaire, que nous tentons d'analyser.
Nous répétons notre remarque introductive déjà publiée dans notre précédente présentation de notre Lettre d'Analyse dde.crisis, de nous en tenir aux grandes lignes du propos, sans en déflorer sa substance et ne pas léser les abonnés à la Lettre. Notre démarche, outre celle, évidente, de l’information, est d’intéresser de nouveaux lecteurs à dde.crisis, cette publication adjointe à dedefensa.org et spécialisée dans l’analyse des diverses crises de la structure crisique caractérisant notre époque.
Aujourd’hui, le pouvoir politique ne peut plus espérer retrouver une quelconque efficacité que dans des situations extraordinaires où il se trouve, d’une façon spectaculaire qui serait mise en évidence par le système de communication, en opposition avec une initiative du système du technologisme.
On peut envisager l’hypothèse que, dans les événements récents, le comportement du Turc Erdogan face à Israël a été dans ce sens. C’est bien insuffisant pour annoncer le moindre tournant sérieux, mais cela signale l’existence d’une certaine diversité possible dans l’activité du pouvoir politique par rapport au système (contre le système).
Tout cela reste extrêmement parcellaire. La situation générale est bien de cette paralysie du pouvoir politique pour la cause objective des contradictions du système général en crise. C'est un processus d'autodestruction du système. Effectivement, – «La plus criante [des contradictions du système] est la destruction systématique du pouvoir politique qui, pendant deux siècles, l’a généreusement et scrupuleusement servi. Ces temps heureux où le système de l’idéal de la puissance semblait encore avoir une certaine cohésion, notamment avec des pouvoirs politiques puissants, sont définitivement finis. […] Nous ne [les] regretterons certes pas, occupés à observer ce qui pourrait [le] remplacer…»