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Inquiétude perceptible (et sans doute autorisée) du secrétaire général de l’OTAN

Depuis que l’OTAN s’est largement investie en Afghanistan, un groupe informel s’est formé, le groupe des sept pays (dont les USA et le Royaume-Uni) qui opèrent sur le théâtre le plus difficile, dans le Sud du pays. Le groupe se réunit régulièrement, en-dehors des instances de l’OTAN. Ses conversations sont de plus en plus larges et aboutissent désormais à des considérations tactiques ou à des considérations stratégiques qui impliquent de facto l’OTAN et ressemblent de plus en plus à des décisions prises de facto hors des instances de l’OTAN.

Le secrétaire général de l’OTAN commence à s’en agacer, voire à s’en inquiéter. Non plus secrètement, disons dans le secret de son esprit, mais semi-officiellement, puisque cela commence à être dit par lui dans des réunions internes de l’Organisation. Pour le secrétaire général, le développement de ces réunions informelles, quasiment dissidentes mais engageant tout de même l’OTAN, ont tendance à prendre l’allure d’une menace contre la cohésion de l’OTAN. Selon nos sources, si le secrétaire général exprime aussi ouvertement son inquiétude, c’est que certains pays-membres l’y ont probablement discrètement poussé.

En marge de ces agitations, certains à l’OTAN estiment également que les projets français de participer aux opérations dans le Sud de l’Afghanistan ont surtout pour objet de pouvoir participer aux délibérations de ce groupe, d’être informés de ce qui s’y dit et de peser sur les décisions qui y sont prises.

Mis en ligne le 24 décembre 2007 à 01H20